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Le Chevalier De Maison-Rouge

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Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

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Les deux municipaux assistaient au repas; il leur était défendu de laisser les princesses un instant seules avec Turgy.

Les pieds de la reine et de Madame Élisabeth s’étaient rencontrés sous la table et se pressaient.

Comme la reine était placée en face de Turgy, aucun des gestes du garçon servant ne lui échappait. D’ailleurs, tous ses gestes étaient si naturels, qu’ils ne pouvaient inspirer et n’inspirèrent aucune défiance aux municipaux.

Après le souper, on desservit avec les mêmes précautions qu’on avait prises pour servir: les moindres bribes de pain furent ramassées et examinées; après quoi, Turgy sortit le premier, puis les municipaux; mais la femme Tison resta.

Cette femme était devenue féroce depuis qu’elle était séparée de sa fille, dont elle ignorait complètement le sort. Toutes les fois que la reine embrassait madame Royale, elle entrait dans des accès de rage qui ressemblaient à de la folie; aussi, la reine, dont le cœur maternel comprenait ces douleurs de mère, s’arrêtait-elle souvent au moment où elle allait se donner cette consolation, la seule qui lui restât, de presser sa fille contre son cœur.

Tison vint chercher sa femme; mais celle-ci déclara d’abord qu’elle ne se retirerait que lorsque la veuve Capet serait couchée.

Madame Élisabeth prit alors congé de la reine et passa dans sa chambre.

La reine se déshabilla et se coucha, ainsi que madame Royale; alors la femme Tison prit la bougie et sortit.

Les municipaux étaient déjà couchés sur leurs lits de sangle dans le corridor.

La lune, cette pâle visiteuse des pensionnaires, glissait par l’ouverture de l’auvent un rayon diagonal qui allait de la fenêtre au pied du lit de la reine.

Un instant tout resta calme et silencieux dans la chambre.

Puis une porte roula doucement sur ses gonds, une ombre passa dans le rayon de lumière et vint s’approcher du chevet du lit. C’était Madame Élisabeth.

– Avez-vous vu? dit-elle à voix basse.

– Oui, répondit la reine.

– Et vous avez compris?

– Si bien que je n’y puis croire.

– Voyons, répétons les signes.

– D’abord il a touché à son œil pour nous indiquer qu’il y avait quelque chose de nouveau.

– Puis il a passé sa serviette de son bras gauche à son bras droit, ce qui veut dire qu’on s’occupe de notre délivrance.

– Puis il a porté la main à son front, en signe que l’aide qu’il nous annonce vient de l’intérieur et non de l’étranger.

– Puis, quand vous lui avez demandé de ne point oublier demain votre lait d’amandes, il a fait deux nœuds à son mouchoir.

– Ainsi, c’est encore le chevalier de Maison-Rouge. Noble cœur!

– C’est lui, dit Madame Élisabeth.

– Dormez-vous, ma fille? demanda la reine.

– Non, ma mère, répondit madame Royale.

– Alors, priez pour qui vous savez.

Madame Élisabeth regagna sans bruit sa chambre, et pendant cinq minutes on entendit la voix de la jeune princesse qui parlait à Dieu dans le silence de la nuit.

C’était juste au moment où, sur l’indication de Morand, les premiers coups de pioche étaient donnés dans la petite maison de la rue de la Corderie.

XVIII Nuages

À part l’enivrement des premiers regards, Maurice s’était trouvé au-dessous de son attente dans la réception que lui avait faite Geneviève, et il comptait sur la solitude pour regagner le chemin qu’il avait perdu, ou du moins qu’il paraissait avoir perdu dans la route de ses affections.

Mais Geneviève avait son plan arrêté; elle comptait bien ne pas lui fournir l’occasion d’un tête-à-tête, d’autant plus qu’elle se rappelait par leur douceur même combien ces tête-à-tête étaient dangereux.

Maurice comptait sur le lendemain; une parente, sans doute prévenue à l’avance, était venue faire une visite, et Geneviève l’avait retenue. Cette fois-là, il n’y avait rien à dire; car il pouvait n’y avoir pas de la faute de Geneviève.

En s’en allant, Maurice fut chargé de reconduire la parente, qui demeurait rue des Fossés-Saint-Victor.

Maurice s’éloigna en faisant la moue; mais Geneviève lui sourit, et Maurice prit ce sourire pour une promesse.

Hélas! Maurice se trompait. Le lendemain 2 juin, jour terrible qui vit la chute des girondins, Maurice congédia son ami Lorin, qui voulait absolument l’emmener à la Convention, et mit à part toutes choses pour aller voir son amie. La déesse de la liberté avait une terrible rivale en Geneviève.

Maurice trouva Geneviève dans son petit salon, Geneviève pleine de grâce et de prévenances; mais près d’elle était une jeune femme de chambre, à la cocarde tricolore, qui marquait des mouchoirs dans l’angle de la fenêtre, et qui ne quitta point sa place.

Maurice fronça le sourcil: Geneviève s’aperçut que l’Olympien était de mauvaise humeur; elle redoubla de prévenances; mais, comme elle ne poussa point l’amabilité jusqu’à congédier la jeune officieuse, Maurice s’impatienta et partit une heure plus tôt que d’habitude.

Tout cela pouvait être du hasard. Maurice prit patience. Ce soir-là, d’ailleurs, la situation était si terrible, que, bien que Maurice, depuis quelque temps, vécût en dehors de la politique, le bruit arriva jusqu’à lui. Il ne fallait pas moins que la chute d’un parti qui avait régné dix mois en France, pour le distraire un instant de son amour.

Le lendemain, même manège de la part de Geneviève. Maurice avait, dans la prévoyance de ce système, arrêté son plan: dix minutes après son arrivée, Maurice, voyant qu’après avoir marqué une douzaine de mouchoirs, la femme de chambre entamait six douzaines de serviettes, Maurice, disons-nous, tira sa montre, se leva, salua Geneviève et partit sans dire un seul mot.

Il y eut plus: en partant, il ne se retourna point une seule fois.

Geneviève, qui s’était levée pour le suivre des yeux à travers le jardin, resta un instant sans pensée, pâle et nerveuse, et retomba sur sa chaise, toute consternée de l’effet de sa diplomatie.

En ce moment, Dixmer entra.

– Maurice est parti? s’écria-t-il avec étonnement.

– Oui, balbutia Geneviève.

– Mais il arrivait seulement?

– Il y avait un quart d’heure à peu près.

– Alors il reviendra?

– J’en doute.

– Laissez-nous, Muguet, fit Dixmer.

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