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Le Fauteuil Hante

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Le Fauteuil Hante
Название: Le Fauteuil Hante
Автор: Leroux Gaston
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le Fauteuil Hante - читать бесплатно онлайн , автор Leroux Gaston

L'Acad?mie fran?aise est le th??tre de drames r?p?t?s. Un ? un les candidats ? la succession de Mgr d'Abbeville s'?croulent, morts, en pronon?ant leur discours de r?ception. Les Immortels ne le sont plus! Ils restent trente-neuf. Un refoul? de l'Acad?mie aurait-il le pouvoir de jeter un mauvais sort? Monsieur le Secr?taire perp?tuel, Hippolyte Patard, et Monsieur Gaspard Lalouette, marchand d'antiquit?s, m?nent leur enqu?te en tremblant de peur… et en nous faisant bien rire. Le quaranti?me fauteuil sera quand m?me occup?…

Dans Le Fauteuil hant?, Gaston Leroux, le p?re de Rouletabille, se moque de l'illustre Acad?mie et, apr?s bien des aventures, nous r?v?le un myst?re incroyable!

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– Mon cher ami, disait M. Hippolyte Patard, vous pouvez vous réjouir Jamais il n'y aura eu, sous la Coupole, une séance solennelle d'un aussi rayonnant éclat! Tous les académiciens seront là! vous entendez: tous!… tous veulent marquer, par leur présence, la particulière estime dans laquelle ils vous tiennent. Il n'y a pas jusqu'au grand Loustalot lui-même qui n'ait annoncé qu'il assisterait à la séance, bien qu'on le voie rarement à ces sortes de cérémonies, car le grand homme est fort occupé et il ne s'est dérangé ni pour Mortimar ni pour d'Aulnay, ni même pour Martin Latouche, dont la réception avait pourtant suscité la plus extrême curiosité.

– Ah! oui! fit M. Lalouette, qui parut aussitôt assez embarrassé, M. Loustalot sera là!…

– Il a pris la peine de me l'écrire.

– C'est très gentil, cela…

– Qu'est-ce que vous avez, mon cher Lalouette? vous semblez ennuyé…

– Eh bien, oui, c'est vrai!… reconnut M. Lalouette… Oh! ce n'est sans doute pas bien grave… mais je ne me suis pas bien conduit avec le grand Loustalot…

– Comment cela?…

– Dans le temps, je suis allé, bien avant de poser ma candidature… je suis allé chez lui pour demander ce qu'il fallait croire des secrets de Toth et de toutes les balançoires ayant rapport à la mort de Martin Latouche. Très catégoriquement, il s'est moqué de moi et l'opinion de ce grand savant, bien qu'elle eût été exprimée en des termes d'une vulgarité qui me choqua, fut pour beaucoup dans ma résolution de me présenter à l'Académie.

– Eh bien, mais! je ne vois pas là de quoi vous mettre martel en tête…

– Attendez, mon cher secrétaire perpétuel, attendez!… quand j'ai eu posé définitivement ma candidature, j'ai fait mes visites officielles, n'est-ce pas?

– Bien entendu! C'est d'un usage auquel on ne saurait manquer sans faire preuve de la plus grande impolitesse… d'autant plus que l'Académie elle-même n'avait pas hésité à se déranger la première, j'ose à peine vous le rappeler, mon cher monsieur Lalouette…

– Oui, eh bien!… cette grande impolitesse, je m'en suis rendu coupable vis-à-vis de l'homme qui avait en quelque sorte le plus de droit à ma reconnaissance… Je n'ai point fait de visite au grand Loustalot!…

M. Hippolyte Patard bondit.

– Comment! vous n'avez point fait de visite au grand Loustalot?…

– Ma foi non!…

– Mais, monsieur Lalouette, vous avez contrevenu à toutes nos règles!…

– Je le sais bien!

– Cela m'étonne d'un homme comme vous!… vous avez insulté l'Académie!…

– Oh!… monsieur le secrétaire perpétuel… telle n'était point mon intention…

– Et pourquoi donc, monsieur Lalouette, n'avez-vous point fait sa visite au grand Loustalot?

– Je vais vous dire, monsieur le secrétaire perpétuel… C'est à cause d'Ajax et d'Achille qui sont deux gros chiens qui me font peur et aussi du géant Tobie dont la vue n'est point rassurante…

M. Hippolyte Patard poussa un «ah!» d'ineffable stupéfaction.

– Vous!… un homme si brave!…

– C'est que, reprit le malheureux, qui baissait assez piteusement la tête, c'est que si je ne m'épouvante point facilement des chimères… je redoute assez la réalité. J'ai vu les crocs, qui sont solides, et aussi j'ai entendu les cris…

– Quels cris?

