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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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– Oui, vos yeux, pour distinguer notre Duncan dans cette obscurité. Allons, venez.

– Au diable la nyctalopie!» se dit Paganel, enchanté d’ailleurs, d’être utile à Glenarvan.

Et se relevant, secouant ses membres engourdis, «broumbroumant» comme les gens qui s’éveillent, il suivit son ami sur le rivage.

Glenarvan le pria d’examiner le sombre horizon de la mer. Pendant quelques minutes, Paganel se livra consciencieusement à cette contemplation.

«Eh bien! N’apercevez-vous rien? demanda Glenarvan.

– Rien! Un chat lui-même n’y verrait pas à deux pas de lui.

– Cherchez un feu rouge ou un feu vert, c’est-à-dire un feu de bâbord ou de tribord.

– Je ne vois ni feu vert ni feu rouge! Tout est noir!» répondit Paganel, dont les yeux se fermaient involontairement.

Pendant une demi-heure, il suivit son impatient ami, machinalement, laissant tomber sa tête sur sa poitrine, puis la relevant brusquement. Il ne répondait pas, il ne parlait plus. Ses pas mal assurés le laissaient rouler comme un homme ivre.

Glenarvan regarda Paganel. Paganel dormait en marchant.

Glenarvan le prit alors par le bras, et, sans le réveiller, le reconduisit à son trou, où il l’enterra confortablement. À l’aube naissante, tout le monde fut mis sur pied à ce cri:

«Le Duncan! le Duncan!

– Hurrah! Hurrah!» répondirent à Glenarvan ses compagnons, se précipitant sur le rivage.

En effet, à cinq milles au large, le yacht, ses basses voiles soigneusement serrées, se maintenait sous petite vapeur. Sa fumée se perdait confusément dans les brumes du matin. La mer était forte, et un navire de ce tonnage ne pouvait sans danger approcher le pied des bancs.

Glenarvan, armé de la longue-vue de Paganel, observait les allures du Duncan. John Mangles ne devait pas avoir aperçu ses passagers, car il n’évoluait pas, et continuait de courir, bâbord amures, sous son hunier au bas ris.

Mais en ce moment, Thalcave, après avoir fortement bourré sa carabine, la déchargea dans la direction du yacht.

On écouta. On regarda surtout. Trois fois, la carabine de l’indien retentit, réveillant les échos des dunes.

Enfin, une fumée blanche apparut aux flancs du yacht.

«Ils nous ont vus! s’écria Glenarvan. C’est le canon du Duncan!»

Et, quelques secondes après, une sourde détonation venait mourir à la limite du rivage. Aussitôt, le Duncan, changeant son hunier et forçant le feu de ses fourneaux, évolua de manière à ranger de plus près la côte.

Bientôt, la lunette aidant, on vit une embarcation se détacher du bord.

«Lady Helena ne pourra venir, dit Tom Austin, la mer est trop dure!

– John Mangles non plus, répondit Mac Nabbs, il ne peut quitter son navire.

– Ma sœur! Ma sœur! disait Robert, tendant ses bras vers le yacht qui roulait violemment.

– Ah! Qu’il me tarde d’être à bord! s’écria Glenarvan.

– Patience, Edward. Vous y serez dans deux heures», répondit le major.

Deux heures! En effet, l’embarcation, armée de six avirons, ne pouvait en moins de temps accomplir son trajet d’aller et de retour.

Alors Glenarvan rejoignit Thalcave, qui les bras croisés, Thaouka près de lui, regardait tranquillement la mouvante surface des flots.

Glenarvan prit sa main, et lui montrant le yacht:

«Viens», dit-il.

L’indien secoua doucement la tête.

«Viens, ami, reprit Glenarvan.

– Non, répondit doucement Thalcave. Ici est Thaouka, et là, les pampas!» ajouta-t-il, en embrassant d’un geste passionné l’immense étendue des plaines.

Glenarvan comprit bien que l’indien ne voudrait jamais abandonner la prairie où blanchissaient les os de ses pères. Il connaissait le religieux attachement de ces enfants du désert pour le pays natal. Il serra donc la main de Thalcave, et n’insista pas. Il n’insista pas, non plus, quand l’indien, souriant à sa manière, refusa le prix de ses services en disant:

«Par amitié.»

Glenarvan ne put lui répondre. Il aurait voulu laisser au moins un souvenir au brave indien qui lui rappelât ses amis de l’Europe. Mais que lui restait-il? Ses armes, ses chevaux, il avait tout perdu dans les désastres de l’inondation. Ses amis n’étaient pas plus riches que lui.

Il ne savait donc comment reconnaître le désintéressement du brave guide, quand une idée lui vint à l’esprit. Il tira de son portefeuille un médaillon précieux qui entourait un admirable portrait, un chef-d’œuvre de Lawrence, et il l’offrit à l’indien.

«Ma femme», dit-il.

Thalcave considéra le portrait d’un œil attendri, et prononça ces simples mots:

«Bonne et belle!»

Puis Robert, Paganel, le major, Tom Austin, les deux matelots, vinrent avec de touchantes paroles faire leurs adieux au patagon. Ces braves gens étaient sincèrement émus de quitter cet ami intrépide et dévoué. Thalcave les pressa tous sur sa large poitrine. Paganel lui fit accepter une carte de l’Amérique méridionale et des deux océans que l’indien avait souvent regardée avec intérêt. C’était ce que le savant possédait de plus précieux. Quant à Robert, il n’avait que ses caresses à donner; il les offrit à son sauveur, et Thaouka ne fut pas oublié dans sa distribution.

En ce moment, l’embarcation du Duncan approchait; elle se glissa dans un étroit chenal creusé entre les bancs, et vint bientôt échouer au rivage.

«Ma femme? demanda Glenarvan.

– Ma sœur? s’écria Robert.

– Lady Helena et miss Grant vous attendent à bord, répondit le patron du canot. Mais partons, votre honneur, nous n’avons pas une minute à perdre, car le jusant commence à se faire sentir.»

Les derniers embrassements furent prodigués à l’indien. Thalcave accompagna les amis jusqu’à l’embarcation, qui fut remise à flot. Au moment où Robert montait à bord, l’indien le prit dans ses bras et le regarda avec tendresse.

«Et maintenant va, dit-il, tu es un homme!

– Adieu, ami! Adieu! dit encore une fois Glenarvan.

– Ne nous reverrons-nous jamais? s’écria Paganel.

– Quien sabe?» répondit Thalcave, en levant son bras vers le ciel.

Ce furent les dernières paroles de l’indien, qui se perdirent dans le souffle du vent. On poussa au large. Le canot s’éloigna, emporté par la mer descendante.

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