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La Reine Margot Tome II

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La Reine Margot Tome II
Название: La Reine Margot Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Reine Margot Tome II читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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– Au contraire, dit le roi, rien de plus clair, et voilà pourquoi il y avait un muguet courant à chaque portière.

– Eh bien, dit le duc, s’il y a scandale de la part de la reine et de la part de mes belles-sœurs, invoquons pour le faire cesser la justice du roi.

– Eh! pardieu, dit Henri, laissez là madames de Condé et de Nevers. Le roi ne s’inquiète pas de sa sœur… et moi j’ai confiance dans ma femme.

– Non pas, non pas, dit Charles; je veux en avoir le cœur net; mais faisons nos affaires nous-mêmes. La litière s’est arrêtée rue Cloche-Percée, dites-vous, mon cousin?

– Oui, Sire.

– Vous reconnaîtriez l’endroit?

– Oui, Sire.

– Eh bien, allons-y; et s’il faut brûler la maison pour savoir qui est dedans, on la brûlera.

C’est avec ces dispositions, assez peu rassurantes pour la tranquillité de ceux dont il est question, que les quatre principaux seigneurs du monde chrétien prirent le chemin de la rue Saint-Antoine.

Les quatre princes arrivèrent rue Cloche-Percée; Charles, qui voulait faire ses affaires en famille, renvoya les gentilshommes de sa suite en leur disant de disposer du reste de leur nuit, mais de se tenir près de la Bastille à six heures du matin avec deux chevaux.

Il n’y avait que trois maisons dans la rue Cloche-Percée; la recherche était d’autant moins difficile que deux ne firent aucun refus d’ouvrir; c’étaient celles qui touchaient l’une à la rue Saint-Antoine, l’autre à la rue du Roi-de-Sicile.

Quant à la troisième, ce fut autre chose: c’était celle qui était gardée par le concierge allemand, et le concierge allemand était peu traitable. Paris semblait destiné à offrir cette nuit les plus mémorables exemples de fidélité domestique.

M. de Guise eut beau menacer dans le plus pur saxon, Henri d’Anjou eut beau offrir une bourse pleine d’or, Charles eut beau aller jusqu’à dire qu’il était lieutenant du guet, le brave Allemand ne tint compte ni de la déclaration, ni de l’offre, ni des menaces. Voyant que l’on insistait, et d’une manière qui devenait importune, il glissa entre les barres de fer l’extrémité de certaine arquebuse, démonstration dont ne firent que rire trois des quatre visiteurs… Henri de Navarre se tenant à l’écart, comme si la chose eût été sans intérêt pour lui… attendu que l’arme, ne pouvant obliquer dans les barreaux, ne devait guère être dangereuse que pour un aveugle qui eût été se placer en face.

Voyant qu’on ne pouvait intimider, corrompre ni fléchir le portier, le duc de Guise feignit de partir avec ses compagnons; mais la retraite ne fut pas longue. Au coin de la rue Saint-Antoine, le duc trouva ce qu’il cherchait: c’était une de ces pierres comme en remuaient, trois mille ans auparavant, Ajax, Télamon et Diomède; il la chargea sur son épaule, et revint en faisant signe à ses compagnons de le suivre. Juste en ce moment le concierge, qui avait vu ceux qu’il prenait pour des malfaiteurs s’éloigner, refermait la porte sans avoir encore eu le temps de repousser les verrous. Le duc de Guise profita du moment: véritable catapulte vivante, il lança la pierre contre la porte. La serrure vola, emportant la portion de la muraille dans laquelle elle était scellée. La porte s’ouvrit, renversant l’Allemand, qui tomba en donnant, par un cri terrible, l’éveil à la garnison, qui, sans ce cri, courait grand risque d’être surprise.

Justement en ce moment-là même, La Mole traduisait, avec Marguerite, une idylle de Théocrite, et Coconnas buvait, sous prétexte qu’il était Grec aussi, force vin de Syracuse avec Henriette.

La conversation scientifique et la conversation bachique furent violemment interrompues.

Commencer par éteindre les bougies, ouvrir les fenêtres, s’élancer sur le balcon, distinguer quatre hommes dans les ténèbres, leur lancer sur la tête tous les projectiles qui leur tombèrent sous la main, faire un affreux bruit de coups de plat d’épée qui n’atteignaient que le mur, tel fut l’exercice auquel se livrèrent immédiatement La Mole et Coconnas. Charles, le plus acharné des assaillants, reçut une aiguière d’argent sur l’épaule, le duc d’Anjou un bassin contenant une compote d’orange et de cédrats, et le duc de Guise un quartier de venaison.

Henri ne reçut rien. Il questionnait tout bas le portier, que M. de Guise avait attaché à la porte, et qui répondait par son éternel:

– Ich verstehe nicht.

Les femmes encourageaient les assiégés et leur passaient des projectiles qui se succédaient comme une grêle.

– Par la mort-diable! s’écria Charles IX en recevant sur la tête un tabouret qui lui fit rentrer son chapeau jusque sur le nez, qu’on m’ouvre bien vite, ou je ferai tout pendre là-haut.

– Mon frère! dit Marguerite bas à La Mole.

– Le roi! dit celui-ci tout bas à Henriette.

– Le roi! le roi! dit celle-ci à Coconnas, qui traînait un bahut vers la fenêtre, et qui tenait à exterminer le duc de Guise, auquel, sans le connaître, il avait particulièrement affaire. Le roi! je vous dis.

Coconnas lâcha le bahut, regarda d’un air étonné.

– Le roi? dit-il.

– Oui, le roi.

– Alors, en retraite.

– Eh! justement La Mole et Marguerite sont déjà partis! venez.

– Par où?

– Venez, vous dis-je. Et le prenant par la main, Henriette entraîna Coconnas par la porte secrète qui donnait dans la maison attenante; et tous quatre, après avoir refermé la porte derrière eux, s’enfuirent par l’issue qui donnait rue Tizon.

– Oh! oh! dit Charles, je crois que la garnison se rend.

On attendit quelques minutes; mais aucun bruit ne parvint jusqu’aux assiégeants.

– On prépare quelque ruse, dit le duc de Guise.

– Ou plutôt on a reconnu la voix de mon frère et l’on détale, dit le duc d’Anjou.

– Il faudra toujours bien qu’on passe par ici, dit Charles.

– Oui, reprit le duc d’Anjou, si la maison n’a pas deux issues.

– Cousin, dit le roi, reprenez votre pierre, et faites de l’autre porte comme de celle-ci.

Le duc pensa qu’il était inutile de recourir à de pareils moyens, et comme il avait remarqué que la seconde porte était moins forte que la première, il l’enfonça d’un simple coup de pied.

– Les torches, les torches! dit le roi.

Les laquais s’approchèrent. Elles étaient éteintes, mais ils avaient sur eux tout ce qu’il fallait pour les rallumer. On fit de la flamme. Charles IX en prit une et passa l’autre au duc d’Anjou.

Le duc de Guise marcha le premier, l’épée à la main.

Henri ferma la marche.

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