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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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– Ma foi, Paganel, dit Glenarvan, voilà une prétention qui m’étonne beaucoup, venant du secrétaire d’une société géographique.

– Pour quelle raison? demanda Paganel, touché à son endroit sensible.

– Parce que, si vous admettez le mot Australie, vous admettez en même temps qu’il s’y trouve des indiens, ce qui ne s’est jamais vu jusqu’ici.»

Paganel ne fut nullement surpris de l’argument. Il s’y attendait sans doute, et se mit à sourire.

«Mon cher Glenarvan, dit-il, ne vous hâtez pas de triompher; je vais vous «battre à plates coutures», comme nous disons, nous autres français, et jamais anglais n’aura été si bien battu! Ce sera la revanche de Crécy et d’Azincourt!

– Je ne demande pas mieux. Battez-moi, Paganel.

– Écoutez donc. Il n’y a pas plus d’indiens dans le texte du document que de Patagonie! Le mot incomplet indi… Ne signifie pas indiens; mais bien indigènes! or, admettez-vous qu’il y ait des «indigènes» en Australie?»

Il faut avouer qu’en ce moment Glenarvan regarda fixement Paganel.

«Bravo! Paganel dit le major, – admettez-vous mon interprétation, mon cher lord?

– Oui! répondit Glenarvan, si vous me prouvez que ce reste de mot gonie ne s’applique pas au pays des patagons!

– Non! Certes, s’écria Paganel, il ne s’agit pas de Patagonie! lisez tout ce que vous voudrez, excepté cela.

– Mais quoi?

– Cosmogonie! Théogonie! Agonie!

– Agonie! dit le major.

– Cela m’est indifférent, répondit Paganel; le mot n’a aucune importance. Je ne chercherai même pas ce qu’il peut signifier. Le point principal, c’est que austral indique l’Australie, et il fallait être aveuglément engagé dans une voie fausse, pour n’avoir pas découvert, dès l’abord, une explication si évidente. Si j’avais trouvé le document, moi, si mon jugement n’avait pas été faussé par votre interprétation, je ne l’aurais jamais compris autrement!»

Cette fois, les hurrahs, les félicitations, les compliments accueillirent ces paroles de Paganel.

Austin, les matelots, le major, Robert surtout, si heureux de renaître à l’espoir, applaudirent le digne savant. Glenarvan, dont les yeux se dessillaient peu à peu, était, dit-il, tout près de se rendre.

«Une dernière observation, mon cher Paganel, et je n’aurai plus qu’à m’incliner devant votre perspicacité.

– Parlez, Glenarvan.

– Comment assemblez-vous entre eux ces mots nouvellement interprétés, et de quelle manière lisez-vous le document?

– Rien n’est plus facile. Voici le document», dit Paganel, en présentant le précieux papier qu’il étudiait si consciencieusement depuis quelques jours.

Un profond silence se fit, pendant que le géographe, rassemblant ses idées, prenait son temps pour répondre. Son doigt suivait sur le document les lignes interrompues, tandis que d’une voix sûre, et soulignant certains mots, il s’exprima en ces termes: «le 7 juin 1862, le trois-mâts Britannia de Glasgow a sombré après…» Mettons, si vous voulez, «deux jours, trois jours» ou «une longue agonie», peu importe, c’est tout à fait indifférent, «sur les côtes de l’Australie. Se dirigeant à terre, deux matelots et le capitaine Grant vont essayer d’aborder» ou «ont abordé le continent, où ils seront» ou «sont prisonniers de cruels indigènes. Ils ont jeté ce document», etc., etc. Est-ce clair?

– C’est clair, répondit Glenarvan, si le nom de «continent» peut s’appliquer à l’Australie, qui n’est qu’une île!

– Rassurez-vous, mon cher Glenarvan, les meilleurs géographes sont d’accord pour nommer cette île «le continent australien.»

– Alors, je n’ai plus qu’une chose à dire, mes amis, s’écria Glenarvan. En Australie! Et que le ciel nous assiste!

– En Australie! répétèrent ses compagnons d’une voix unanime.

– Savez-vous bien, Paganel, ajouta Glenarvan, que votre présence à bord du Duncan est un fait providentiel?

– Bon, répondit Paganel. Mettons que je suis un envoyé de la providence, et n’en parlons plus!»

Ainsi se termina cette conversation qui, dans l’avenir, eut de si grandes conséquences. Elle modifia complètement la situation morale des voyageurs. Ils venaient de ressaisir le fil de ce labyrinthe dans lequel ils se croyaient à jamais égarés. Une nouvelle espérance s’élevait sur les ruines de leurs projets écroulés. Ils pouvaient sans crainte laisser derrière eux ce continent américain, et toutes leurs pensées s’envolaient déjà vers la terre australienne. En remontant à bord du Duncan, ses passagers n’y apporteraient pas le désespoir à son bord, et lady Helena, Mary Grant, n’auraient pas à pleurer l’irrévocable perte du capitaine Grant! Aussi, ils oublièrent les dangers de leur situation pour se livrer à la joie, et ils n’eurent qu’un seul regret, celui de ne pouvoir partir sans retard.

Il était alors quatre heures du soir. On résolut de souper à six. Paganel voulut célébrer par un festin splendide cette heureuse journée. Or, le menu était très restreint, il proposa à Robert d’aller chasser «dans la forêt prochaine.» Robert battit des mains à cette bonne idée. On prit la poudrière de Thalcave, on nettoya les revolvers, on les chargea de petit plomb, et l’on partit.

«Ne vous éloignez pas», dit gravement le major aux deux chasseurs.

Après leur départ, Glenarvan et Mac Nabbs allèrent consulter les marques entaillées dans l’arbre, tandis que Wilson et Mulrady rallumaient les charbons du brasero.

Glenarvan, descendu à la surface de l’immense lac, ne vit aucun symptôme de décroissance. Cependant les eaux semblaient avoir atteint leur maximum d’élévation; mais la violence avec laquelle elles s’écoulaient du sud au nord prouvait que l’équilibre ne s’était pas encore établi entre les fleuves argentins. Avant de baisser, il fallait d’abord que cette masse liquide demeurât étale, comme la mer au moment où le flot finit et le jusant commence. On ne pouvait donc pas compter sur un abaissement des eaux tant qu’elles courraient vers le nord avec cette torrentueuse rapidité.

Pendant que Glenarvan et le major faisaient leurs observations, des coups de feu retentirent dans l’arbre, accompagnés de cris de joie presque aussi bruyants. Le soprano de Robert jetait de fines roulades sur la basse de Paganel. C’était à qui serait le plus enfant. La chasse s’annonçait bien, et laissait pressentir des merveilles culinaires.

Lorsque le major et Glenarvan furent revenus auprès du brasera, ils eurent d’abord à féliciter Wilson d’une excellente idée. Ce brave marin, au moyen d’une épingle et d’un bout de ficelle, s’était livré à une pêche miraculeuse. Plusieurs douzaines de petits poissons, délicats comme les éperlans, et nommés «mojarras», frétillaient dans un pli de son poncho, et promettaient de faire un plat exquis.

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