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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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La capitale de tout le groupe de Tristan d’Acunha consiste en un petit village situé au fond de la baie sur un gros ruisseau fort murmurant. Il y avait là une cinquantaine de maisons assez propres et disposées avec cette régularité géométrique qui paraît être le dernier mot de l’architecture anglaise. Derrière cette ville en miniature s’étendaient quinze cents hectares de plaines, bornées par un immense remblai de laves; au-dessus de ce plateau, le piton conique montait à sept mille pieds dans les airs.

Lord Glenarvan fut reçu par un gouverneur qui relève de la colonie anglaise du Cap. Il s’enquit immédiatement d’Harry Grant et du Britannia.

Ces noms étaient entièrement inconnus. Les îles Tristan d’Acunha sont hors de la route des navires, et par conséquent peu fréquentées. Depuis le célèbre naufrage du Blendon-Hall, qui toucha en 1821 sur les rochers de l’île Inaccessible, deux bâtiments avaient fait côte à l’île principale, le Primauguet en 1845, et le trois-mâts américain Philadelphia en 1857. La statistique acunhienne des sinistres maritimes se bornait à ces trois catastrophes.

Glenarvan ne s’attendait pas à trouver des renseignements plus précis, et il n’interrogeait le gouverneur de l’île que par acquit de conscience.

Il envoya même les embarcations du bord faire le tour de l’île, dont la circonférence est de dix-sept milles au plus. Londres ou Paris n’y tiendrait pas, quand même elle serait trois fois plus grande.

Pendant cette reconnaissance, les passagers du Duncan se promenèrent dans le village et sur les côtes voisines. La population de Tristan d’Acunha ne s’élève pas à cent cinquante habitants. Ce sont des anglais et des américains mariés à des négresses et à des hottentotes du Cap, qui ne laissent rien à désirer sous le rapport de la laideur. Les enfants de ces ménages hétérogènes présentaient un mélange très désagréable de la roideur saxonne et de la noirceur africaine.

Cette promenade de touristes, heureux de sentir la terre ferme sous leurs pieds, se prolongea sur le rivage auquel confine la grande plaine cultivée qui n’existe que dans cette partie de l’île. Partout ailleurs, la côte est faite de falaises de laves, escarpées et arides. Là, d’énormes albatros et des pingouins stupides se comptent par centaines de mille.

Les visiteurs, après avoir examiné ces roches d’origine ignée, remontèrent vers la plaine; des sources vives et nombreuses, alimentées par les neiges éternelles du cône, murmuraient çà et là; de verts buissons où l’œil comptait presque autant de passereaux que de fleurs, égayaient le sol; un seul arbre, sorte de phylique, haut de vingt pieds, et le «tusseh», plante arundinacée gigantesque, à tige ligneuse, sortaient du verdoyant pâturage; une acène sarmenteuse à graine piquante, des lomaries robustes à filaments enchevêtrés, quelques plantes frutescentes très vivaces, des ancérines dont les parfums balsamiques chargeaient la brise de senteurs pénétrantes, des mousses, des céleris sauvages et des fougères formaient une flore peu nombreuse, mais opulente. On sentait qu’un printemps éternel versait sa douce influence sur cette île privilégiée.

Paganel soutint avec enthousiasme que c’était là cette fameuse Ogygie chantée par Fénelon. Il proposa à lady Glenarvan de chercher une grotte, de succéder à l’aimable Calypso, et ne demanda d’autre emploi pour lui-même que d’être «une des nymphes qui la servaient.»

Ce fut ainsi que, causant et admirant, les promeneurs revinrent au yacht à la nuit tombante; aux environs du village paissaient des troupeaux de bœufs et de moutons; les champs de blé, de maïs, et de plantes potagères importées depuis quarante ans, étalaient leurs richesses jusque dans les rues de la capitale.

Au moment où lord Glenarvan rentrait à son bord, les embarcations du Duncan ralliaient le yacht.

