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La guepe rouge (Красная оса)

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La guepe rouge (Красная оса)
Название: La guepe rouge (Красная оса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La guepe rouge (Красная оса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Qu’est-ce que tout cela signifiait ?

Fandor allait interroger Juve, lorsque celui-ci, avisant un commutateur le long de la muraille, le tourna rapidement, faisant la lumière. Et au même instant, Juve jurait :

— Nom de Dieu, on a cambriolé chez moi !

Il montrait du doigt, à Fandor, la serrure de la porte d’entrée qui apparaissait grasse.

— Huilage de la serrure, annonça Juve. Il s’agit d’un monte-en-l’air habile. Attention, Fandor !

Juve venait de mettre le browning au poing. Le journaliste l’imita, et les deux hommes, dans l’appartement silencieux, s’avancèrent, secouant les tentures au passage, ouvrant les armoires, vérifiant les placards, et, de temps à autre, humant l’air, sentant cette extraordinaire odeur d’ail qui avait d’abord attiré l’attention de Juve.

Le policier, d’ailleurs, n’hésitait pas sur le chemin à suivre. Un peu pâle, il empoigna le bouton de la porte, poussa un cri, un juron de colère, au moment où, tournant le commutateur électrique, il découvrit son bureau cambriolé.

— Nom de nom ! hurlait Juve.

Et comme Fandor atterré ouvrait de grands yeux, le policier s’écroula sur le canapé.

— Regarde, cherche, dans un étui de fer blanc, il y avait les papiers d’Hélène, vois s’ils sont encore là ?

Fébrilement alors, Fandor se précipita. En un clin d’œil, il fit l’inventaire des documents qui étaient demeurés dans le tiroir fracturé. Hélas, Juve avait eu raison. Les papiers d’Hélène avaient disparu, l’étui de fer blanc n’était plus là.

Fandor alors se laissa tomber sur un fauteuil, plus accablé encore que Juve :

— Mon Dieu, gémit le journaliste, mais qu’est-ce que cela signifie encore ? Que s’est-il donc passé ici ?

Un sanglot de rage lui souleva la poitrine. Il serrait les poings.

Juve déjà avait retrouvé son calme. La voix mauvaise, le policier répondit :

— Tu te demandes ce qui s’est passé ici, Fandor ? Eh parbleu, ce n’est pas difficile à deviner, les faits parlent d’eux-mêmes. Pendant que nous étions à Ville-d’Avray, on m’a cambriolé. Oh, il s’agit d’un cambriolage spécial, je ne suis pas inquiet pour les quelques sous qui dormaient dans ce tiroir, non. Ce sont les papiers d’Hélène que l’on voulait, ce sont les papiers que je gardais depuis les affaires du Transvaal [9], et le cambrioleur a réussi, tu le vois bien, les papiers ne sont plus là.

Juve tapa un grand coup de poing sur la table. Fandor qui s’était redressé, qui se tordait les mains, dans un geste de désespoir, demanda :

— Mais qui donc, Juve ? Qui donc a pu faire cela ? Qui donc a pu vous voler ?

— Tu le demandes, Fandor ?

Telle était l’intonation du policier, que Fandor crut deviner sa pensée.

— Vous accusez Fantômas ?

— Imbécile ! Fantômas est sous les verrous, il n’est pas sorti de la Santé, tout de même, pour venir fracturer le tiroir.

— Alors quel est le coupable ?

— Le coupable, affirma Juve, catégorique, tu devrais dire la coupable ! J’accuse Hélène.

— Vous accusez Hélène ?

— Oui, formellement ! Je vais te prouver que je ne me trompe pas.

Juve, cette fois, venait d’éclater de rire. Son rire sonnait faux d’ailleurs. On y démêlait une angoisse, une colère aussi.

— Je vais te prouver que je ne me trompe pas, répéta-t-il. Écoute Fandor, tu la sens, cette odeur d’ail ?

— Oui, eh bien ?

— Eh bien, mon petit, cela provient d’un éclair de magnésium.

— D’un éclair de magnésium ?

