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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)

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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
Название: La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Osez, osez. C’est moi qui vous en prie. Vous savez bien, soupira-t-elle, que vous pouvez avec moi, tout ce qu’il vous plaira.

Mais la porte du salon dans lequel avait lieu ce tête à tête, venait de s’ouvrir. Un homme parut, homme d’un certain âge, à la figure souriante, à la chevelure ébouriffée. Il portait autour de la taille, couvrant son gilet et protégeant sa redingote, un large tablier bleu comme en ont les cuisinières.

M me Olivet l’ayant aperçu, grommela d’un air vexé :

— Bon, encore lui.

Cependant Fandor souriait en s’adressant au nouvel arrivant :

— Bonjour, mon cher Monsieur Olivet. Par exemple, ça me fait plaisir de vous voir. Et comment va la santé ce matin ?

— Mais pas mal, pas mal, Monsieur Fandor, mais c’est à vous qu’il faut demander cela.

Sans attendre de réponse, M. Olivet jeta un regard inquiet et timide du côté de sa femme.

— Ma chère Valentine, fit-il, excusez-moi de vous déranger mais il y a en bas quelqu’un qui vous demande, c’est un client qui vient pour une consultation.

— J’y vais, déclara sèchement M me Olivet, et elle quitta la pièce.

Quelques instants encore, son mari demeurait avec Fandor, s’enquérait à nouveau de sa santé.

— Cette pauvre jambe, murmurait-il, ne se guérit donc pas ?

Puis il ajoutait :

— Excusez-moi, Monsieur Fandor, de vous quitter, mais il faut que je m’occupe du ménage, c’est aujourd’hui lundi, on fait le pot-au-feu et comme vous savez, ça prend du temps à cuire. Pour qu’un pot-au-feu soit bon, il faut le mettre sur le feu dès l’aube.

Fandor étouffa un fou rire tant que M. Olivet ne l’avait pas quitté, mais dès qu’il se trouva seul, le journaliste donna libre cours à sa gaîté :

— Ah, quels types, quels types, s’écria-t-il, véritablement je suis tombé, c’est le cas de le dire, dans une bien drôle de maison. Encore une fois, poursuivit le journaliste, je viens de l’échapper belle avec la captivante M me Olivet. Chaque jour, ma vertu court des risques de plus en plus sérieux et je me demande s’il ne faudra pas qu’à un moment donné ma pudeur ne cède à ses brûlantes invites. Décidément, quelle drôle de maison.

Fandor n’avait pas repris son roman-feuilleton. Le journaliste regardait autour de lui et considéra d’un air distrait l’ameublement élégant, confortable, du petit salon anglais dans lequel il était installé. Cet intérieur était vraiment charmant. Meublé avec goût, il y avait, dans les moindres détails, de la délicatesse et du charme, on retrouvait partout la trace discrète de cette M me Olivet, qui savait donner de l’allure aux moindres choses.

À côté de sa chaise-longue, Fandor avait à portée de la main une petite table, un guéridon laqué blanc, sur lequel était disposé un plateau portant lui-même une carafe avec de l’orangeade. Plus loin, était un élégant étui à cigarettes, puis, sur un fauteuil, à proximité du canapé, encore des livres, des journaux.

Comment Fandor se trouvait-il là ? Pourquoi le journaliste demeurait-il étendu sur cette chaise-longue, immobile ? Était-il blessé ?

Oui, sans doute, Fandor était blessé. Sous son pantalon, sa jambe gauche paraissait rigide et enflée d’une façon anormale. En fait, cette jambe, depuis le genou jusqu’à la cheville, était immobilisée dans un pansement de ouate et de plâtre qui permettait de comprendre à quiconque le voyait que le journaliste était en train de se guérir d’une fracture.

Fandor devait avoir fort envie, ce jour-là, de s’assurer des progrès de sa guérison, car, étant bien certain qu’il était seul désormais dans la pièce, il se souleva de sa chaise-longue et avec mille précautions essaya de poser à terre son pied malade.

La première expérience parut le satisfaire, car, forçant sur son pansement, le journaliste parvint à plier la jambe et à faire remuer l’articulation de sa cheville. Puis, satisfait encore de ce nouvel essai, il se leva. Fandor s’appuya d’abord, avec une instinctive méfiance, sur les meubles qui se trouvaient à sa portée, mais s’enhardissant bientôt, il commençait à marcher sans aucune aide, puis, peu à peu, il laissa peser le poids de son corps sur la jambe malade et constata avec une joie sans bornes, que celle-ci ne paraissait nullement en être affectée.

