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Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe

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Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe
Название: Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Les Aventures de trois Russes et de trois Anglais (1872) mettent en sc?ne six astronomes dont la t?che est de mesurer une portion de m?ridien terrestre. Il s'agit donc plus de g?od?sie que d'astronomie, mais historiquement, ce genre de travail a toujours ?chu aux astronomes. Les h?ros utilisent la m?thode de triangulation expos?e en d?tail dans l'Astronomie Populaire d'Arago. On retrouve le th?me des grandes exp?ditions scientifiques des Picard, Lacaille, Maupertuis, Bouguer, Godin, La Condamine, M?chain, Delambre, Arago… commandit?es par l'Acad?mie des sciences, aux ?poques o? le m?tier d'astronome ?tait un m?tier dangereux.

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Sur ce, les deux adversaires regagnèrent chacun son chariot, car la caravane venait d’arriver.

Sir John Murray qui accompagnait le colonel Everest ne put s’empêcher de lui dire:

«Il est encore heureux que ce maladroit n’ait pas égaré avec lui le double registre des mesures.

– C’est à quoi je pensais,» répondit simplement le colonel.

Les deux Anglais interrogèrent alors le chasseur Mokoum. Le chasseur leur apprit que Nicolas Palander avait disparu depuis deux jours; qu’on l’avait vu pour la dernière fois sur le flanc de la caravane à la distance de douze milles du campement; que lui, Mokoum, aussitôt la disparition du savant, s’était mis à sa recherche, ce qui avait retardé son arrivée; que ne le trouvant pas, il avait voulu voir si, par hasard, ce «calculateur» n’aurait pas rejoint ses compagnons au nord du Nosoub. Or, puisqu’il n’en était rien, il proposait de diriger les recherches vers le nord-est, dans la partie boisée du pays, ajoutant qu’il n’y avait pas une heure à perdre si l’on voulait retrouver vivant le sieur Nicolas Palander.

En effet, il fallait se hâter. Depuis deux jours, le savant russe errait à l’aventure dans une région que les fauves parcouraient fréquemment. Ce n’était point un homme à se tirer d’affaires, ayant toujours vécu dans le domaine des chiffres, et non dans le monde réel. Où tout autre eût trouvé une nourriture quelconque, le pauvre homme mourrait inévitablement d’inanition. Il importait donc de le secourir au plus tôt.

À une heure, le colonel Everest, Mathieu Strux, sir John Murray et les deux jeunes astronomes quittaient le campement, guidés par le chasseur. Tous montaient de rapides chevaux, même le savant russe qui se cramponnait à sa monture d’une façon grotesque, et maugréait entre ses dents contre l’infortuné Palander qui lui valait une telle corvée. Ses compagnons, gens graves et «comme il faut,» voulurent bien ne pas remarquer les attitudes divertissantes que l’astronome de Poulkowa prenait sur son cheval, bête vive et très-sensible de la bouche.

Avant de quitter le campement, Mokoum avait prié le foreloper de lui prêter son chien, animal fin et intelligent, habile fureteur, très-apprécié du bushman. Ce chien, ayant flairé un chapeau appartenant à Nicolas Palander, s’élança dans la direction du nord-est, tandis que son maître l’excitait par un sifflement particulier. La petite troupe suivit aussitôt l’animal et disparut bientôt sur la lisière d’un épais taillis.

Pendant toute cette journée, le colonel Everest et ses compagnons suivirent les allées et venues du chien. Cette bête sagace avait parfaitement compris ce qu’on lui demandait; mais les traces du savant égaré lui manquaient encore, et aucune piste ne pouvait être suivie ni régulièrement ni sûrement. Le chien, cherchant à reconnaître les émanations du sol, allait en avant, mais revenait bientôt sans être tombé sur une trace certaine.

De leur côté, les savants ne négligeaient aucun moyen de signaler leur présence dans cette région déserte. Ils appelaient, ils tiraient des coups de fusil, espérant se faire entendre de Nicolas Palander, si distrait ou absorbé qu’il fût. Les environs du campement avaient été ainsi parcourus dans un rayon de cinq milles, quand le soir arriva et suspendit les recherches. On devait les reprendre le lendemain, dès le petit jour.

