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Le Chevalier De Maison-Rouge

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Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

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– Du courage, et contenez-vous, ou vous êtes perdu! dit Maurice.

Le tribunal rentrait, en effet, et la nouvelle de sa rentrée se répandit dans les corridors et les galeries.

La foule se rua de nouveau dans la salle, et les lumières parurent se ranimer d’elles-mêmes pour ce moment décisif et solennel.

On venait de ramener la reine; elle se tenait droite, immobile, hautaine, les yeux fixes et les lèvres serrées.

On lui lut l’arrêt qui la condamnait à la peine de mort.

Elle écouta, sans pâlir, sans sourciller, sans qu’un muscle de son visage indiquât l’apparence de l’émotion.

Puis elle se retourna vers le chevalier, lui adressa un long et éloquent regard, comme pour remercier cet homme qu’elle n’avait jamais vu que comme la statue vivante du dévouement; et, s’appuyant sur le bras de l’officier de gendarmerie qui commandait la force armée, elle sortit calme et digne du tribunal.

Maurice poussa un long soupir.

– Dieu merci! dit-il, rien dans sa déclaration n’a compromis Geneviève, et il y a encore de l’espoir.

– Dieu merci! murmura de son côté le chevalier de Maison-Rouge, tout est fini et la lutte est terminée. Je n’avais pas la force d’aller plus loin.

– Du courage, monsieur! dit tout bas Maurice.

– J’en aurai, monsieur, répondit le chevalier.

Et tous deux, après s’être serré la main, s’éloignèrent par deux issues différentes.

La reine fut reconduite à la Conciergerie: quatre heures sonnaient à la grande horloge comme elle y rentrait.

Au débouché du Pont-Neuf, Maurice fut arrêté par les deux bras de Lorin.

– Halte-là, dit-il, on ne passe pas!

– Pourquoi cela?

– Où vas-tu, d’abord?

– Je vais chez moi. Justement, je puis rentrer maintenant, je sais ce qu’elle est devenue.

– Tant mieux; mais tu ne rentreras pas.

– La raison?

– La raison, la voici: il y a deux heures, les gendarmes sont venus pour t’arrêter.

– Ah! s’écria Maurice. Eh bien, raison de plus.

– Es-tu fou? et Geneviève?

– C’est vrai. Et où allons-nous?

– Chez moi, pardieu!

– Mais je te perds.

– Raison de plus; allons, arrive.

Et il l’entraîna.

XLVII Prêtre et bourreau

En sortant du tribunal, la reine avait été ramenée à la Conciergerie.

Arrivée dans sa chambre, elle avait pris des ciseaux, avait coupé ses longs et beaux cheveux, devenus plus beaux de l’absence de la poudre, abolie depuis un an; elle les avait enfermés dans un papier; puis elle avait écrit sur le papier: À partager entre mon fils et ma fille.

Alors elle s’était assise, ou plutôt elle était tombée sur une chaise, et, brisée de fatigue, – l’interrogatoire avait duré dix-huit heures, – elle s’était endormie.

À sept heures, le bruit du paravent que l’on dérangeait la réveilla en sursaut; elle se retourna et vit un homme qui lui était complètement inconnu.

– Que me veut-on? demanda-t-elle.

L’homme s’approcha d’elle, et, la saluant aussi poliment que si elle n’eût pas été reine:

– Je m’appelle Sanson, dit-il.

La reine frissonna légèrement et se leva. Ce nom seul en disait plus qu’un long discours.

– Vous venez de bien bonne heure, monsieur, dit-elle; ne pourriez-vous pas retarder un peu?

– Non, madame, répliqua Sanson; j’ai ordre de venir.

Ces paroles dites, il fit encore un pas vers la reine.

Tout dans cet homme, et dans ce moment, était expressif et terrible.

– Ah! je comprends, dit la prisonnière, vous voulez me couper les cheveux?

– C’est nécessaire, madame, répondit l’exécuteur.

– Je le savais, monsieur, dit la reine, et j’ai voulu vous épargner cette peine. Mes cheveux sont là, sur cette table. Sanson suivit la direction de la main de la reine.

– Seulement, continua-t-elle, je voudrais qu’ils fussent remis ce soir à mes enfants.

– Madame, dit Sanson, ce soin ne me regarde pas.

– Cependant, j’avais cru…

– Je n’ai à moi, reprit l’exécuteur, que la dépouille des… personnes… leurs habits, leurs bijoux, et encore lorsqu’elles me les donnent formellement; autrement tout cela va à la Salpêtrière, et appartient aux pauvres des hôpitaux; un arrêté du comité de Salut public a réglé les choses ainsi.

– Mais enfin, monsieur, demanda en insistant Marie-Antoinette, puis-je compter que mes cheveux seront remis à mes enfants?

Sanson resta muet.

– Je me charge de l’essayer, dit Gilbert.

La prisonnière jeta au gendarme un regard d’ineffable reconnaissance.

– Maintenant, dit Sanson, je venais pour vous couper les cheveux; mais, puisque cette besogne est faite, je puis, si vous le désirez, vous laisser un instant seule.

– Je vous en prie, monsieur, dit la reine; car j’ai besoin de me recueillir et de prier.

Sanson s’inclina et sortit.

Alors la reine se trouva seule, car Gilbert n’avait fait que passer la tête pour prononcer les paroles que nous avons dites.

Tandis que la condamnée s’agenouillait sur une chaise plus basse que les autres, et qui lui servait de prie-Dieu, une scène non moins terrible que celle que nous venons de raconter se passait dans le presbytère de la petite église Saint-Landry, dans la Cité.

Le curé de cette paroisse venait de se lever; sa vieille gouvernante dressait son modeste déjeuner, quand tout à coup on heurta violemment à la porte du presbytère.

Même chez un prêtre de nos jours, une visite imprévue annonce toujours un événement: il s’agit d’un baptême, d’un mariage in extremis ou d’une confession suprême; mais, à cette époque, la visite d’un étranger pouvait annoncer quelque chose de plus grave encore. À cette époque, en effet, le prêtre n’était plus le mandataire de Dieu, et il devait rendre ses comptes aux hommes.

Cependant l’abbé Girard était du nombre de ceux qui devaient le moins craindre, car il avait prêté serment à la Constitution: en lui la conscience et la probité avaient parlé plus haut que l’amour-propre et l’esprit religieux. Sans doute, l’abbé Girard admettait la possibilité d’un progrès dans le gouvernement et regrettait tant d’abus commis au nom du pouvoir divin; il avait, tout en gardant son Dieu, accepté la fraternité du régime républicain.

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