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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)

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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Название: Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Juve, alors, avait songé à son éternel ennemi.

Malgré tout, la chose lui paraissait tellement extraordinaire, qu’il voulait, avant d’agir, avant de sauter à la gorge du bandit, s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un autre.

Il fallait d’abord acquérir la certitude que l’individu, réapparu sous le nom de Baraban, n’était pas le véritable Baraban.

Juve avait donc imaginé de venir chez lui, grimé en domestique. Pour s’assurer qu’il était méconnaissable, en même temps que pour donner des instructions à Fandor, il était arrivé sans se faire connaître. Or, Fandor ne l’avait pas démasqué. C’était là une expérience concluante, qui lui permettait de se présenter hardiment devant ce Baraban mystérieux sans risquer d’être reconnu de lui, même si Juve se trouvait en présence de Fantômas. Juve savait pertinemment que jamais le véritable Baraban n’avait eu de domestique du nom de Sulpice, n’avait jamais employé de domestique mâle même. Juve avait fait mieux encore.

À cause de ses enquêtes, alors que l’on recherchait s’il y avait eu crime ou fugue, il s’était procuré la pointure du véritable Baraban. Il avait alors acheté des chaussures de mêmes dimensions, Juve les avait apportées, pour les faire mettre à son interlocuteur. Celui-ci s’y était refusé.

Il avait suffi d’ailleurs d’un coup d’œil à Juve, pour s’apercevoir que le Baraban, qui s’agitait en face de lui, avait les pieds plus grands que le véritable Baraban, bel et bien disparu à coup sûr. Oui, si l’imposteur avait voulu chausser les souliers du mort, il n’aurait pas pu le faire. Dès lors, Juve ne quitta plus des yeux le mystérieux personnage en qui il sentait de plus en plus, un redoutable adversaire. Il avait la main sur son browning, et il lui semblait qu’au moment où, de ses doigts robustes, il caressait la crosse de l’arme, son interlocuteur devait faire de même, et préparer lui aussi un revolver. Cependant, en l’espace de quelques secondes, M. Baraban, ou le soi-disant tel, avait achevé de se vêtir, et tout en plaisantant d’une voix mal assurée avec celui qu’il continuait à bien vouloir appeler Sulpice, il se dirigeait vers la porte :

— Mon garçon, ordonna le soi-disant Baraban, je sors, passez devant.

Mais Juve avait bondi en arrière.

— Je ne me permettrai jamais. Monsieur, de passer devant Monsieur. C’est contraire à toutes les règles, et un bon domestique comme moi, qui se respecte, ne commet jamais une pareille incorrection.

L’instant n’était d’ailleurs plus à la comédie, et les deux hommes semblaient se mesurer du regard. Juve s’imaginait qu’il allait peut-être avoir à soutenir une lutte terrible dans un instant, dans une seconde, mais il n’en était rien.

Comme s’il se rangeait soudain à l’argument du pseudo-domestique, le faux Baraban, car Juve avait désormais acquis la certitude qu’il avait un imposteur en face de lui, s’élançait dans l’escalier qu’il descendait à vive allure.

« Ça y est, pensa Juve, je te tiens, nous le tenons. »

Et il songeait que, pris entre lui et les deux hommes qui gardaient l’entrée, le misérable n’allait pas pouvoir s’enfuir.

Juve se précipita donc à la poursuite de celui qu’il avait désormais identifié dans sa pensée, presque effectivement, pour être Fantômas.

Et, comme il tournait au milieu de l’escalier, Juve brusquement, poussa un cri et tomba à la renverse.

Il eut l’impression que les marches lui manquaient sous les pas. Le policier, pendant quelques secondes, perdit conscience de ce qui lui était arrivé, le choc avait été violent, la tête de Juve avait porté contre le mur, ce qui le laissa étourdi.

Mais l’inspecteur de la Sûreté réagit sur le coup et, faisant un effort surhumain, il retrouva ses sens, se remit debout. Un grand brouhaha retentissait au-dessous de lui. Juve se précipita.

Comme il parvenait au bas de l’escalier, deux hommes s’élançaient vers lui : c’étaient les agents qu’il avait postés une demi-heure auparavant devant la porte : Léon et Michel.

