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La guepe rouge (Красная оса)

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La guepe rouge (Красная оса)
Название: La guepe rouge (Красная оса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La guepe rouge (Красная оса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— De ce côté, murmurait-il, je n’ai évidemment rien à tenter. Il y aurait là cinquante argousins prêts à m’empoigner. Voyons par ici.

Évitant de faire du bruit, marchant avec une précaution extrême, Fantômas traversa la remise. Il colla son œil à la serrure, regarda :

— Parfaitement, murmura le bandit, c’est bien ce que j’avais prévu. Cette remise donne sur la petite cour qui se trouve elle-même derrière les bâtiments administratifs, bâtiments devant lesquels est la cour d’honneur puis, enfin, les premiers bâtiments de la prison, la porte cochère, la rue, la liberté.

Il regarda quelques instants encore, par le trou de la serrure, qui lui servait de poste d’observation. Il éclata de rire une fois de plus :

— Peste, dit Fantômas, Juve a bien fait les choses. Ou je me trompe fort, ou voici aux quatre angles de cette courette, quatre individus qui sont quatre agents de la Sûreté. Si je sors par là, je suis sûr de me faire appréhender. Sortir par le fond de la remise est impossible, sortir par le devant est également impossible. Il n’y a rien à tenter contre les murailles que j’ai à droite et à gauche. Sans outils, elles sont infranchissables. Allons, je suis dans une souricière.

Il disait cela avec un grand sang-froid. Avec un sang-froid plus profond encore, il enleva sa veste, et comme s’il eût tout le temps voulu devant lui, comme si aucun danger ne l’eût menacé, avec un soin extrême, il commença à la brosser.

Son vêtement rapproprié, Fantômas qui venait de réfléchir profondément, se mit à sourire d’un sourire indéfinissable.

Il n’hésita plus. Il marcha vers l’automobile, ouvrit le coffre à outils fixé sur le marchepied, prit le tournevis, revint vers la porte de la remise. Le bandit colla à nouveau son œil au trou de la serrure.

— Décidément, murmura-t-il, les hommes postés par Juve sont des serviteurs exemplaires. Rien ne les distrait de leur faction, ils sont là et ils y restent. Ma foi, tant pis.

Fantômas se redressa et, méditant quelque projet évidemment ahurissant, entreprit, avec tranquillité, de défaire les vis qui retenaient la serrure.

***

— Juve, coûte que coûte, il faut que nous ayons cet homme !

— Monsieur le directeur, je suis de votre avis, mais je dois ajouter que si nous voulons obtenir un résultat, il faut fouiller de fond en comble la prison. Or, pour fouiller la prison, il me faut cent agents de plus. Si vous allez au ministère, emmenez-moi et déposez-moi à la Sûreté. Je verrai M. Havard et j’obtiendrai de lui les renforts dont j’ai besoin.

— Venez, en ce cas.

M. Malherbe et Juve, depuis deux heures, cherchaient vainement Fantômas.

Juve avait voulu regarder partout, il avait visité les caves, les greniers, il était même monté sur les toits, et il n’avait rien trouvé.

Juve avait poussé la précaution jusqu’à monter sur l’échelle des maçons qui rebouchaient le mur écroulé. Malheureusement le policier avait été victime des affirmations de ces ouvriers. Ceux-ci ne lui avaient pas dit qu’ils avaient déjà rescellé deux moellons, quand il était venu inspecter leurs travaux, et par conséquent Juve n’avait vu, en fait de brèche, qu’un trou fort petit, par lequel Fantômas n’aurait pas pu s’introduire.

Le policier, en conséquence, n’avait pas insisté.

Juve, d’ailleurs, s’aiguillait sur une fausse piste. À force d’interroger les témoins de l’accident, il avait appris le rôle singulier joué par Fantômas au moment de l’écroulement du mur.

Et Juve, croyant être logique, se disait :

— Si Fantômas a sauvé un gardien en risquant d’être tué, ce n’est évidemment pas par bonté d’âme, c’est en vertu d’une idée préconçue. Il a sauvé le gardien pour quelque chose, pour tirer parti de sa qualité de gardien. Pour aider à l’emporter à l’infirmerie, pour sortir des préaux. Il doit être caché dans la Santé, mais où ? Où, mon Dieu.