— Nom d’un chien, jura Fandor, c’est extraordinaire ! Mais j’ai beau faire tous les mouvements défendus, je n’éprouve absolument aucune souffrance. Qu’est-ce qu’elle me raconte que ma jambe doit être extraordinairement affaiblie ? Jamais je ne me suis senti les muscles aussi vigoureux.

Le journaliste fit quelques pas, plia les jarrets, sauta même, alla à cloche-pied.

— Mais, c’est inouï, continua-t-il, de ma vie je n’ai eu autant de souplesse, ni autant de vigueur.

Il ricana :

— Eh bien, ceux qui prétendent que l’on souffre lorsque l’on a la jambe cassée sont de rudes imposteurs, tout au moins d’invraisemblables douillets. En voilà une bonne blague. C’est-à-dire que si on ne vous assurait pas que vous avez une fracture, l’on ne s’en apercevrait point. Voilà quinze jours que je suis immobilisé, et c’est à peine si j’ai souffert pendant deux heures. Bravo, bravo, mais c’est que je vais extraordinairement bien !

Le journaliste sauta en l’air. Retombé lourdement sur le plancher, il s’arrêta net.

— Oh, oh, fit-il, j’entends du bruit, ça doit être cette excellente et redoutable M me Olivet qui revient, allons nous allonger.

Avec une agilité extraordinaire de la part d’un homme que l’on soigne pour une jambe cassée, Fandor bondit jusqu’à la chaise-longue et s’y étendit en l’espace d’une seconde. Il prêta l’oreille :

— Je me suis trompé, fit-il, mais la brave femme ne doit pas être loin, méfions-nous.

En effet, on entendait aller et venir dans la pièce voisine.

Depuis quinze jours, comme il l’avait annoncé, Fandor vivait une existence bizarre. Il recevait les soins assidus de M me Olivet, à la suite d’une mésaventure singulière. Quinze jours auparavant, en effet, Fandor avec son ami Juve, poursuivait leur redoutable adversaire, l’insaisissable Fantômas, dans un restaurant aux allures mystérieuses et louches, de la rue Froidevaux. Le policier et le journaliste s’étaient trouvés dans une salle de cet établissement connu sous le nom de L’Épervier, seuls avec Fantômas et sa bande.

Et leur existence avait été très en péril, fort compromise jusqu’à l’arrivée de la police, dont la venue avait déterminé la fuite des apaches à la tête desquels se trouvait le Maître de l’Effroi.

Bien entendu, Fantômas s’était enfui, mais tandis qu’il disparaissait dans l’ombre de la nuit, Juve s’élançait à sa poursuite.

Fandor, qui méditait de faire de même, était, à ce moment retardé par l’intervention de M. Havard. Le chef de la sûreté, prenant Fandor pour un malfaiteur, l’avait arrêté pour le relâcher aussitôt. Dès lors, Fandor n’avait plus eu qu’une idée : rattraper le temps perdu, courir après Fantômas.

Le journaliste avait vu fuir une silhouette sombre, non point dans la rue Froidevaux, mais bien sur les toitures dont le sommet se trouvait au niveau de la terrasse sur laquelle donnait la salle du restaurant de L’Épervier. Et Fandor, confiant en son agilité, s’était élancé sur les toits, longeant des corniches, contournant des cheminées, enjambant des balcons, se livrant à une poursuite effrénée.

Mais soudain, alors qu’il imaginait s’engager sur une toiture de zinc, le journaliste posait le pied sur un vitrage. Les carreaux se brisaient et Fandor tombait dans un trou sombre, se meurtrissait les membres, éprouvait une telle commotion qu’il en demeurait inerte.

Une heure après, lorsque le journaliste revenait à lui, ses yeux découvrirent avec étonnement l’endroit où il se trouvait.

C’était un salon, élégamment meublé, éclairé par une douce lumière électrique. L’éclat des ampoules était tamisé par de jolis abat-jour aux teintes variées. Une femme au visage sérieux se tenait auprès de Fandor, et, de sa main fraîche, serrait le poignet du jeune homme.

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