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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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– N’est-il pas vrai, madame? répondit Paganel. Si je n’ai plus un défaut, je vais devenir un homme comme tout le monde. J’espère donc qu’avant peu je commettrai quelque bonne bévue dont vous rirez bien.

Voyez-vous, quand je ne me trompe pas, il me semble que je manque à ma vocation.»

Le lendemain, 9 janvier, malgré les assurances du confiant géographe, ce ne fut pas sans grandes difficultés que la petite troupe s’engagea dans le passage des Alpes. Il fallut aller à l’aventure, s’enfoncer par des gorges étroites et profondes qui pouvaient finir en impasses.

Ayrton eût été très embarrassé sans doute, si, après une heure de marche, une auberge, un misérable «tap «

Ne se fût inopinément présenté sur un des sentiers de la montagne.

«Parbleu! s’écria Paganel, le maître de cette taverne ne doit pas faire fortune en un pareil endroit! à quoi peut-il servir?

– À nous donner sur notre route les renseignements dont nous avons besoin, répondit Glenarvan. Entrons.»

Glenarvan, suivi d’Ayrton, franchit le seuil de l’auberge. Le maître de Bush-Inn, – ainsi le portait son enseigne, – était un homme grossier, à face rébarbative, et qui devait se considérer comme son principal client à l’endroit du gin, du brandy et du whisky de sa taverne. D’habitude, il ne voyait guère que des squatters en voyage, ou quelques conducteurs de troupeaux.

Il répondit avec un air de mauvaise humeur aux questions qui lui furent adressées. Mais ses réponses suffirent à fixer Ayrton sur sa route. Glenarvan reconnut par quelques couronnes la peine que l’aubergiste s’était donnée, et il allait quitter la taverne, quand une pancarte collée au mur attira ses regards.

C’était une notice de la police coloniale. Elle signalait l’évasion des convicts de Perth et mettait à prix la tête de Ben Joyce. Cent livres sterling à qui le livrerait.

«Décidément, dit Glenarvan au quartier-maître, c’est un misérable bon à pendre.

– Et surtout à prendre! répondit Ayrton. Cent livres!

Mais c’est une somme! Il ne les vaut pas.

– Quant au tavernier, ajouta Glenarvan, il ne me rassure guère, malgré sa pancarte.

– Ni moi», répondit Ayrton.

Glenarvan et le quartier-maître rejoignirent le chariot. On se dirigea vers le point où s’arrête la route de Lucknow. Là serpentait une étroite passe qui prenait la chaîne de biais. On commença à monter.

Ce fut une pénible ascension. Plus d’une fois, les voyageuses et leurs compagnons mirent pied à terre. Il fallait venir en aide au lourd véhicule et pousser à la roue, le retenir souvent sur de périlleuses déclivités, dételer les bœufs dont l’attelage ne pouvait se développer utilement à des tournants brusques, caler le chariot qui menaçait de revenir en arrière, et, plus d’une fois, Ayrton dut appeler à son aide le renfort des chevaux déjà fatigués de se hisser eux-mêmes.

Fut-ce cette fatigue prolongée, ou toute autre cause, mais l’un des chevaux succomba pendant cette journée.

Il s’abattit subitement sans qu’aucun symptôme fît pressentir cet accident. C’était le cheval de Mulrady, et quand celui-ci voulut le relever, il le trouva mort.

Ayrton vint examiner l’animal étendu à terre, et parut ne rien comprendre à cette mort instantanée.

«Il faut que cette bête, dit Glenarvan, se soit rompu quelque vaisseau.

– Évidemment, répondit Ayrton.

– Prends mon cheval, Mulrady, ajouta Glenarvan, je vais rejoindre lady Helena dans le chariot.»

Mulrady obéit, et la petite troupe continua sa fatigante ascension, après avoir abandonné aux corbeaux le cadavre de l’animal.

La chaîne des Alpes australiennes est peu épaisse, et sa base ne s’étend pas sur une largeur de huit milles.

Donc, si le passage choisi par Ayrton aboutissait au revers oriental, on pouvait, quarante-huit heures plus tard, avoir franchi cette haute barrière. Alors, d’obstacles insurmontables, de route difficile, il ne serait plus question jusqu’à la mer.

Pendant la journée du 10, les voyageurs atteignirent le plus haut point du passage, deux mille pieds environ. Ils se trouvaient sur un plateau dégagé qui laissait la vue s’étendre au loin. Vers le nord miroitaient les eaux tranquilles du lac Oméo, tout pointillé d’oiseaux aquatiques, et au delà, les vastes plaines du Murray. Au sud, se déroulaient les nappes verdoyantes du Gippsland, ses terrains riches en or, ses hautes forêts, avec l’apparence d’un pays primitif. Là, la nature était encore maîtresse de ses produits, du cours de ses eaux, de ses grands arbres vierges de la hache, et les squatters, rares jusqu’alors, n’osaient lutter contre elle. Il semblait que cette chaîne des Alpes séparât deux contrées diverses, dont l’une avait conservé sa sauvagerie. Le soleil se couchait alors, et quelques rayons, perçant les nuages rougis, ravivaient les teintes du district de Murray. Au contraire, le Gippsland, abrité derrière l’écran des montagnes, se perdait dans une vague obscurité, et l’on eût dit que l’ombre plongeait dans une nuit précoce toute cette région transalpine.

Ce contraste fut vivement senti de spectateurs placés entre ces deux pays si tranchés, et une certaine émotion les prit à voir cette contrée presque inconnue qu’ils allaient traverser jusqu’aux frontières victoriennes.

On campa sur le plateau même, et le lendemain la descente commença. Elle fut assez rapide. Une grêle d’une violence extrême assaillit les voyageurs, et les força de chercher un abri sous des roches. Ce n’étaient pas des grêlons, mais de véritables plaques de glace, larges comme la main, qui se précipitaient des nuages orageux. Une fronde ne les eût pas lancées avec plus de force, et quelques bonnes contusions apprirent à Paganel et à Robert qu’il fallait se dérober à leurs coups. Le chariot fut criblé en maint endroit, et peu de toitures eussent résisté à la chute de ces glaçons aigus dont quelques-uns s’incrustaient dans le tronc des arbres.

Il fallut attendre la fin de cette averse prodigieuse, sous peine d’être lapidé. Ce fut l’affaire d’une heure environ, et la troupe s’engagea de nouveau sur les roches déclives, toutes glissantes encore des ruissellements de la grêle.

Vers le soir, le chariot, fort cahoté, fort disjoint en différentes parties de sa carcasse, mais encore solide sur ses disques de bois, descendait les derniers échelons des Alpes, entre de grands sapins isolés. La passe aboutissait aux plaines du Gippsland. La chaîne des Alpes venait d’être heureusement franchie, et les dispositions accoutumées furent faites pour le campement du soir.

Le 12, dès l’aube, reprise du voyage avec une ardeur qui ne se démentait pas. Chacun avait hâte d’arriver au but, c’est-à-dire à l’océan Pacifique, au point même où se brisa le Britannia. Là seulement pouvaient être utilement rejointes les traces des naufragés, et non dans ces contrées désertes du Gippsland. Aussi, Ayrton pressait-il lord Glenarvan d’expédier au Duncan l’ordre de se rendre à la côte, afin d’avoir à sa disposition tous les moyens de recherche. Il fallait, selon lui, profiter de la route de Lucknow qui se rend à Melbourne. Plus tard, ce serait difficile, car les communications directes avec la capitale manqueraient absolument.

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