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La guepe rouge (Красная оса)

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La guepe rouge (Красная оса)
Название: La guepe rouge (Красная оса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La guepe rouge (Красная оса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Je ne comprends pas. Ce qui s’est passé ici tient de la sorcellerie.

Mais au même instant, Fandor éclata de rire :

— Que nous sommes bêtes ! dit le jeune homme qui, tout comme Juve quelques minutes avant, riait nerveusement sans éprouver cependant le moindre sentiment de gaieté. Ah, que nous sommes bêtes, Juve ! Je sais bien comment et pourquoi le visage de votre voleur est votre propre visage.

Juve leva la tête, considéra son ami, et ironiquement, lui demanda :

— Ah tu sais cela ? Eh bien, vas-y de ton explication.

— Elle est simple, Juve. Ce bonhomme avait un masque, un masque moulé sur vos traits.

Aux paroles de Fandor, Juve haussa les épaules.

— Un masque ? fit-il, parbleu oui, j’y ai déjà pensé, mais tu le dis toi-même, un masque suppose un moulage, or, on ne m’a pas moulé la figure sans que je m’en sois aperçu.

Pourtant, Fandor ne paraissait point renoncer à son idée :

— Voilà ce que c’est, Juve, que de vous être conduit comme un poseur. Est-ce que votre buste n’a pas figuré au Salon ? Est-ce que le marbre n’a pas admirablement reproduit vos traits ? Tenez, Juve, je mettrais ma main au feu que c’est sur votre buste qu’a été moulé le masque qui nous a tant stupéfiés par la photographie que nous venons d’en faire.

L’explication était plausible, simple, irréfutable. Mais elle ne fit pas plaisir à Juve.

— Tu as raison, confessa le policier, hochant la tête, je suis puni par où j’ai péché. Un masque, oui, un masque moulé sur mon buste, je suis roulé à plate couture. Mais j’aurai ma revanche, crédibisèque, j’aurai ma revanche ! Cette affaire-là, il y a quelque chose qui me dit qu’il faut la joindre à l’affaire de Ville-d’Avray et l’affaire de Ville-d’Avray, je ne serais pas étonné qu’il faille l’imputer aux chineurs, ces gens qui, en somme, ont attiré ce malheureux Faramont à la villa mystérieuse.

10 – HÉLÈNE ET SES MYSTÈRES

Au coin de la rue Saint-Vincent, tout en haut de Montmartre, trois personnages étaient réunis : l’Italien Isolino, Nadia sa maîtresse, et la fille de Fantômas.

Isolino et Nadia ne comprenaient pas très bien ce que pouvait avoir à leur communiquer la fille du bandit et pourquoi Hélène, quelques minutes plus tôt, avait semblé si pressée de les voir en particulier.

Isolino et Nadia, depuis l’affaire de Ville-d’Avray, étaient peu rassurés. Ils vivaient dans une crainte perpétuelle, une frayeur continuelle de la police et des agents de la Sûreté.

Les deux amants ignoraient qui les avait attaqués lors de l’agression de Ville-d’Avray. Aveuglés par le poivre, ils n’avaient songé qu’à fuir sans tenter la moindre résistance. Cela était fort heureux pour Hélène.

Hélène, en effet, s’était rendue à Ville-d’Avray le soir même de l’agression. Elle était renseignée sur le lieu exact de l’attaque, Mario Isolino ayant eu l’imprudence de parler trop haut au Cabaret des Raccourcis.

« Je sauverai le défenseur de mon père », s’était dit Hélène.

La vaillante jeune fille avait tenu parole. À présent, la fille de Fantômas, d’un air à la fois autoritaire et engageant, s’adressait aux amants :

— Et puis quoi, disait-elle, au moment où Isolino et Nadia se décidaient à la rejoindre, et puis quoi, des fois ? Est-ce que vous vous imaginez que je vais rester longtemps à poireauter pour vous espérer ? Non mais, vous ne compreniez pas, peut-être ? quand je vous faisais signe de radiner par ici ? En voilà des flemmards. C’est-y que vous avez hérité ?

Mario Isolino prit un sourire aimable :

— Tou es une gentille enfant, commença-t-il, mais tou nous fais peur oune peu, et qu’est-ce que tou nous veux ?

Quant à Nadia, elle campait ses deux petits poings serrés sur ses hanches, et, jetant à la fille de Fantômas un regard de défi, elle l’interrogeait :

— Qu’est-ce que tu as à nous dire ? Allez, jaspine, et ne fais pas de magnes.

