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Les Possedes

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Les Possedes
Название: Les Possedes
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Possedes - читать бесплатно онлайн , автор Dosto?evski Fedor Mikha?lovitch

«Est-il possible de croire? S?rieusement et effectivement? Tout est l?.» Stavroguine envo?te tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite ? son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdit? de la libert? pour un homme seul et sans raison d'?tre. Tous les personnages de ce grand roman sont poss?d?s par un d?mon, le socialisme ath?e, le nihilisme r?volutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces id?ologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la soci?t? et appellent un terrorisme destructeur. Sombre trag?die d'amour et de mort, «Les Poss?d?s» sont l'incarnation g?niale des doutes et des angoisses de Dosto?evski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. D?s 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe si?cle.

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IV

Pourquoi était-il perdu par le fait de l’arrivée de Lipoutine? je l’ignorais, et, d’ailleurs, je n’attachais aucune importance à cette parole; je mettais tout sur le compte des nerfs. Mais sa frayeur ne laissait pas d’être étrange, et je me promis d’observer attentivement ce qui allait suivre.

À première vue, la physionomie de Lipoutine montrait que, cette fois, il avait un droit particulier d’entrer, en dépit de toutes les consignes. Il était accompagné d’un monsieur inconnu de nous, et sans doute étranger à notre ville. En réponse au regard hébété de Stépan Trophimovitch que la stupeur avait cloué sur place, il s’écria aussitôt d’une voix retentissante:

– Je vous amène un visiteur, et pas le premier venu! Je me permets de troubler votre solitude. M. Kiriloff, ingénieur et architecte très remarquable. Mais le principal, c’est qu’il connaît votre fils, le très estimé Pierre Stépanovitch; il le connaît tout particulièrement, et il a été chargé par lui d’une commission pour vous. Il vient seulement d’arriver.

– La commission, c’est vous qui l’avez inventée, observa d’un ton roide le visiteur, – je ne suis chargé d’aucune commission, mais je connais en effet Verkhovensky. Je l’ai laissé, il y a dix jours, dans le gouvernement de Kh…

Stépan Trophimovitch lui tendit machinalement la main et l’invita du geste à s’asseoir; puis il me regarda, regarda Lipoutine, et, comme rappelé soudain au sentiment de la réalité, il se hâta de s’asseoir lui-même; mais, sans le remarquer, il tenait toujours à la main sa canne et son chapeau.

– Bah! mais vous vous disposiez à sortir! On m’avait pourtant dit que vos occupations vous avaient rendu malade.

– Oui, je suis souffrant, c’est pour cela que je voulais maintenant faire une promenade, je…

Stépan Trophimovitch s’interrompit, se débarrassa brusquement de sa canne et de son chapeau, et – rougit.

Pendant ce temps j’examinais le visiteur. C’était un jeune homme brun, de vingt-sept ans environ, convenablement vêtu, svelte et bien fait de sa personne. Son visage pâle avait une nuance un peu terreuse; ses yeux étaient noirs et sans éclat. Il semblait légèrement distrait et rêveur; sa parole était saccadée et incorrecte au point de vue grammatical; s’il avait à construire une phrase de quelque longueur, il avait peine à s’en tirer et transposait singulièrement les mots. Lipoutine remarqua très bien l’extrême frayeur de Stépan Trophimovitch et en éprouva une satisfaction visible. Il s’assit sur une chaise de jonc qu’il plaça presque au milieu de la chambre, de façon à se trouver à égale distance du maître de la maison et de M. Kiriloff, lesquels s’étaient assis en face l’un de l’autre sur deux divans opposés. Ses yeux perçants furetaient dans tous les coins.

– Je… je n’ai pas vu Pétroucha depuis longtemps… C’est à l’étranger que vous vous êtes rencontrés? balbutia Stépan Trophimovitch en s’adressant au visiteur.

– Et ici et à l’étranger.

– Alexis Nilitch est lui-même tout fraîchement arrivé de l’étranger où il a séjourné quatre ans, intervint Lipoutine; – il y était allé pour se perfectionner dans sa spécialité, et il est venu chez nous parce qu’il a lieu d’espérer qu’on l’emploiera à la construction du pont de notre chemin de fer: en ce moment il attend une réponse. Il a fait, par l’entremise de Pierre Stépanovitch, la connaissance de la famille Drozdoff et d’Élisabeth Nikolaïevna.

