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Cyteen, vol. 1

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Cyteen, vol. 1
Название: Cyteen, vol. 1
Автор: Cherryh C. J.
Дата добавления: 16 январь 2020
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Cyteen, vol. 1 - читать бесплатно онлайн , автор Cherryh C. J.
Ariane Emory, politicienne habile, impose ses volont?s au Conseil des Neuf qui gouverne l'Union des mondes de l'Espace profond.     Ariane Emory, administratrice autoritaire, dirige d'une main de fer les laboratoires de Reseune, sp?cialis?s dans la production d'?tres humains  : les azis, travailleurs et soldats ?lev?s, conditionn?s et poss?d?s par leurs cr?ateurs.     Ariane Emory, scientifique de g?nie, n'h?site pas ? se livrer ? des manipulations — g?n?tiques et autres. Femme corrompue, elle ne recule devant rien — pas m?me le chantage et le viol — pour parvenir ? ses fins...     Mais certaines de ses exp?riences restent inachev?es. Pour les mener ? bien, Ariane Emory doit poursuivre son impossible qu?te. Acqu?rir l'immortalit?, l'apanage des dieux...

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— Elle s’occupe déjà de nombreux enfants. Cinq cents chaque année. Plus, parfois. Elle aurait bien trop de travail. Alors, la bande s’en charge à sa place. Voilà pourquoi les azis n’ont pas de maman. Elles ne sont pas assez nombreuses.

—  Jepourrais adopter Auguste.

— Non, ma chérie. Il faut être une grande personne, pour devenir une maman. Et si je le ramenais à la maison, tu devrais partager avec lui ton lit et tes jouets, vivre au milieu des couches sales et l’entendre pleurer. Je ne pourrais plus m’occuper que de lui, et pour toujours parce qu’on ne peut pas renvoyer un bébé d’où il vient quand on ne supporte plus ses hurlements. Veux-tu qu’il prenne la moitié de ta chambre et que maman, Nelly et Ollie te délaissent ? S’il devenait notre bébé, je devrais lui consacrer tout mon temps.

— Non !

Elle n’avait pas eu une bonne idée. Elle agrippa la main de maman avec plus de force et décida de tout faire pour empêcher qu’un bébé ne vînt prendre sa place et s’approprier la moitié de ses affaires. Devoir prêter ses jouets aux enfants insupportables qui lui rendaient visite mettait déjà sa patience à rude épreuve.

— Viens, dit maman.

Elles sortirent dans le jardin ensoleillé, celui des poissons. Ari fouilla dans les poches de son pantalon, sans découvrir la moindre miette de pain, ou d’autre chose. Nelly lui avait préparé des vêtements propres.

— Tu as quelque chose à leur donner ?

— Non, répondit maman en tapotant la roche sur laquelle elle venait de s’asseoir. Viens près de moi, Ari, et dis-moi ce que tu penses des bébés.

Une leçon. Elle soupira et abandonna le koï qui nageait sous les feuilles de nénuphar. Elle s’accroupit sur une pierre d’où elle pouvait voir le visage de maman et laissa ses coudes reposer sur ses genoux.

— Alors, qu’en dis-tu ?

— Je n’ai rien à leur reprocher.

— Tu sais qu’Ollie est né là-bas.

— Ce nouveau-né va devenir un autre Ollie ?

— C’est impossible. Saurais-tu me dire pourquoi ?

Elle grimaça et se concentra.

— Ce bébé est un GY quelque chose, pas un AO. Il n’est même pas de type Alpha.

— C’est exact. Tu es très intelligente.

Elle aimait l’entendre confirmer. Elle ne tenait plus en place.

— Mais sais-tu que tu es toi aussi née dans ce labo ?

Ces mots se réverbérèrent à l’intérieur de son crâne. Elle n’avait pas l’impression que maman voulait plaisanter et elle la dévisagea afin de découvrir si elle disait cela pour la taquiner. À en juger par son expression, ce n’était pas le cas.

— Maman n’aurait pu te garder dans son ventre. Elle était bien trop âgée. Il y avait des années qu’elle avait commencé sa cure de réjuv et elle était dans l’impossibilité d’avoir un bébé. Mais comme les cuves pouvaient s’en charger à sa place, elle a commandé une petite fille à Mary. J’étais là quand tu as été poussée hors de la matrice artificielle. C’est moi qui t’ai sortie de l’eau du bac, quand tu es née.

Elle étudiait maman et tentait de s’imaginer à l’intérieur d’une des cuves de cette salle. Elle essaya de se voir à la place du bébé que Mary avait pris dans ses bras et se sentit différente. Il lui semblait être une autre petite fille. Elle était désorientée.

Maman lui tendit les bras.

— Veux-tu que je te porte, ma chérie ?

