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La Dame de Monsoreau Tome II

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La Dame de Monsoreau Tome II
Название: La Dame de Monsoreau Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Dame de Monsoreau Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Le dimanche gras de l'ann?e 1578, apr?s la f?te du populaire, et tandis que s'?teignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journ?e, commen?ait une f?te splendide dans le magnifique h?tel que venait de se faire b?tir, de l'autre c?t? de l'eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alli?e ? la royaut? de France, marchait l'?gale des familles princi?res. Cette f?te particuli?re, qui succ?dait ? la f?te publique, avait pour but de c?l?brer les noces de Fran?ois d'Epinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l'un des favoris les plus intimes, avec Jeanne de Coss?-Brissac, fille du mar?chal de France de ce nom. Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti ? grand-peine au mariage, avait paru au festin avec un visage s?v?re qui n'avait rien d'appropri? ? la circonstance …' 'La Dame de Monsoreau' est, ? la suite de 'La Reine Margot', le deuxi?me volet du somptueux ensemble historique que Dumas ?crivit sur la Renaissance.

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Une terreur irrésistible s'empara de François; il tenait encore le balcon de la main gauche, il fit un mouvement pour remonter.

On eût dit que la personne invisible qui attendait le prince au pied de la muraille devinait tout se qui se passait dans son cœur, car, au moment même, un petit tiraillement, bien doux et bien égal, une sorte de sollicitation de la soie, arriva jusqu'au pied du prince.

– Voilà qu'on tient l'échelle par en bas, dit-il, on ne veut donc pas que je tombe. Allons, du courage.

Et il continua de descendre; les deux montants de l'échelle étaient tendus comme des bâtons. François remarqua que l'on avait soin d'écarter les échelons du mur pour faciliter l'appui de son pied. Dès lors il se laissa glisser comme une flèche, coulant sur les mains plutôt que sur les échelons, et sacrifiant à cette rapide descente le pan doublé de son manteau.

Tout à coup, au lieu de toucher la terre, qu'il sentait instinctivement être proche de ses pieds, il se sentit enlevé dans les bras d'un homme qui lui glissa à l'oreille ces trois mots:

– Vous êtes sauvé.

Alors on le porta jusqu'au revers du fossé, et là on le poussa le long d'un chemin pratiqué entre des éboulements de terre et de pierre; il parvint enfin à la crête; à la crête, un autre homme attendait, qui le saisit par le collet et le tira à lui; puis, ayant aidé de même son compagnon, courut, courbé comme un vieillard, jusqu'à la rivière. Les chevaux étaient bien où François les avait vus d'abord.

Le prince comprit qu'il n'y avait plus à reculer; il était complètement à la merci de ses sauveurs. Il courut à l'un des trois chevaux, sauta dessus; ses deux compagnons en firent autant. La même voix qui lui avait déjà parlé tout bas à l'oreille lui dit avec le même laconisme et le même mystère:

– Piquez.

Et tous trois partirent au galop.

– Cela va bien jusqu'à présent, pensait tout bas le prince, espérons que la suite de l'aventure ne démentira point le commencement.

– Merci, merci, mon brave Bussy, murmurait tout bas le prince à son camarade de droite, enveloppé jusqu'au nez dans un grand manteau brun.

– Piquez, répondait celui-ci du fond de son manteau.

Et, lui-même donnant l'exemple, les trois chevaux et les trois cavaliers passaient comme des ombres.

On arriva ainsi au grand fossé de la Bastille, que l'on traversa sur un pont improvisé la veille par les ligueurs, qui, ne voulant pas que leurs communications fussent interrompues avec leurs amis, avaient avisé à ce moyen, qui facilitait, comme on le voit, les relations.

Les trois cavaliers se dirigèrent vers Charenton. Le cheval du prince semblait avoir des ailes.

Tout à coup le compagnon de droite sauta le fossé, et se lança dans la forêt de Vincennes, en disant avec son laconisme ordinaire ce seul mot au prince:

– Venez.

Le compagnon de gauche en fit autant, mais sans parler. Depuis le moment du départ, pas une parole n'était sortie de la bouche de celui-ci.

Le prince n'eut pas même besoin de faire sentir la bride ou les genoux à sa monture, le noble animal sauta le fossé avec la même ardeur qu'avaient montré les deux autres chevaux; et, au hennissement avec lequel il franchit l'obstacle, plusieurs hennissements répondirent des profondeurs de la forêt.

Le prince voulut arrêter son cheval, car il craignait qu'on ne le conduisît à quelque embuscade.

Mais il était trop tard; l'animal était lancé de façon à ne plus sentir le mors; cependant, en voyant ses deux compagnons ralentir sa course, il ralentit aussi la sienne, et François se trouva dans une sorte de clairière où huit ou dix hommes à cheval, rangés militairement, se révélaient aux yeux par le reflet de la lune qui argentait leur cuirasse.

– Oh! oh! fit le prince, que veut dire ceci, monsieur?

– Ventre-saint-gris! s'écria celui auquel s'adressait la question, cela veut dire que nous sommes saufs.

– Vous, Henri, s'écria le duc d'Anjou stupéfait, vous, mon libérateur?

– Eh! dit le Béarnais, en quoi cela peut-il vous étonner, ne sommes-nous point alliés?

Puis, jetant les yeux autour de lui pour chercher un second compagnon.

– Agrippa, dit-il, où diable es-tu?

– Me voilà, dit d'Aubigné, qui n'avait pas encore desserré les dents; bon! si c'est comme cela que vous arrangez vos chevaux… Avec cela que vous en avez tant!

– Bon! bon! dit le roi de Navarre. Ne gronde pas, pourvu qu'il en reste deux, reposés et frais, avec lesquels nous puissions faire une douzaine de lieues d'une seule traite, c'est tout ce qu'il me faut.

– Mais où me menez-vous donc, mon cousin? demanda François avec inquiétude.

– Où vous voudrez, dit Henri; seulement allons-y vite, car d'Aubigné a raison; le roi de France a des écuries mieux montées que les miennes, et il est assez riche pour crever une vingtaine de chevaux, s'il a mis dans sa tête de nous rejoindre.

– En vérité, je suis libre d'aller où je veux? demanda François.

– Certainement, et j'attends vos ordres, dit Henri.

– Eh bien, alors, à Angers.

– Vous voulez aller à Angers? À Angers, soit: c'est vrai, là vous êtes chez vous.

– Mais vous, mon cousin?

– Moi, en vue d'Angers, je vous quitte, et je pique vers la Navarre, où ma bonne Margot m'attend; elle doit même fort s'ennuyer de moi!

– Mais personne ne vous savait ici? dit François.

– J'y suis venu vendre trois diamants de ma femme.

– Ah! fort bien.

– Et puis savoir un peu, en même temps, si décidément la Ligue m'allait ruiner.

– Vous voyez qu'il n'en est rien.

– Grâce à vous, oui.

– Comment! grâce à moi?

– Eh! oui, sans doute: si au lieu de refuser d'être chef de la Ligue, quand vous avez su qu'elle était dirigée contre moi, vous eussiez accepté et fait cause commune avec mes ennemis, j'étais perdu. Aussi, quand j'ai appris que le roi avait puni votre refus de la prison, j'ai juré que je vous en tirerais, et je vous en ai tiré.

– Toujours aussi simple, se dit en lui-même le duc d'Anjou; en vérité, c'est conscience que de le tromper.

– Va, mon cousin, dit en souriant le Béarnais, va dans l'Anjou. Ah! monsieur de Guise, vous croyez avoir ville gagnée! mais je vous envoie là un compagnon un peu bien gênant; gare à vous!

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