La Reine Margot Tome II

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу La Reine Margot Tome II, Dumas Alexandre-- . Жанр: Классическая проза / Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
La Reine Margot Tome II
Название: La Reine Margot Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 456
Читать онлайн

La Reine Margot Tome II читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ... 92 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

IV La nuit des rois

Cependant Charles IX marchait côte à côte avec Henri appuyé à son bras, suivi de ses quatre gentilshommes et précédé de deux porte-torches.

– Quand je sors du Louvre, disait le pauvre roi, j’éprouve un plaisir analogue à celui qui me vient quand j’entre dans une belle forêt; je respire, je vis, je suis libre.

Henri sourit.

– Votre Majesté serait bien dans les montagnes du Béarn, alors! dit Henri.

– Oui, et je comprends que tu aies envie d’y retourner; mais si le désir t’en prend par trop fort, Henriot, ajouta Charles en riant, prends bien tes précautions, c’est un conseil que je te donne: car ma mère Catherine t’aime si fort qu’elle ne peut pas absolument se passer de toi.

– Que fera Votre Majesté ce soir? dit Henri en détournant cette conversation dangereuse.

– Je veux te faire faire une connaissance, Henriot; tu me diras ton avis.

– Je suis aux ordres de Votre Majesté.

– À droite, à droite! nous allons rue des Barres.

Les deux rois, suivis de leur escorte, avaient dépassé la rue de la Savonnerie, quand, à la hauteur de l’hôtel de Condé, ils virent deux hommes enveloppés de grands manteaux sortir par une fausse porte que l’un d’eux referma sans bruit.

– Oh! oh! dit le roi à Henri, qui selon son habitude regardait aussi, mais sans rien dire, cela mérite attention.

– Pourquoi dites-vous cela, Sire? demanda le roi de Navarre.

– Ce n’est pas pour toi, Henriot. Tu es sûr de ta femme, ajouta Charles avec un sourire; mais ton cousin de Condé n’est pas sûr de la sienne, ou, s’il en est sûr, il a tort, le diable m’emporte!

– Mais qui vous dit, Sire, que ce soit madame de Condé que visitaient ces messieurs?

– Un pressentiment. L’immobilité de ces deux hommes, qui se sont rangés dans la porte depuis qu’ils nous ont vus et qui n’en bougent pas; puis, certaine coupe de manteau du plus petit des deux… Pardieu! ce serait étrange.

– Quoi?

– Rien; une idée qui m’arrive, voilà tout. Avançons. Et il marcha droit aux deux hommes, qui, voyant alors que c’était bien à eux qu’on en avait, firent quelques pas pour s’éloigner.

– Holà, messieurs! dit le roi, arrêtez.

– Est-ce à nous qu’on parle? demanda une voix qui fit tressaillir Charles et son compagnon.

– Eh bien, Henriot, dit Charles, reconnais-tu cette voix-là, maintenant?

– Sire, dit Henri, si votre frère le duc d’Anjou n’était point à La Rochelle, je jurerais que c’est lui qui vient de parler.

– Eh bien, dit Charles, c’est qu’il n’est point à La Rochelle, voilà tout.

– Mais qui est avec lui?

– Tu ne reconnais pas le compagnon?

– Non, Sire.

– Il est pourtant de taille à ne pas s’y tromper. Attends, tu vas le reconnaître… Holà! hé! vous dis-je, répéta le roi; n’avez-vous pas entendu, mordieu!

– Êtes-vous le guet pour nous arrêter? dit le plus grand des deux hommes, développant son bras hors des plis de son manteau.

– Prenez que nous sommes le guet, dit le roi, et arrêtez quand on vous l’ordonne. Puis se penchant à l’oreille de Henri:

– Tu vas voir le volcan jeter des flammes, lui dit-il.

– Vous êtes huit, dit le plus grand des deux hommes, montrant cette fois non seulement son bras mais encore son visage, mais fussiez-vous cent, passez au large!

– Ah! ah! le duc de Guise! dit Henri.

– Ah! notre cousin de Lorraine! dit le roi; vous vous faites enfin connaître! c’est heureux!

– Le roi! s’écria le duc. Quant à l’autre personnage, on le vit à ces paroles s’ensevelir dans son manteau et demeurer immobile après s’être d’abord découvert la tête par respect.

– Sire, dit le duc de Guise, je venais de rendre visite à ma belle-sœur, madame de Condé.

– Oui… et vous avez emmené avec vous un de vos gentilshommes, lequel?

– Sire, répondit le duc, Votre Majesté ne le connaît pas.

– Nous ferons connaissance, alors, dit le roi.

Et marchant droit à l’autre figure, il fit signe à un des deux laquais d’approcher avec son flambeau.

– Pardon, mon frère! dit le duc d’Anjou en décroisant son manteau et s’inclinant avec un dépit mal déguisé.

– Ah! ah! Henri, c’est vous!… Mais non, ce n’est point possible, je me trompe… Mon frère d’Anjou ne serait allé voir personne avant de venir me voir moi-même. Il n’ignore pas que pour les princes du sang qui rentrent dans la capitale, il n’y a qu’une porte à Paris: c’est le guichet du Louvre.

– Pardonnez, Sire, dit le duc d’Anjou; je prie Votre Majesté d’excuser mon inconséquence.

– Oui-da! répondit le roi d’un ton moqueur; et que faisiez-vous donc, mon frère, à l’hôtel de Condé?

– Eh! mais, dit le roi de Navarre de son air narquois, ce que Votre Majesté disait tout à l’heure.

Et se penchant à l’oreille du roi, il termina sa phrase par un grand éclat de rire.

– Qu’est-ce donc?… demanda le duc de Guise avec hauteur, car, comme tout le monde à la cour, il avait pris l’habitude de traiter assez rudement ce pauvre roi de Navarre. Pourquoi n’irais-je pas voir ma belle-sœur? M. le duc d’Alençon ne va-t-il pas voir la sienne?

Henri rougit légèrement.

– Quelle belle-sœur? demanda Charles; je ne lui en connais pas d’autre que la reine Élisabeth.

– Pardon, Sire! C’était sa sœur que j’aurais dû dire, madame Marguerite, que nous avons vue passer en venant ici il y a une demi-heure dans sa litière, accompagnée de deux muguets qui trottaient chacun à une portière.

– Vraiment!… dit Charles. Que répondez-vous à cela, Henri?

– Que la reine de Navarre est bien libre d’aller où elle veut, mais je doute qu’elle soit sortie du Louvre.

– Et moi, j’en suis sûr, dit le duc de Guise.

– Et moi aussi, fit le duc d’Anjou, à telle enseigne que la litière s’est arrêtée rue Cloche-Percée.

– Il faut que votre belle-sœur, pas celle-ci, dit Henri en montrant l’hôtel de Condé, mais celle de là-bas, et il tourna son doigt dans la direction de l’hôtel de Guise, soit aussi de la partie, car nous les avons laissées ensemble, et, comme vous le savez, elles sont inséparables.

– Je ne comprends pas ce que veut dire Votre Majesté, répondit le duc de Guise.

1 ... 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ... 92 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название