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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue

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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue
Название: Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue
Автор: Z?vaco Michel
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue - читать бесплатно онлайн , автор Z?vaco Michel

Fausta vaincue est la suite de La Fausta, la subdivision en deux tomes ayant ?t? faite lors de la publication en volume, en 1908. Nous sommes donc toujours en 1588, sous le r?gne d'Henri III, en lutte contre le duc de Guise et la Sainte ligue, le premier soutenu par Pardaillan, et le second par Fausta… Sans vous d?voiler les p?rip?ties multiples et passionnantes de cette histoire, nous pouvons vous dire que le duc de Guise et Henri III mourront tous deux (Z?vaco, malgr? son imagination, ne peut changer l'Histoire…), et que Pardaillan vaincra Fausta…

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– C’est horrible! dit Charles en frémissant.

– Justement. Comme vous dites, c’était horrible, et je voudrais bien voir la figure que ferait Mme Fausta si elle se trouvait dans une situation pareille… Je n’avais plus de souffle, plus de pensée, plus rien en moi qu’une sorte de sentiment de vertige, si bien qu’après quelques heures je pris la résolution de grimper jusqu’en haut et de frapper au plancher jusqu’à ce qu’on m’entendit, jusqu’à ce qu’on achevât de me tuer!

– Et comment êtes-vous sorti? demanda Charles avec une sorte d’avidité.

Pardaillan se mit à rire et répondit:

– C’est bien simple; je suis sorti avec les cadavres.

– Avec les cadavres!… Oh! mon ami, je vous écoute; et il me semble entendre le récit d’un rêve fantastique, d’un hideux cauchemar!

– C’est à peu près l’effet que cela me produit à moi-même, dit Pardaillan. Je n’y pensais plus, aux cadavres! Heureusement, Fausta y pensait, elle! Sans doute, cela ne devait pas lui être fort agréable de dormir au-dessus de ces morts. Pour cette raison, ou pour d’autres, il est certain que si les morts étaient prisonniers dans la nasse, Fausta devait avoir la pensée de leur rendre la liberté. Et comment rendre libres ces cadavres prisonniers? En les repêchant l’un après l’autre? Non, non! Fausta est la femme des combinaisons simples! Pour délivrer les morts, il n’y avait qu’à les laisser partir au fil de l’eau!

Pardaillan se mit à rire, puis jeta à l’extérieur un coup d’œil inquiet.

– Il ne faut pas manquer la sortie de notre homme, dit-il.

– L’homme qui est entré là, dans cet hôtel?

– Oui, il prend les derniers ordres de la belle Fausta… Donc, comme je vous l’ai dit, j’étais, depuis plusieurs heures, accroché au treillis de fer, à demi assis sur une poutre, et je luttais contre les pensées de folie, lorsque j’entendis au-dessus de moi une sorte de grincement; et en même temps, de l’autre côté du treillis, je vis une chose que je n’avais pas remarquée encore: une corde!… et cette corde montait! D’en haut, on la tirait. Levant les yeux, je vis qu’elle passait à travers un trou pratiqué dans le plancher. Alors, d’un coup d’œil, je suivis la corde de haut en bas, et je fus à l’instant même rassuré… En effet, monseigneur, la corde soulevait un pan, un carré de treillis qui se rabattait en haut, et laissait béante, dans l’eau, une large ouverture. Dans le même instant, je vis les cadavres qui s’en allaient en se bousculant comme s’ils eussent eu hâte de sortir. Au bout de deux minutes ils étaient tous partis entraînés par le fleuve. Je pense que vous devinez le reste…

Pardaillan avala un grand gobelet de vin et ajouta:

– Je fis comme eux… voilà tout!

– Voilà tout! murmura Charles tout pâle.

– Je fis ce que n’importe qui eût fait à ma place; je descendis… non: Je me laissai tomber dans l’eau, je franchis l’ouverture d’une brassée frénétique, et me trouvai hors de la nasse. Dix minutes plus tard, j’abordais au point où sont commencés les travaux du nouveau pont [3] …

Un long silence suivit ces paroles… Charles ne pouvait digérer la simplicité avec laquelle Pardaillan lui avait fait ce récit d’horreur, et considérait son compagnon avec une sorte d’effroi. La servante s’était endormie au coin de l’âtre où elle avait commencé à filer une quenouille, assoupie par le ronflement ouaté de son rouet et le murmure des voix de ces deux étrangers. Le chevalier sifflotait entre ses dents, et regardait toujours par la fenêtre.

– Il est temps de sortir, dit-il enfin. Eh! la belle enfant!

La servante se réveilla en sursaut et vint à l’appel.

– Dites-moi, mon camarade et moi, nous voudrions prendre l’air avant de nous coucher dans la chambre hospitalière que vous nous offrez. Comment ferons-nous pour rentrer? Je dis: rentrer sans frapper, ni réveiller personne…

– Dame! mon digne gentilhomme, vous passerez par les écuries, que je laisserai ouvertes; et une fois dans la cour, vous n’aurez qu’à monter l’escalier de bois qui est à l’intérieur.