— Oui, je me méfiais d’un cambriolage, et j’avais pris mes précautions. Quand le cambrioleur a fracturé ce tiroir, il a déterminé l’explosion d’une certaine quantité de poudre de magnésium, cachée par moi sur la bibliothèque. À ce moment aussi, il a démasqué l’objectif d’un appareil photographique caché de l’autre côté de la muraille. Fandor, à moins qu’il ait eu une chance inouïe, le malfaiteur qui s’est introduit ici a été photographié sans qu’il s’en doute. Il a bien vu l’éclair du magnésium, parbleu, mais je parierais gros qu’il n’a pas deviné la ruse. Je te dis que ce malfaiteur est Hélène. Je vais te le prouver ; nous allons développer le cliché.

Juve poussa Fandor vers un cabinet de toilette qu’il avait fait transformer en laboratoire de photographie. Il alla chercher le châssis muni de la plaque, sur laquelle devaient être reproduits les traits du personnage qui avait cambriolé son bureau.

— Allume la lanterne rouge, ordonna Juve, je suis prêt.

Le policier venait de verser le liquide révélateur dans les cuvettes de porcelaine blanche. Fandor disposa la lanterne rouge, Juve éteignit. Dans le laboratoire obscur, lentement, la plaque commença à se révéler.

Alors, penchés l’un contre l’autre, effrayés de ce qu’ils allaient savoir, et pourtant si anxieux de le savoir qu’une palpitation faisait battre leur cœur de façon désordonnée, Juve et Fandor surveillèrent l’opération chimique. La plaque blanche d’abord, perdait de sa teinte laiteuse, se nuançait de brun. Des ombres violettes se dessinaient ensuite, vaguement, les deux hommes discernaient des contours noirs qui devaient représenter le bureau ministre du policier. Puis, le bureau lui-même se précisa, et, à côté de lui, les contours d’une tête apparurent, dont les détails, un à un sous l’action du révélateur, se dessinèrent lentement.

— Juve, Juve, cria Fandor, ce n’est pas Hélène, ce n’est pas une femme qui vous a cambriolé, c’est un homme.

On eût été encore incapable de reconnaître la physionomie du cambrioleur, mais cependant, il était déjà apparent en effet qu’il s’agissait bien d’un homme.

— Je ne comprends plus, répondit Juve, mais nous allons savoir.

Et il ricana en même temps :

— Ah le truc est bon tout de même ! Avec une preuve en main semblable à celle que je vais obtenir, j’imagine que mon voleur aura de la peine à nier.

Pour laisser le développement s’achever en toute perfection, Juve venait de recouvrir d’un morceau de carton la cuvette de porcelaine qu’il balançait d’un mouvement lent et régulier.

— Dans deux minutes au plus tard, nous pourrons retirer la plaque et la regarder par transparence, es-tu prêt, Fandor ?

— Je suis prêt.

Ils eurent tous les deux la force d’âme d’attendre encore quelques secondes, puis Juve se saisit de la plaque, la tendit dans la direction de la lanterne rouge. Ce fut un cri de stupeur, un cri d’incompréhension, qui s’échappa alors des lèvres de Juve et de Fandor.

Le cliché qu’ils venaient de développer si soigneusement, représentait bien, en effet, un homme occupé à briser le tiroir du bureau ministre.

Mais cet homme, cet homme dont les traits étaient nettement reproduits, ne pouvait, pourtant, être le cambrioleur. Car cet homme, Fandor l’avait nommé tout de suite :

— Juve, hurla le journaliste, c’est vous, Juve, qui êtes photographié !

Il n’y avait pas, en effet, à s’y tromper. La plaque, soigneusement fixée, lavée à grande eau, exposée à la lumière, ni Juve, ni Fandor ne purent garder la moindre illusion. C’étaient bien les traits de Juve qu’elle représentait, c’était bien le visage du célèbre policier qui s’était imprimé sur la plaque.

Par quel mystère l’homme qui avait cambriolé le bureau, tandis que Juve et Fandor étaient à Ville-d’Avray, possédait-il si exactement, si parfaitement, le visage du policier ?

Aucun grimage n’était possible. Les fards, les perruques, les moustaches postiches, tous les accessoires qu’emploient les comédiens et les bandits pour changer leur figure, peuvent bien, en effet, modifier l’expression d’une physionomie, mais ils sont impuissants à donner réellement, surtout en photographie, le dessin de certains visages.

C’était bien les yeux de Juve, c’était bien les oreilles de Juve, bien son front bombé, son nez un peu busqué, son menton volontaire, ses mâchoires tenaces. C’était bien Juve qui avait été photographié là. Pourtant Juve, à l’heure où le magnésium flambait dans son bureau, n’y était point : il se trouvait à Ville-d’Avray.

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