-->

Les Enfants Du Capitaine Grant

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les Enfants Du Capitaine Grant, Verne Jules-- . Жанр: Путешествия и география. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 169
Читать онлайн

Les Enfants Du Capitaine Grant читать книгу онлайн

Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

Перейти на страницу:

Quelle était la cause de ce changement, et pourquoi tout d’un coup cette immobilité marmoréenne. On ne tarda pas à le savoir.

Une bande de kakatoès se déployait en ce moment à la hauteur des gommiers. Ils remplissaient l’air de leurs babillements et ressemblaient, avec les nuances vigoureuses de leur plumage, à un arc-en-ciel volant. C’était l’apparition de cette éclatante nuée d’oiseaux qui avait interrompu le combat. La chasse, plus utile que la guerre, lui succédait.

Un des indigènes, saisissant un instrument peint en rouge, d’une structure particulière, quitta ses compagnons toujours immobiles, et se dirigea entre les arbres et les buissons vers la bande de kakatoès.

Il ne faisait aucun bruit en rampant, il ne frôlait pas une feuille, il ne déplaçait pas un caillou.

C’était une ombre qui glissait.

Le sauvage, arrivé à une distance convenable, lança son instrument suivant une ligne horizontale à deux pieds du sol. Cette arme parcourut ainsi un espace de quarante pieds environ; puis, soudain, sans toucher la terre, elle se releva subitement par un angle droit, monta à cent pieds dans l’air, frappa mortellement une douzaine d’oiseaux, et, décrivant une parabole, revint tomber aux pieds du chasseur.

Glenarvan et ses compagnons étaient stupéfaits; ils ne pouvaient en croire leurs yeux.

«C’est le «boomerang!» dit Ayrton.

– Le boomerang! s’écria Paganel, le boomerang australien.»

Et, comme un enfant, il alla ramasser l’instrument merveilleux, «pour voir ce qu’il y avait dedans.»

On aurait pu penser, en effet, qu’un mécanisme intérieur, un ressort subitement détendu, en modifiait la course. Il n’en était rien.

Ce boomerang consistait tout uniment en une pièce de bois dur et recourbé, longue de trente à quarante pouces. Son épaisseur au milieu était de trois pouces environ, et ses deux extrémités se terminaient en pointes aiguës. Sa partie concave rentrait de six lignes et sa partie convexe présentait deux rebords très affilés. C’était aussi simple qu’incompréhensible.

«Voilà donc ce fameux boomerang! dit Paganel après avoir attentivement examiné le bizarre instrument.

Un morceau de bois et rien de plus. Pourquoi, à un certain moment de sa course horizontale, remonte-t-il dans les airs pour revenir à la main qui l’a jeté?

Les savants et les voyageurs n’ont jamais pu donner l’explication de ce phénomène.

– Ne serait-ce pas un effet semblable à celui du cerceau qui, lancé d’une certaine façon, revient à son point de départ? dit John Mangles.

– Ou plutôt, ajouta Glenarvan, un effet rétrograde, pareil à celui d’une bille de billard frappée en un point déterminé?

– Aucunement, répondit Paganel; dans ces deux cas, il y a un point d’appui qui détermine la réaction:

C’est le sol pour le cerceau, et le tapis pour la bille. Mais, ici, le point d’appui manque, l’instrument ne touche pas la terre, et cependant il remonte à une hauteur considérable!

– Alors comment expliquez-vous ce fait, Monsieur Paganel? demanda lady Helena.

– Je ne l’explique pas, madame, je le constate une fois de plus; l’effet tient évidemment à la manière dont le boomerang est lancé et à sa conformation particulière. Mais, quant à ce lancement, c’est encore le secret des australiens.

– En tout cas, c’est bien ingénieux… Pour des singes, «ajouta lady Helena, en regardant le major qui secoua la tête d’un air peu convaincu.

Cependant, le temps s’écoulait, et Glenarvan pensa qu’il ne devait pas retarder davantage sa marche vers l’est; il allait donc prier les voyageurs de remonter dans leur chariot, quand un sauvage arriva tout courant, et prononça quelques mots avec une grande animation.

«Ah! fit Ayrton, ils ont aperçu des casoars!

– Quoi! Il s’agit d’une chasse? dit Glenarvan.

– Il faut voir cela, s’écria Paganel. Ce doit être curieux! Peut-être le boomerang va-t-il fonctionner encore.

– Qu’en pensez-vous, Ayrton?

– Ce ne sera pas long, mylord», répondit le quartier-maître.

Les indigènes n’avaient pas perdu un instant. C’est pour eux un coup de fortune de tuer des casoars. La tribu a ses vivres assurés pour quelques jours. Aussi les chasseurs emploient-ils toute leur adresse à s’emparer d’une pareille proie. Mais comment, sans fusils, parviennent-ils à abattre, et, sans chiens, à atteindre un animal si agile? C’était le côté très intéressant du spectacle réclamé par Paganel.

L’ému ou casoar sans casque, nommé «moureuk» par les naturels, est un animal qui commence à se faire rare dans les plaines de l’Australie. Ce gros oiseau, haut de deux pieds et demi, a une chair blanche qui rappelle beaucoup celle du dindon; il porte sur la tête une plaque cornée; ses yeux sont brun clair, son bec noir et courbé de haut en bas; ses doigts armés d’ongles puissants; ses ailes, de véritables moignons, ne peuvent lui servir à voler; son plumage, pour ne pas dire son pelage, est plus foncé au cou et à la poitrine. Mais, s’il ne vole pas, il court et défierait sur le turf le cheval le plus rapide. On ne peut donc le prendre que par la ruse, et encore faut-il être singulièrement rusé.

C’est pourquoi, à l’appel de l’indigène, une dizaine d’australiens se déployèrent comme un détachement de tirailleurs. C’était dans une admirable plaine, où l’indigo croissait naturellement et bleuissait le sol de ses fleurs. Les voyageurs s’arrêtèrent sur la lisière d’un bois de mimosas.

À l’approche des naturels, une demi-douzaine d’émus se levèrent, prirent la fuite, et allèrent se remiser à un mille. Quand le chasseur de la tribu eut reconnu leur position, il fit signe à ses camarades de s’arrêter. Ceux-ci s’étendirent sur le sol, tandis que lui, tirant de son filet deux peaux de casoar fort adroitement cousues, s’en affubla sur-le-champ.

Son bras droit passait au-dessus de sa tête, et il imitait en remuant la démarche d’un ému qui cherche sa nourriture.

L’indigène se dirigea vers le troupeau; tantôt il s’arrêtait, feignant de picorer quelques graines; tantôt il faisait voler la poussière avec ses pieds et s’entourait d’un nuage poudreux. Tout ce manège était parfait. Rien de plus fidèle que cette reproduction des allures de l’ému. Le chasseur poussait des grognements sourds auxquels l’oiseau lui-même se fût laissé prendre. Ce qui arriva. Le sauvage se trouva bientôt au milieu de la bande insoucieuse. Soudain, son bras brandit la massue, et cinq émus sur six tombèrent à ses côtés.

Le chasseur avait réussi; la chasse était terminée.

Alors Glenarvan, les voyageuses, toute la petite troupe prit congé des indigènes. Ceux-ci montrèrent peu de regrets de cette séparation. Peut-être le succès de la chasse aux casoars leur faisait-il oublier leur fringale satisfaite. Ils n’avaient même pas la reconnaissance de l’estomac, plus vivace que celle du cœur, chez les natures incultes et chez les brutes.

Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название