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La Reine Margot Tome I

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La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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XXV Le manteau cerise

Coconnas ne s’était point trompé. La dame qui avait arrêté le cavalier au manteau cerise était bien la reine de Navarre; quant au cavalier au manteau cerise, notre lecteur a déjà deviné, je présume, qu’il n’était autre que le brave de Mouy.

En reconnaissant la reine de Navarre, le jeune huguenot comprit qu’il y avait quelque méprise: mais il n’osa rien dire, dans la crainte qu’un cri de Marguerite ne le trahît. Il préféra donc se laisser amener jusque dans les appartements, quitte, une fois arrivé là, à dire à sa belle conductrice:

– Silence pour silence, madame. En effet, Marguerite avait serré doucement le bras de celui que, dans la demi-obscurité, elle avait pris pour La Mole, et, se penchant à son oreille, elle lui avait dit en latin:

Sola sum; introito, carissime.

de Mouy, sans répondre, se laissa guider; mais à peine la porte se fut-elle refermée derrière lui et se trouva-t-il dans l’antichambre, mieux éclairée que l’escalier, que Marguerite reconnut que ce n’était point La Mole.

Ce petit cri qu’avait redouté le prudent huguenot échappa en ce moment à Marguerite; heureusement il n’était plus à craindre.

– Monsieur de Mouy! dit-elle en reculant d’un pas.

– Moi-même, madame, et je supplie Votre Majesté de me laisser libre de continuer mon chemin sans rien dire à personne de ma présence au Louvre.

– Oh! monsieur de Mouy, répéta Marguerite, je m’étais trompée!

– Oui, dit de Mouy, je comprends. Votre Majesté m’aura pris pour le roi de Navarre: c’est la même taille, la même plume blanche, et beaucoup, qui voudraient me flatter sans doute, m’ont dit la même tournure.

Marguerite regarda fixement de Mouy.

– Savez-vous le latin, monsieur de Mouy? demanda-t-elle.

– Je l’ai su autrefois, répondit le jeune homme; mais je l’ai oublié. Marguerite sourit.

– Monsieur de Mouy, dit-elle, vous pouvez être sûr de ma discrétion. Cependant, comme je crois savoir le nom de la personne que vous cherchez au Louvre, je vous offrirai mes services pour vous guider sûrement vers elle.

– Excusez-moi, madame, dit de Mouy, je crois que vous vous trompez, et qu’au contraire vous ignorez complètement…

– Comment! s’écria Marguerite, ne cherchez-vous pas le roi de Navarre?

– Hélas! madame, dit de Mouy, j’ai le regret de vous prier d’avoir surtout à cacher ma présence au Louvre à Sa Majesté le roi votre époux.

– Écoutez, monsieur de Mouy, dit Marguerite surprise, je vous ai tenu jusqu’ici pour un des plus fermes chefs du parti huguenot, pour un des plus fidèles partisans du roi mon mari; me suis-je donc trompée?

– Non, madame, car ce matin encore j’étais tout ce que vous dites.

– Et pour quelle cause avez-vous changé depuis ce matin?

– Madame, dit de Mouy en s’inclinant, veuillez me dispenser de répondre, et faites-moi la grâce d’agréer mes hommages.

Et de Mouy, dans une attitude respectueuse, mais ferme, fit quelques pas vers la porte par laquelle il était entré. Marguerite l’arrêta.

– Cependant, monsieur, dit-elle, si j’osais vous demander un mot d’explication; ma parole est bonne, ce me semble?

– Madame, répondit de Mouy, je dois me taire, et il faut que ce dernier devoir soit bien réel pour que je n’aie point encore répondu à Votre Majesté.

– Cependant, monsieur…

– Votre Majesté peut me perdre, madame, mais elle ne peut exiger que je trahisse mes nouveaux amis.

– Mais les anciens, monsieur, n’ont-ils pas aussi quelques droits sur vous?

– Ceux qui sont restés fidèles, oui; ceux qui non seulement nous ont abandonnés, mais encore se sont abandonnés eux-mêmes, non.

Marguerite, pensive et inquiète, allait sans doute répondre par une nouvelle interrogation, quand soudain Gillonne s’élança dans l’appartement.

– Le roi de Navarre! cria-t-elle.

– Par où vient-il?

– Par le corridor secret.

– Faites sortir monsieur par l’autre porte.

– Impossible, madame. Entendez-vous?

– On frappe?

– Oui, à la porte par laquelle vous voulez que je fasse sortir monsieur.

– Et qui frappe?

– Je ne sais.

– Allez voir, et me le revenez dire.

– Madame, dit de Mouy, oserais-je faire observer à Votre Majesté que si le roi de Navarre me voit à cette heure et sous ce costume au Louvre je suis perdu?

Marguerite saisit de Mouy, et l’entraînant vers le fameux cabinet:

– Entrez ici, monsieur, dit-elle; vous y êtes aussi bien caché et surtout aussi garanti que dans votre maison même, car vous y êtes sur la foi de ma parole.

de Mouy s’y élança précipitamment, et à peine la porte était-elle refermée derrière lui, que Henri parut. Cette fois, Marguerite n’avait aucun trouble à cacher; elle n’était que sombre, et l’amour était à cent lieues de sa pensée. Quant à Henri, il entra avec cette minutieuse défiance qui, dans les moments les moins dangereux, lui faisait remarquer jusqu’aux plus petits détails; à plus forte raison Henri était-il profondément observateur dans les circonstances où il se trouvait.

Aussi vit-il à l’instant même le nuage qui obscurcissait le front de Marguerite.

– Vous étiez occupée, madame? dit-il.

– Moi, mais, oui, Sire, je rêvais.

– Et vous avez raison, madame; la rêverie vous sied. Moi aussi, je rêvais; mais tout au contraire de vous, qui recherchez la solitude, je suis descendu exprès pour vous faire part de mes rêves.

Marguerite fit au roi un signe de bienvenue, et, lui montrant un fauteuil, elle s’assit elle-même sur une chaise d’ébène sculptée, fine et forte comme de l’acier.

Il se fit entre les deux époux un instant de silence; puis, rompant ce silence le premier:

– Je me suis rappelé, madame, dit Henri, que mes rêves sur l’avenir avaient cela de commun avec les vôtres, que, séparés comme époux, nous désirions cependant l’un et l’autre unir notre fortune.

– C’est vrai, Sire.

– Je crois avoir compris aussi que, dans tous les plans que je pourrai faire d’élévation commune, vous m’avez dit que je trouverais en vous, non seulement une fidèle, mais encore une active alliée.

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