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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue

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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue
Название: Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue
Автор: Z?vaco Michel
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue - читать бесплатно онлайн , автор Z?vaco Michel

Fausta vaincue est la suite de La Fausta, la subdivision en deux tomes ayant ?t? faite lors de la publication en volume, en 1908. Nous sommes donc toujours en 1588, sous le r?gne d'Henri III, en lutte contre le duc de Guise et la Sainte ligue, le premier soutenu par Pardaillan, et le second par Fausta… Sans vous d?voiler les p?rip?ties multiples et passionnantes de cette histoire, nous pouvons vous dire que le duc de Guise et Henri III mourront tous deux (Z?vaco, malgr? son imagination, ne peut changer l'Histoire…), et que Pardaillan vaincra Fausta…

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– Vive Henri le Saint!…

C’était la procession qui donnait ainsi son avis, si bien que Crillon se demanda un instant s’il ne ferait pas mieux de fermer les portes et de laisser hors des murs les trois quarts des pénitents qui attendaient. Mais Crillon, brave amoureux du danger, se dit qu’il serait ridicule d’avoir l’air de redouter des porteurs de cierges. Ordonnant donc à ses hommes, d’un coup d’œil, de surveiller étroitement les arrivants, il se dirigea vers la cathédrale. Guise suivait avec ses gentilshommes. Derrière ce groupe venait la procession des Parisiens que les gens de la ville, du haut de leurs fenêtres, examinaient curieusement, et non sans une certaine sympathie.

L’apparition de Jésus, suant sous son énorme croix de carton et plus flagellé que jamais, fut saluée par un long murmure de pitié, d’autant plus que Jésus criait à pleine voix:

– Sire! Sire roi de France, où êtes-vous? N’êtes-vous pas le fils aîné de l’Église? Me laisserez-vous ainsi maltraiter par les damnés huguenots?…

– Mort aux parpaillots! crièrent d’enthousiasme les bourgeois à leurs fenêtres.

Guise devint radieux; le front de Crillon s’assombrit.

Devant la cathédrale, la foule était plus serrée, plus nerveuse, et Guise put lire sur tous ces visages de bons provinciaux la curiosité passionnée qu’il inspirait. En effet, Henri III, après sa fuite, avait été accueilli par les habitants de Chartres avec courtoisie, mais sans enthousiasme. Là comme dans tout le royaume, le nom de Guise était populaire et celui du roi méprisé ou détesté. Le duc comprit alors la faute terrible qu’il avait commise en perdant un temps précieux. S’il s’était fait couronner le lendemain de la journée des Barricades, la France entière le reconnaissait et l’acclamait. Il avait cru ne tenir que Paris. Il avait eu peur des provinces…

– Ô Fausta, murmura-t-il, comme vous aviez raison! Et pourquoi ne me suis-je pas confié à votre profonde sagesse?… Mais il n’est pas trop tard!… Un coup de poignard peut tout réparer!…

Et il jeta les yeux autour de lui, comme pour chercher s’il n’apercevrait pas le moine. À ce moment, les portes de l’immense cathédrale s’ouvraient, et une foule de gentilshommes en sortaient, refoulant les bourgeois. En même temps les soldats de Crillon, par une habile manœuvre, coupèrent la procession et ne laissèrent autour de Guise qu’une dizaine de ses familiers.

– On se méfie de nous, ici! dit le duc en fronçant le sourcil.

– Non pas, monseigneur, on vous rend les honneurs, répondit Crillon.

Joyeuse, quelques-uns de ses apôtres et ses deux flagellants se trouvaient dans ce cercle formé par les gens d’armes, les gentilshommes royaux et la foule.

– Frappez! Frappez! dit Joyeuse.

Les deux flagellants se mirent à frapper à tour de bras, avec leurs fausses lanières.

– Sire! s’écria Jésus, Sire roi de France, où êtes-vous? Voyez ce que font les huguenots! et pourtant, je ne me plains pas!…

Un grondement de la foule des bourgeois répondit à ces paroles. Et déjà, comme à Paris, les cris de: «Vive Henri le Saint!» éclataient, lorsque Jésus, c’est-à-dire Joyeuse, se mit à pousser des lamentations qui, cette fois, n’avaient rien de feint. En effet, quatre pénitents venaient de s’approcher de lui, et s’étaient mis à le flageller, non plus avec des lisières de drap ou des lanières de carton, mais avec de bonnes et solides étrivières de cuir. Du coup, Joyeuse laissa tomber sa croix; il voulut bondir, s’échapper; mais les quatre le tenaient, et les coups tombaient sur ses épaules, sur ses reins, sur sa tête…

– Miséricorde! hurlait l’infortuné. Au meurtre! Au feu! À moi! On me tue!…

Cela dura quelques minutes, pendant que les soldats contenaient la foule, pendant que Guise, pâle et stupéfait, se demandait s’il n’était pas venu se jeter dans la gueule du loup. Les quatre enragés frappaient de plus belle, et Joyeuse ne laissait plus entendre qu’un gémissement plaintif.

– Assez! dit tout à coup une voix forte.

Un homme venait de paraître sous le porche de la cathédrale et s’avançait vers Jésus. Les quatre flagellants cessèrent aussitôt leur besogne, et s’étant précipités dans l’église où ils se dépouillèrent de leurs frocs, apparurent sous les traits de Chalabre, Montsery, Loignes et Sainte-Maline…

L’homme qui venait de surgir s’avançait avec une sorte de dignité vers le malheureux Joyeuse. À son aspect un grand silence s’établit, les gens de Crillon présentèrent les armes, Guise mit pied à terre et, se découvrant, s’inclina profondément…

Cet homme, c’était le roi de France.

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