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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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Ce fut ainsi qu’après une traite de soixante milles fournie en deux jours, la caravane atteignit, le 23

Au soir, la paroisse d’Aspley, première ville de la province de Victoria, située sur le cent quarante et unième degré de longitude, dans le district de Wimerra.

Le chariot fut remisé, par les soins d’Ayrton, à Crown’s Inn, une auberge qui, faute de mieux, s’appelait l’hôtel de la couronne. Le souper, uniquement composé de mouton accommodé sous toutes les formes, fumait sur la table.

On mangea beaucoup, mais l’on causa plus encore.

Chacun, désireux de s’instruire sur les singularités du continent australien, interrogea avidement le géographe. Paganel ne se fit pas prier, et décrivit cette province victorienne, qui fut nommée l’Australie-Heureuse.

«Fausse qualification! dit-il. On eût mieux fait de l’appeler l’Australie riche, car il en est des pays comme des individus: la richesse ne fait pas le bonheur. L’Australie, grâce à ses mines d’or, a été livrée à la bande dévastatrice et féroce des aventuriers. Vous verrez cela quand nous traverserons les terrains aurifères.

– La colonie de Victoria n’a-t-elle pas une origine assez récente? demanda lady Glenarvan.

– Oui, madame, elle ne compte encore que trente ans d’existence. Ce fut le 6 juin 1835, un mardi…

– À sept heures un quart du soir, ajouta le major, qui aimait à chicaner Paganel sur la précision de ses dates.

– Non, à sept heures dix minutes, reprit sérieusement le géographe, que Batman et Falckner fondèrent un établissement à Port-Philippe, sur cette baie où s’étend aujourd’hui la grande ville de Melbourne. Pendant quinze ans, la colonie fit partie de la Nouvelle Galles du sud, et releva de Sydney, sa capitale. Mais, en 1851, elle fut déclarée indépendante et prit le nom de Victoria.

– Et depuis elle a prospéré? demanda Glenarvan.

– Jugez-en, mon noble ami, répondit Paganel. Voici les chiffres fournis par la dernière statistique, et, quoi qu’en pense Mac Nabbs, je ne sais rien de plus éloquent que les chiffres.

– Allez, dit le major.

– Je vais. En 1836, la colonie de Port-Philippe avait deux cent quarante-quatre habitants. Aujourd’hui, la province de Victoria en compte cinq cent cinquante mille. Sept millions de pieds de vigne lui rendent annuellement cent vingt et un mille gallons de vin. Cent trois mille chevaux galopent à travers ses plaines, et six cent soixante-quinze mille deux cent soixante-douze bêtes à cornes se nourrissent sur ses immenses pâturages.

– Bravo! Monsieur Paganel! s’écria lady Helena, en riant de bon cœur. Il faut convenir que vous êtes ferré sur ces questions géographiques, et mon cousin Mac Nabbs aura beau faire, il ne vous prendra pas en défaut.

– Mais c’est mon métier, madame, de savoir ces choses-là et de vous les apprendre au besoin. Aussi, vous pouvez me croire, quand je vous dis que cet étrange pays nous réserve des merveilles.

– Jusqu’ici, cependant… Répondit Mac Nabbs, qui prenait plaisir à pousser le géographe pour surexciter sa verve.

– Mais attendez donc, impatient major! s’écria Paganel. Vous avez à peine un pied sur la frontière, et vous vous dépitez déjà! Eh bien! Je vous dis, moi, je vous répète, je vous soutiens que cette contrée est la plus curieuse qui soit sur terre. Sa formation, sa nature, ses produits, son climat, et jusqu’à sa disparition future, ont étonné, étonnent et étonneront tous les savants du monde. Imaginez-vous, mes amis, un continent dont les bords, et non le centre, se sont élevés primitivement au-dessus des flots comme un anneau gigantesque; qui renferme peut-être à sa partie centrale une mer intérieure à demi évaporée; dont les fleuves se dessèchent de jour en jour; où l’humidité n’existe pas, ni dans l’air, ni dans le sol; où les arbres perdent annuellement leur écorce au lieu de perdre leurs feuilles; où les feuilles se présentent de profil au soleil, non de face, et ne donnent pas d’ombre; où le bois est souvent incombustible; où les pierres de taille fondent sous la pluie; où les forêts sont basses et les herbes gigantesques; où les animaux sont étranges; où les quadrupèdes ont des becs, comme l’échidné et l’ornithorynque, et ont obligé les naturalistes à créer spécialement pour eux le genre nouveau des monothrèmes; où le kanguroo bondit sur ses pattes inégales; où les moutons ont des têtes de porc; où les renards voltigent d’arbre en arbre; où les cygnes sont noirs; où les rats font des nids; où le «bower bird» ouvre ses salons aux visites de ses amis ailés; où les oiseaux étonnent l’imagination par la diversité de leurs chants et de leurs aptitudes; où l’un sert d’horloge et l’autre fait claquer un fouet de postillon, l’un imite le rémouleur, l’autre bat les secondes, comme un balancier de pendule, où l’un rit le matin quand le soleil se lève, et l’autre pleure le soir quand il se couche! Oh! Contrée bizarre, illogique, s’il en fut jamais, terre paradoxale et formée contre nature! C’est à bon droit que le savant botaniste Grimard a pu dire de toi: «voilà donc cette Australie, sorte de parodie des lois universelles, ou de défi plutôt, jeté à la face du reste du monde!»

La tirade de Paganel, lancée à toute vitesse, semblait ne pouvoir s’arrêter. L’éloquent secrétaire de la société géographique ne se possédait plus. Il allait, il allait, gesticulant à tout rompre et brandissant sa fourchette au grand danger de ses voisins de table. Mais enfin sa voix fut couverte par un tonnerre de bravos, et il parvint à se taire. Certainement, après cette énumération des singularités australiennes, on ne songeait pas à lui en demander davantage. Et cependant le major, de sa voix calme ne put s’empêcher de dire:

«Et c’est tout, Paganel?

– Eh bien! Non, ce n’est pas tout! riposta le savant avec une nouvelle véhémence.

– Quoi? demanda lady Helena très intriguée, il y a encore quelque chose de plus étonnant en Australie?

– Oui, madame, son climat! Il l’emporte encore sur ses productions par son étrangeté.

– Par exemple! s’écria-t-on.

– Je ne parle pas des qualités hygiéniques du continent australien si riche en oxygène et si pauvre en azote; il n’a pas de vents humides, puisque les alizés soufflent parallèlement à ses côtes, et la plupart des maladies y sont inconnues, depuis le typhus jusqu’à la rougeole et aux affections chroniques.

– Cependant ce n’est pas un mince avantage, dit Glenarvan.

– Sans doute, mais je n’en parle pas, répondit Paganel. Ici, le climat a une qualité… Invraisemblable.

– Laquelle? demanda John Mangles.

– Il est moralisateur!

– Moralisateur?

– Oui, répondit le savant avec conviction. Oui, moralisateur! Ici les métaux ne s’oxydent pas à l’air, les hommes non plus. Ici l’atmosphère pure et sèche blanchit tout rapidement, le linge et les âmes! Et on avait bien remarqué en Angleterre les vertus de ce climat, quand on résolut d’envoyer dans ce pays les gens à moraliser.

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