Hélène, à ce moment, frémit sous le vent du soir. Une horreur, un dégoût secret lui venait à la pensée qu’elle s’entretenait ainsi, en pleine nuit, dans les ruelles désertes de Montmartre, avec les deux misérables qu’elle avait devant elle, avec ce Mario Isolino, qui, simple escroc d’abord, était devenu, au moins par intention, un assassin, avec cette Nadia, jadis encore petite femme de chambre, fine et délicate, au service de la grande dame qu’était Sonia Danidoff, et qui, par le fait des circonstances, s’était ainsi métamorphosée en une pierreuse au parler canaille, aux attitudes grossières.

Hélène se méprisait d’être obligée de parler comme une fille.

— Jaspine, répétait Nadia, conte-nous voir tes balivernes, de quoi qu’il s’agit ?

— Il s’agit de travail.

Or, cette annonce étonnait à coup sûr Isolino et Nadia. Dans la langue de la pègre, « travailler » a toujours eu pour signification « voler ». Était-ce bien un vol que la fille de Fantômas voulait leur proposer ? Certes, Hélène était connue dans la pègre, certes, on connaissait sa parenté avec le terrible Génie du Crime, mais on savait aussi que, jusqu’alors, elle semblait avoir marqué une profonde répulsion pour le « travail », justement. Hélène changeait donc ? Elle perdait donc ses bons sentiments ?

— Tou vas nous proposer une affaire ?

— Oui.

— Un vol ou un crime ?

— Oh pas un crime. Un vol !

Et, en même temps, elle reculait, effrayée malgré elle de la lueur cruelle qui venait de s’allumer au fond des prunelles de Nadia.

— Écoutez-moi bien, reprenait-elle pourtant, en tapant du pied et en faisant signe à Isolino de ne point l’interrompre, je sais que vous êtes tous les deux capables de me seconder et que vous n’avez pas peur.

— Peur ? Je ne sais pas ce que c’est, interrompit Nadia qui, depuis l’affaire de Ville-d’Avray, était devenue audacieuse, terrible presque.

— Donc, continuait Hélène, voici ce que j’ai à vous proposer : je connais un certain bonhomme, un nommé Dick, qui a sur lui, ce soir même, une très grosse somme d’argent enfermée dans son portefeuille, deux cent mille francs peut-être. Voilà. Il faut aller les lui prendre.

— Sainte Madone, c’est une somme ce que tou dis là, et vraiment tou crois qu’il a cet argent dans son portefeuille ?

— Mais tu crois que le vol est facile ? demandait Nadia. Allons, quoi, fais pas des magnes, je te dis, raconte voir un peu la manigance ?

— Voici, expliqua-t-elle. Dick, l’acteur Dick, l’homme précisément qui a été mêlé aux dernières aventures d’Enghien et du théâtre de la rue Clignancourt, Dick, enfin, a touché pas mal d’argent, il est en ce moment, je le sais, chez sa maîtresse, une certaine dame qui s’appelle Sarah et qui habite Enghien, dans un hôtel que je connais. Il en repartira vers minuit, je le sais aussi.

— Comment ?

— Cela ne te regarde pas. Bref, il s’en ira à minuit. Si vous voulez que nous tentions le coup, nous n’avons qu’à aller l’attendre. Isolino se jettera sur lui, toi, Nadia, tu le bâillonneras et tu le ficelleras, moi je me charge de le dépouiller, nous nous partagerons ensuite le pèze par parts égales. Ça colle-t-y ?

— Es-tou sûre au moins qu’il ne se méfie de rien ? Sais-tou s’il est armé ou non ? demandait Isolino.

— Je sais qu’il y a près de deux cent mille francs à se partager et que ça vaut de risquer un peu.

— Il est dix heures, dit Isolino en regardant sa montre, on a juste le temps d’arriver là-bas. Par où qu’on se cavale ?

— Par le tramway.

Hélène guidait en effet ses deux complices vers le tramway d’Enghien. Sur son ordre, Nadia grimpa dans la baladeuse, Isolino de son côté, montait dans la première voiture, mais restait sur la plate-forme, cependant qu’elle-même allait prendre place à l’intérieur, contre la vitre qui la séparait du machiniste. Dans la nuit, le tramway fila vers Enghien.

Mais quels étaient donc à ce moment les pensées et les projets d’Hélène ? Pourquoi la jeune fille qui, quelque temps plus tôt, avait essayé de paralyser les criminels desseins de Mario Isolino et de Nadia, en les mettant à Ville-d’Avray dans l’impossibilité de réaliser leur crime, les servait-elle aujourd’hui ?

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