Pardaillan s’était sans doute rendu compte de la disposition des lieux, car il approuva d’un signe de tête, s’enveloppa de son manteau et, suivi de Charles, sortit par la porte de l’auberge qui, aussitôt, se referma derrière eux. Dans la rue, ou plutôt dans la ruelle étroite et tortueuse où ils se trouvaient, Pardaillan fit une dizaine de pas, puis s’arrêta dans un renfoncement.

– Attendons ici, murmura-t-il; notre homme ne saurait tarder à sortir.

– Qui est-ce? demanda Charles pour la deuxième fois.

– Vous ne l’avez pas reconnu?… C’est le moine! C’est Jacques Clément! C’est l’homme qui, à l’auberge du Pressoir de fer, était assis près de nous et nous écoutait…

– L’homme qui a dit qu’il vous vengerait en se vengeant…

– Oui: de Catherine de Médicis!…

– Qu’il se vengerait en frappant la vieille reine au cœur!…

– C’est-à-dire en assassinant son fils Henri III, dit froidement le chevalier. Qu’avez-vous à frissonner ainsi, monseigneur?

– – Pardaillan! fit le jeune duc, ceci est affreux.

– Eh quoi! vous vous plaignez! Songez que votre père a été poussé au désespoir, à la folie, à la mort par trois êtres qui étaient: sa mère Catherine, son frère le duc d’Anjou, aujourd’hui roi de France, et enfin monseigneur le duc de Guise! Le hasard veut qu’un homme, un de ces êtres que la fatalité marque dès leur enfance, se trouve et qu’il vous épargne la besogne! Vous voulez, vous cherchez un terrible châtiment contre le roi?

En parlant ainsi, Pardaillan cherchait à étudier le visage de Charles.

– Oui, dit celui-ci. J’ai toujours pensé que mon oncle Henri de France tomberait un jour sous la morsure imprévue de l’une de ces douleurs qu’il a semées sur la route de sa vie. Mais si cela dépend de moi, Pardaillan, Jacques Clément ne frappera pas le roi. Ce n’est pas cela que je voulais!…

– Ainsi, monseigneur, si vous le pouvez, vous arrêterez le bras du moine?

– Je l’arrêterai, dit Charles sourdement.

Pardaillan hocha la tête, et, dans l’ombre, ses yeux brillèrent d’une malicieuse satisfaction.

– Allons! murmura-t-il, Guise n’est pas encore roi de France!

– Que voulez-vous dire? balbutia le duc d’Angoulême.

Pardaillan saisit le bras du jeune homme, qu’il serra fortement. D’un signe, il lui montra la porte de l’hôtel qui s’ouvrait à ce moment, livrant passage à un moine encapuchonné qui sortit, et lentement s’avançait vers eux.

– Je veux dire, reprit-il froidement, que vous tenez en ce moment le sort du royaume et de la chrétienté dans vos mains, monseigneur. Voyez cet homme qui vient à nous. S’il passe, il marche au meurtre… demain, votre oncle Henri III est poignardé, demain le duc de Guise est roi… Monseigneur, voici la destinée qui passe! Un geste de vous, et la fortune du monde est changée… Mais je vous laisse faire et je regarde… Faites ou ne faites pas le geste!

Le moine arrivait à leur hauteur. Pardaillan se renfonça contre le mur et se croisa les bras. Le moine passait… Charles d’Angoulême eut un long frémissement, puis, secouant tout à coup la tête comme pour rejeter des objections, il fit deux pas rapides, posa sa main sur l’épaule de l’homme et dit:

Hé là! sire moine, deux mots, s’il vous plaît!…

Pardaillan eut un rire silencieux et songea:

– Dormez en paix, roi de France! Le fils de Marie Touchet veille sur vous!…

Le moine s’était arrêté, avait relevé sa tête penchée, et avec cet étonnement dédaigneux de l’homme qui se sait protégé par les destins supérieurs et que rien ne peut empêcher d’arriver au but fatal, disait:

– Que me voulez-vous? Si vous en voulez à ma bourse, je vous préviens que je ne porte rien sur moi qui puisse tenter la cupidité du plus misérable truand. Si vous en voulez à ma vie, je vous préviens que vous vous attaquez à une chose qui n’est ni à moi, ni à vous, ni à personne.

– Je n’en veux ni à votre bourse ni à votre vie, dit le duc d’Angoulême. Je veux seulement vous prier de m’accorder quelques minutes d’entretien dans un lieu où nous puissions à l’aise moi vous dire et vous écouter ce que j’ai à vous communiquer.

– Passez donc au large, gronda le moine de ce ton de glaciale et sinistre solennité qui semblait naturel chez lui. Passez au large, car cette nuit je ne puis avoir d’entretien qu’avec Dieu!…

Pardaillan, à ce moment, s’avança rapidement devant le moine qui se mettait en marche, et de sa voix la plus joyeuse s’écria:

– Eh quoi! vous vous refusez donc à vous reposer un instant avec des amis, messire Jacques Clément?

Le moine tressaillit; une joie profonde détendit ses traits d’ivoire et colora son front; son regard s’illumina; il tendit la main.

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