L’ingénieur écoutait avec une impatience mal dissimulée. Il me faisait l’effet d’un homme vexé.

– Il connaît aussi Nicolas Vsévolodovitch.

– Vous connaissez aussi Nicolas Vsévolodovitch? demanda Stépan Trophimovitch.

– Oui.

– Je… il y a un temps infini que je n’ai vu Pétroucha, et… je me sens si peu en droit de m’appeler son père… c’est le mot; je… comment donc l’avez-vous laissé?

– Mais je l’ai laissé comme à l’ordinaire… il viendra lui-même, répondit M. Kiriloff qui semblait pressé de couper court à ces questions. Décidément il était de mauvaise humeur.

– Il viendra! Enfin je… voyez-vous, il y a trop longtemps que je n’ai vu Pétroucha! reprit Stépan Trophimovitch empêtré dans cette phrase; – maintenant j’attends mon pauvre garçon envers qui… oh! envers qui je suis si coupable! Je veux dire que, dans le temps, quand je l’ai quitté à Pétersbourg, je le considérais comme un zéro. Vous savez, un garçon nerveux, très sensible et… poltron. Au moment de se coucher, il se prosternait jusqu’à terre devant l’icône, et faisait le signe de la croix sur son oreiller pour ne pas mourir dans la nuit… je m’en souviens. Enfin, aucun sentiment du beau, rien d’élevé, par le moindre germe d’une idée future… c’était comme un petit idiot. Du reste, moi-même je dois avoir l’air d’un ahuri, excusez-moi, je… vous m’avez trouvé…

– Vous parlez sérieusement quand vous dites qu’il faisait le signe de la croix sur son oreiller? demanda brusquement l’ingénieur que ce détail paraissait intéresser.

– Oui, il faisait le signe de la croix…

– Cela m’étonne de sa part; continuez.

Stépan Trophimovitch interrogea des yeux Lipoutine.

– Je vous suis bien reconnaissant de votre visite, mais, je l’avoue, maintenant je… je ne suis pas en état… Permettez-moi pourtant de vous demander où vous habitez.

– Rue de l’Épiphanie, maison Philippoff.

– Ah! c’est là où demeure Chatoff, fis-je involontairement.

– Justement, c’est dans la même maison, s’écria Lipoutine, – seulement Chatoff habite en haut, dans la mezzanine tandis qu’Alexis Nilitch s’est installé en bas, chez le capitaine Lébiadkine. Il connaît aussi Chatoff et la femme de Chatoff. Il s’est trouvé en rapports très intimes avec elle pendant son séjour à l’étranger.

– Comment! Se peut-il que vous sachiez quelque chose concernant le malheureux mariage de ce pauvre ami et que vous connaissiez cette femme? s’écria avec une émotion soudaine Stépan Trophimovitch, – vous êtes le premier que je rencontre l’ayant connue personnellement; et si toutefois…

– Quelle bêtise! répliqua l’ingénieur dont le visage s’empourpra, – comme vous brodez, Lipoutine! Jamais je n’ai été en rapports intimes avec la femme de Chatoff; une fois, il m’est arrivé de l’apercevoir de loin, voilà tout… Chatoff, je le connais. Pourquoi donc inventez-vous toujours des histoires?

Il se tourna tout d’une pièce sur le divan et prit son chapeau, puis il s’en débarrassa et se rassit à sa première place. En même temps ses yeux noirs étincelaient, fixés sur Stépan Trophimovitch avec une expression de défi. Je ne pouvais comprendre une irritation si étrange.

– Excusez-moi, reprit d’un ton digne Stépan Trophimovitch, – je comprends que cette affaire est peut-être fort délicate…

– Il n’y a ici aucune affaire délicate, répondit M. Kiriloff, – et quand j’ai crié: «Quelle bêtise!» ce n’est pas à vous que j’en avais, mais à Lipoutine, parce qu’il invente toujours. Pardonnez-moi, si vous avez pris cela pour vous. Je connais Chatoff, mais je ne connais pas du tout sa femme… pas du tout!

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