Pendant la nuit, les Européens s’abritèrent sous un bouquet d’arbres, devant un feu de bois que le bushman entretint soigneusement. Quelques hurlements de bêtes fauves furent entendus. La présence d’animaux féroces n’était pas faite pour les rassurer à l’endroit de Nicolas Palander. Ce malheureux, exténué, affamé, transi par cette nuit froide, exposé aux attaques des hyènes qui abondent dans toute cette partie de l’Afrique, pouvait-on conserver quelque espoir de le sauver! C’était la préoccupation de tous. Les collègues de l’infortuné passèrent ainsi de longues heures à discuter, à former des projets, à chercher des moyens d’arriver jusqu’à lui. Les Anglais montrèrent, dans cette circonstance, un dévouement dont Mathieu Strux lui-même dut être touché, quoiqu’il en eût. Mort ou vif, il fut décidé que l’on retrouverait le savant russe, dussent les opérations trigonométriques être indéfiniment ajournées.

Enfin, après une nuit dont les heures valaient des siècles, le jour parut. Les chevaux furent harnachés rapidement, et les recherches reprises dans un rayon plus étendu. Le chien avait pris les devants, et la petite troupe se maintenait sur ses traces.

En s’avançant vers le nord-est, le colonel Everest et ses compagnons parcoururent une région fort humide. Les cours d’eau, sans importance, il est vrai, se multipliaient. On les passait aisément à gué, en se garant des crocodiles, dont sir John Murray vit alors les premiers échantillons. C’étaient des reptiles de grande taille, dont quelques-uns mesuraient de vingt-cinq à trente pieds de longueur, animaux redoutables par leur voracité, et difficiles à fuir sur les eaux des lacs ou des fleuves. Le bushman, ne voulant pas perdre de temps à combattre ces sauriens, les évitait par quelque détour, et retenait sir John, toujours préparé à leur envoyer une balle. Lorsqu’un de ces monstres se montrait entre les hautes herbes, les chevaux, prenant le galop, se dérobaient facilement à sa poursuite. Au milieu des larges étangs créés par le trop plein des rios, on les voyait par douzaines, la tête au-dessus de l’eau, dévorant quelque proie à la manière des chiens, et happant par petites bouchées avec leurs formidables mâchoires.

Cependant, la petite troupe, sans grand espoir, continuait ses recherches, tantôt sous d’épais taillis, difficiles à fouiller, tantôt en plaine, au milieu de l’inextricable lacis des cours d’eau, interrogeant le sol, relevant les plus insignifiantes empreintes, ici, une branche brisée à hauteur d’homme, là, une touffe d’herbe récemment foulée, plus loin, une marque à demi-effacée et dont l’origine était déjà méconnaissable. Rien ne pouvait mettre ces chercheurs sur la trace de l’infortuné Palander.

En ce moment, ils s’étaient avancés d’une dizaine de milles dans le nord du dernier campement, et sur l’avis du chasseur, ils allaient se rabattre vers le sud-ouest, quand le chien donna subitement des signes d’agitation. Il aboyait, remuant sa queue frénétiquement. Il s’écartait de quelques pas, le nez sur le sol, chassant du souffle les herbes sèches du sentier. Puis il revenait à la même place, attiré par quelque émanation particulière.

«Colonel, s’écria alors le bushman, notre chien a senti quelque chose. Ah! l’intelligente bête! Il est tombé sur les traces du gibier, – pardon, du savant que nous chassons. Laissons-le faire! laissons-le faire!

– Oui! répéta sir John Murray après son ami le chasseur, il est sur la voie. Entendez ces petits jappements! On dirait qu’il se parle à lui-même, qu’il cherche à se faire une opinion. Je donnerai cinquante livres d’un tel animal, s’il nous conduit à l’endroit où s’est gîté Nicolas Palander.»

Mathieu Strux ne releva pas la manière dont on parlait de son compatriote. L’important était, avant tout, de le retrouver. Chacun se tint donc prêt à s’élancer sur les traces du chien, dès que celui-ci aurait assuré sa voie.

Cela ne tarda guère, et après un jappement sonore, l’animal, bondissant au-dessus d’un hallier, disparut dans la profondeur du taillis.

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