Oui, elle le voulait. Elle souhaitait redevenir toute petite pour pouvoir se recroqueviller sur les genoux de maman. Elle essaya, mais elle était trop lourde et ça faisait mal à maman. Elle se contenta de se pelotonner contre elle, et elle eut l’impression d’être énorme et empotée pendant que maman la serrait sur sa poitrine et la berçait. Mais cela lui donnait l’impression d’être en sécurité.

— Je t’aime beaucoup, tu sais ? Tu n’as pas à te sentir gênée d’être née dans cette salle. Tu es la plus gentille des petites filles que je pouvais rêver d’avoir un jour. Je ne t’échangerais contre rien au monde.

— Je resterai toujours ta petite fille ?

Maman ne répondrait pasc Si. Le changement d’attitude fut si brusque qu’elle en fut effrayée jusqu’au moment où elle entendit :

— Tu le seras toujours, ma chérie.

Elle ignorait pourquoi son cœur battait si fort, pourquoi elle avait cru que maman refuserait de le lui confirmer. Et cela l’inquiétait plus que tout. Elle était heureuse de se trouver dans ses bras, mais elle avait froid.

— Je t’ai déjà expliqué que de nombreux enfants n’ont pas de papa. Mais toi si, Ari. Il s’appelait James Carnath. C’est pour cela qu’Amy est ta cousine.

—  Macousine ?

Elle en éprouvait du dégoût. Les cousins appartenaient à la même famille, et elle ne voulait pas avoir de liens de parenté avec cette peste d’Amélie Carnath.

— Où est mon papa ?

— Il est mort, ma chérie. Bien avant ta naissance.

— Ollie n’aurait pas pu être mon papa ?

— Impossible, il était déjà sous réjuv, lui aussi.

— Ses cheveux ne sont pas tout blancs.

— Il les teint, comme moi.

C’était une révélation épouvantable. Elle ne pouvait imaginer Ollie aussi vieux que maman. Il était jeune et beau.

— Je veux qu’Ollie soit mon papa.

Maman était à nouveau bouleversée. Ari le percevait dans les frissons de ses bras, dans le rythme haché de sa respiration.

— Mais c’est James Carnath. Un scientifique, comme maman. Il était très brillant, tu sais ? Tu lui dois la moitié de ton intelligence. Celui qui va passer sous réjuv et veut avoir plus tard un bébé dépose son généset à la banque, afin de l’avoir à sa disposition quand il lui sera impossible d’en faire un. C’est ainsi que tu as pu venir au monde bien après la mort de ton papa. Tu as attendu des années dans la génébanque que maman se sente prête à s’occuper de toi.

— Je regrette que tu ne te sois pas décidée plus vite. Comme ça, j’aurais eu une maman moins vieille.

Maman pleura.

Et Ari aussi, parce que maman était malheureuse. Mais maman l’embrassa et lui dit qu’elle l’aimait, ce qui lui permit d’estimer que l’incident était sans gravité.

Elle y réfléchit un long moment. Elle avait toujours cru être sortie du ventre de maman, mais le fait de s’être développée dans une cuve ne changeait rien du tout. Elle n’en était pas une azie pour autant. Maman y avait veillé.

Avoir vu le jour au même endroit qu’Ollie lui faisait même plaisir. Cette pensée l’emplissait de satisfaction. Même si elle ne s’intéressait pas du tout à James Carnath, que cet homme eût été son père faisait d’elle une Carnath.Beurk. Comme Amy.

Il lui vint à l’esprit que le bébé Ollie devait avoir été très brun et très joli, bien plus qu’Auguste.

Elle décida que quand elle serait grande et vieille comme maman elle aurait elle aussi un Ollie. Ainsi qu’une Nelly.

Mais pas une Phaedra, qu’elle trouvait bien trop autoritaire.

D’ailleurs, les gens qui ne voulaient pas d’azis n’étaient pas obligés d’en avoir. Pour qu’ils viennent au monde, il fallait qu’on les ait commandés.

Et elle ne commanderait pas de Phaedra, qui s’empressait d’aller raconter ses moindres faits et gestes. Non, elle choisirait Auguste à la place, quand il serait grand. Et il resterait dans l’entrée et lui dirait bonsoir, sera ;comme le garde lorsqu’il s’adressait à maman.

Elle aurait aussi un Grant. Rouquin, lui aussi. Elle l’habillerait de noir, à la mode azie, et il serait très élégant. Elle ne savait pas encore à quoi il pourrait lui servir, mais elle commanderait un azi roux.

Elle serait riche, comme maman.

Et très belle.

Et elle prendrait l’avion pour aller en ville et acheter des montagnes de jolies toilettes et de bijoux, toujours comme maman. Et pour le Nouvel An tous seraient un peu envieux en les voyant.

Elle retrouverait Valery et lui dirait de revenir à Reseune. À sera Schwartz aussi.

Et ils seraient tous très heureux.

Audiotexte extrait de :

Formes de croissance

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