Il faisait assez obscur dans le couloir, les deux hommes se jetèrent sur le policier.

— Eh bien ? hurla Juve, où est-il ? Vous l’avez arrêté ? Je parie que vous l’avez encore laissé échapper ?

— L’homme n’est pas sorti, dit Michel.

— Mais il me quitte à l’instant, dit Juve. Il me précédait il y a deux secondes !

— Nous avons vu sortir un homme, dit Léon, il nous a crié : « On se bat dans l’escalier, allons vite voir. » Il a fait mine de rebrousser chemin, nous l’avons précédé, C’est à ce moment que vous nous êtes tombé dans les bras.

— Et cet homme, interrogea Juve, vous ne l’avez pas reconnu ?

— Vous nous aviez dit d’arrêter Baraban, l’homme aux longs cheveux blancs, à la barbe blanche.

— Et, poursuivit Léon, l’homme qui sort d’ici était brun, rasé.

— Fantômas, hurla Juve au comble du désespoir, vous avez laissé échapper Fantômas.

Léon et Michel, abasourdis, allaient poser une question à leur chef. Ils reculèrent terrifiés, un geste énergique et brusque les repoussait.

— Imbéciles, avait dit Juve.

C’est tout. Il n’ajouta pas d’autres commentaires, mais le ton de ses paroles était si méprisant, que des larmes en vinrent aux yeux du brave Léon et de l’excellent Michel.

Juve, cependant, lentement, remontait l’escalier. Il lui restait quelque chose à éclaircir. Il voulait à toute force savoir pour quelle raison il était tombé par terre, et comment il se faisait que Fantômas avait passé devant ses deux agents, non pas grimé en Baraban, mais avec sa véritable physionomie. Il ne devait pas tarder à avoir la clé de l’énigme.

Sur le palier du premier étage, il retrouvait la perruque et les favoris blancs qui faisaient ressembler Fantômas à l’oncle Baraban.

Et, montant plus haut, atteignant l’endroit où il était tombé, Juve constatait que le tapis était tendu, au lieu d’être fixé le long des marches par les tringles de cuivre disposées à cet effet.

Il comprit aussitôt ce qui s’était passé. Ces tringles de cuivre avaient été enlevées, et posées à côté des œillets qui les tenaient. Il suffisait dès lors à quelqu’un se trouvant plus bas que Juve ne l’avait été, de tirer vigoureusement sur le tapis pour tendre celui-ci et déterminer la chute de la personne marchant à ce moment sur ce tapis.

Juve haussa les épaules, serra les poings.

— Ça n’est pas fini, murmura-t-il. Fantômas triomphe cette fois-ci encore, mais il est obligé, malgré tout, d’abandonner la partie. Mais quel mystère ! Et qu’est-ce que tout cela dissimule ?…

22 – LE BEAU TRUQUAGE

Le lendemain, Juve, étendu dans son lit, réfléchissait une fois de plus.

Le policier était à peu près certain que l’homme qui se dissimulait sous la personnalité de l’oncle Baraban n’était autre que son plus mortel ennemi, que le Roi du Crime, que Fantômas.

Juve ignorait encore exactement le mobile qui avait pu guider le Roi du Crime à jouer cette sinistre comédie. Il ne savait pas si les Ricard étaient complices ou dupes de l’infernal bandit, mais Fandor, qu’il avait envoyé à Vernon, lui rapporterait sans aucun doute des éclaircissements à ce sujet. Car, en surveillant attentivement les faits et gestes des époux Ricard, il paraissait probable que l’on arriverait à connaître la vérité sur ce mystérieux couple.

Juve, ce matin-là, était de détestable humeur, il monologuait :

« Après tout, je commence à en avoir assez de toutes ces histoires, je ne me lève pas de la journée. Ça me reposera toujours. Après on verra. »

Le célèbre inspecteur, cependant, changea vite d’idée. L’homme qui poursuivait Fantômas depuis si longtemps était dans l’impossibilité matérielle de prendre le moindre repos lorsqu’il avait quelque indice sur la personnalité sous laquelle le sinistre Maître de l’Effroi se dissimulait actuellement.

Juve, brusquement, appela :

— Jean ! Donnez-moi mon petit déjeuner, et vite !

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