– D'abord les cris des chiens qui hurlaient à la mort… et puis, à plusieurs reprises, comme un grand cri déchirant humain!…

– Un grand cri déchirant humain?…

– Le savant m'a dit que ce devait être là le cri de quelque maraudeur qui se battait sur le bord de la Marne… Ma foi, il criait comme si on l'assassinait… Le pays est désert… La maison est isolée… Tant est que je n'y suis point retourné…

M. Hippolyte Patard, pendant ces derniers mots, s'était assis à une table et consultait un indicateur.

– Alors! dit-il.

– Où ça?

– Mais chez le grand Loustalot!… Nous avons un train dans cinq minutes… Comme ça, il n'y aura que demi-mal, puisque vous n'êtes officiellement reçu que demain!…

– Bah! fit Lalouette, ça n'est point de refus!… Avec vous, ça va!… vous les connaissez, les chiens?

– Oui, oui… et le géant Tobie aussi.

– Bravo!… Et nous dînerons au petit restaurant de La varenne, à côté de la gare, en attendant le train qui nous ramènera.

– A moins que Loustalot nous invite, fit M. Patard… chose très possible, s'il y pense!…

Ils s'apprêtèrent à descendre et à courir à la gare de Vincennes qui est toute proche.

A ce moment, la sonnerie du téléphone retentit à côté d'eux.

– Ce doit être Mme Lalouette, fit le nouvel académicien. Je vais lui annoncer que nous allons dîner à la campagne.

Et il s'en fut à l'appareil d'où il détacha le récepteur il écouta.

L'appareil était tout au fond de la pièce sous une petite ampoule électrique. Était-ce cette électricité qui produisait un jour défavorable, ou ce qu'il entendait qui l'émouvait à ce point, mais M. Lalouette était vert. M. Patard, inquiet, demanda:

– Qu'est-ce qu'il y a?…

M. Lalouette se pencha sur l'appareil:

– Ne t'en va pas, Eulalie. Il faut que tu répètes cela à M. le secrétaire perpétuel.

– Qu'est-ce que c'est? demanda celui-ci, fébrile.

– C'est une lettre de M. Eliphas de La Nox! répondit Lalouette de plus en plus vert.

M. Patard, lui, devint jaune et, après avoir poussé un cri de stupéfaction, mit hâtivement l'un des récepteurs à son oreille.

Les deux hommes écoutaient.

Ils écoutaient la voix de Mme Lalouette qui leur transmettait le texte d'une lettre qui venait d'arriver pour M. Lalouette.-«Mon cher monsieur Lalouette. Je suis heureux de votre succès et je suis bien certain qu'avec un homme comme vous, il n'est pas à craindre que quelque fâcheuse émotion vienne interrompre le fil de votre discours. Comme vous le voyez par le timbre de cette lettre, je suis toujours à Leipzig mais, depuis que je vous ai vu, j'ai eu la curiosité de me documenter sur cette étrange affaire de l'Académie. Et maintenant que j'ai réfléchi, j'en suis à me demander s'il est vraiment aussi naturel que cela que trois académiciens meurent de suite avant de s'asseoir dans le fauteuil de Mgr d'Abbeville! Il y avait peut-être quelque part un intérêt réel à ce qu'ils disparussent!… Et voilà ce que je me suis dit: ça n'est pas, après tout, une raison parce que je ne suis pas un assassin, pour qu'il n'y ait plus d'assassins sur la terre! En tout cas, ces réflexions ne sauraient vous arrêter. Même s'il y a eu des raisons à la disparition de MM. Mortimar, d'Aulnay et Latouche, il se peut très bien qu'il n'y en ait aucune pour faire disparaître M. Gaspard Lalouette. Compliments et mes meilleurs souvenirs à Mme Lalouette.

ELIPHAS DE SAINT-ELME DE TAILLEBOURG DE LA NOX.»

XIII. Dans le train

Dans le train qui les conduisait à La Varenne-Saint -Hilaire, M. Hippolyte Patard et M. Gaspard Lalouette réfléchissaient.

Et leurs réflexions devaient être assez maussades, car ils ne mettaient aucun empressement à se les communiquer.

La lettre d'Eliphas était pleine d'un terrible bon sens! Ce n'est pas une raison parce que je ne suis pas un assassin pour qu'il n'ait plus d'assassins sur la terre!

Cette phrase leur était entrée dans la tête, comme une vrille à tous les deux. Évidemment, celui qu'elle faisait souffrir le plus était M. Lalouette, mais M. Panard était bien malade, il avait naturellement demandé des explications à M. Lalouette qui lui avait narré, par le menu, la visite de l'inoffensif Eliphas. Il n'y avait plus, du reste, aucun inconvénient à cette confidence, puisque M. Lalouette était bien définitivement élu. Mais, s'il ne l'avait pas été-élu-, je crois bien qu'après cette lettre d'Eliphas, M. Lalouette eût tout raconté tout de même, car en vérité, il en était maintenant à se demander s'il avait lieu de se réjouir autant que cela de son élection.

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