Et Juve ne se doutait certes pas qu’à un moment donné, il avait été à quelques centimètres à peine de Fantômas, séparé de lui seulement par les quelques pierres qui constituaient l’un des côtés du mur…

Le policier, cependant, en compagnie de M. Malherbe, se dirigeait vers la remise. Le mécanicien avait été prévenu d’urgence ; il accourait, la clé de la remise en main. M. Malherbe lui ordonna :

— Dépêchez-vous…

Mais au même moment, le serviteur avait reculé, stupéfait :

— Regardez donc, monsieur le directeur.

Ce fut Juve qui répondit :

— C’est par là que Fantômas vient de s’enfuir.

Juve, du premier coup d’œil, en effet, avait deviné ce qui surprenait le mécanicien.

Au moment d’introduire la clé dans la serrure, l’homme s’était aperçu que celle-ci avait été arrachée de l’intérieur, que la remise avait été ouverte.

M. Malherbe protesta :

— Fantômas n’a pas pu s’enfuir, puisque quatre de vos hommes étaient en faction dans la cour.

Mais était-ce bien là un argument méritant d’être pris au sérieux ?

— Si Fantômas n’était point sorti par là, disait Juve, la serrure ne serait pas arrachée.

Sans discuter plus longtemps, d’ailleurs, il poussa d’un coup d’épaule la porte de la remise, entra.

— Tenez, hurla-t-il, regardez donc.

Derrière la voiture, le policier montrait le mur écroulé, les carreaux de plâtre arrachés, encore sur le sol.

Vers cette brèche, Juve se précipita. Il regarda le mur creux, imagina ce qui avait dû se passer.

C’est dans une colère abominable que Juve expliquait à M. Malherbe ce qui s’était passé :

— Parbleu, mais c’est simple comme bonjour, et je suis un imbécile de ne pas y avoir songé ! La machine à imprimer, en tombant, a défoncé le mur, Fantômas s’est glissé à l’intérieur de ce mur, creux, l’a suivi jusqu’à son extrémité, a arraché ces carreaux de plâtre et est sorti par votre remise.

— Malgré vos policiers ?

— Dame, il faut bien le croire.

Un instant plus tard, Juve montrait le coffre à outils ouvert, sur le marchepied de l’automobile.

— Tenez, disait-il, c’est là qu’il s’est approvisionné des outils nécessaires. Eh bien, nous sommes roulés et bien roulés.

Juve parlait avec rage, cependant que M. Malherbe levait les bras en l’air en signe de désespoir.

— Si Fantômas est sorti de cette remise, disait le directeur, nous ne le rattraperons jamais.

Mais M. Malherbe ne connaissait pas la ténacité de Juve :

— Allons donc, c’est enfantin ce que vous dites. Certes, il est évident que Fantômas est sorti de la remise, la serrure arrachée en fait foi, mais il est bien évident aussi qu’il n’a pu aller loin. La prison est fermée, personne ne peut la quitter, donc, il est à l’intérieur de la prison. Mieux même, puisque quatre de mes hommes étaient en faction dans la cour, devant cette remise, il faut bien que nous admettions pour certain que Fantômas n’a pas pu aller loin. Il doit être tout près, à côté de nous. J’imagine qu’à peine sorti d’ici, il s’est jeté dans une autre cachette. C’est la seule explication possible à ce fait ahurissant : la sortie de Fantômas de cette remise sans que mes agents l’aient vu.

Or, tandis que Juve cherchait ainsi le bandit, tandis qu’il décidait qu’il devait être à côté de lui, Fantômas était en effet si près du policier, qu’il devait se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire.

Fantômas, en effet, ne perdait pas une seule des paroles de Juve, un seul de ses mouvements.

Il entendait M. Malherbe pester et sacrer, il entendait Juve fulminer, il entendait enfin cet ordre :

— Chauffeur, mettez en route, disait Juve, nous partons !

Le moteur se prit à ronfler, un craquement des leviers annonça que le mécanicien embrayait. Lentement, la voiture démarra. Elle sortit de la remise, elle évolua dans la courette, passa sous les bâtiments administratifs, franchit la porte cochère.

Juve, qui était monté à l’intérieur de la voiture, se pencha à la portière :

— Garde, recommandait-il au concierge, nous sortons, M. le directeur et moi, mais il est bien entendu, n’est-ce pas, que nous devons être les seuls à quitter la Santé !

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