Elles avaient fait en quelques heures le tour de l’île. Aucune trace du Britannia ne s’était rencontrée sur leur parcours. Ce voyage de circumnavigation ne produisit donc d’autre résultat que de faire rayer définitivement l’île Tristan du programme des recherches.

Le Duncan pouvait, dès lors, quitter ce groupe d’îles africaines et continuer sa route à l’est.

S’il ne partit pas le soir même, c’est que Glenarvan autorisa son équipage à faire la chasse aux phoques innombrables, qui, sous le nom de veaux, de lions, d’ours et d’éléphants marins, encombrent les rivages de la baie Falmouth. Autrefois, les baleines franches se plaisaient dans les eaux de l’île; mais tant de pêcheurs les avaient poursuivies et harponnées, qu’il en restait à peine.

Les amphibies, au contraire, s’y rencontraient par troupeaux. L’équipage du yacht résolut d’employer la nuit à les chasser, et le jour suivant à faire une ample provision d’huile.

Aussi le départ du Duncan fut-il remis au surlendemain 20 novembre.

Pendant le souper, Paganel donna quelques détails sur les îles Tristan qui intéressèrent ses auditeurs. Ils apprirent que ce groupe, découvert en 1506 par le portugais Tristan d’Acunha, un des compagnons d’Albuquerque, demeura inexploré pendant plus d’un siècle. Ces îles passaient, non sans raison, pour des nids à tempêtes, et n’avaient pas meilleure réputation que les Bermudes. Donc, on ne les approchait guère, et jamais navire n’y atterrissait, qui n’y fût jeté malgré lui par les ouragans de l’Atlantique.

En 1697, trois bâtiments hollandais de la compagnie des Indes y relâchèrent, et en déterminèrent les coordonnées, laissant au grand astronome Halley le soin de revoir leurs calculs en l’an 1700. De 1712 à 1767, quelques navigateurs français en eurent connaissance, et principalement La Pérouse, que ses instructions y conduisirent pendant son célèbre voyage de 1785.

Ces îles, si peu visitées jusqu’alors, étaient demeurées désertes, quand, en 1811, un américain, Jonathan Lambert, entreprit de les coloniser. Lui et deux compagnons y abordèrent au mois de janvier, et firent courageusement leur métier de colons. Le gouverneur anglais du cap de Bonne-Espérance, ayant appris qu’ils prospéraient, leur offrit le protectorat de l’Angleterre. Jonathan accepta, et hissa sur sa cabane le pavillon britannique. Il semblait devoir régner paisiblement sur «ses peuples», composés d’un vieil italien et d’un mulâtre portugais, quand, un jour, dans une reconnaissance des rivages de son empire, il se noya ou fut noyé, on ne sait trop. 1816 arriva. Napoléon fut emprisonné à Sainte-Hélène, et, pour le mieux garder, l’Angleterre établit une garnison à l’île de l’Ascension, et une autre à Tristan d’Acunha.

La garnison de Tristan consistait en une compagnie d’artillerie du Cap et un détachement de hottentots. Elle y resta jusqu’en 1821, et, à la mort du prisonnier de Sainte-Hélène, elle fut rapatriée au Cap.

«Un seul européen, ajouta Paganel, un caporal, un écossais…

– Ah! Un écossais! dit le major, que ses compatriotes intéressaient toujours plus spécialement.

– Il se nommait William Glass, répondit Paganel, et resta dans l’île avec sa femme et deux hottentots. Bientôt, deux anglais, un matelot et un pêcheur de la Tamise, ex-dragon dans l’armée argentine, se joignirent à l’écossais, et enfin en 1821, un des naufragés du Blendon-Hall, accompagné de sa jeune femme, trouva refuge dans l’île Tristan. Ainsi donc, en 1821, l’île comptait six hommes et deux femmes. En 1829, elle eut jusqu’à sept hommes, six femmes et quatorze enfants.

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