-->

Le Chevalier De Maison-Rouge

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Le Chevalier De Maison-Rouge, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 263
Читать онлайн

Le Chevalier De Maison-Rouge читать книгу онлайн

Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 83 84 85 86 87 88 89 90 91 ... 125 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

L’architecte prononça ces paroles avec une assurance qui glaça de terreur le citoyen Théodore. Santerre regardait le plan avec une sorte de respect; on voyait qu’il admirait d’autant plus qu’il ne comprenait rien.

– Suivez bien ce que je vais dire.

– Où cela? demanda Santerre.

– Sur cette carte que j’ai dressée, pardieu! Y êtes-vous? À treize pieds du mur, une dalle mobile, je l’ai marquée A. La voyez-vous?

– Certainement je vois un A, dit Santerre. Est-ce que tu crois que je ne sais pas lire?

– Sous cette dalle est un escalier, continua l’architecte; voyez, je l’ai marqué B.

– B, répéta Santerre. Je vois le B, mais je ne vois pas l’escalier.

Et le général se mit à rire bruyamment de la facétie.

– Une fois la dalle levée, une fois le pied sur la dernière marche, reprit l’architecte, comptez cinquante pas de trois pieds et regardez en l’air, vous vous trouverez juste au greffe, où ce souterrain aboutit en passant sous le cachot de la reine.

– De la veuve Capet, tu veux dire, citoyen Giraud, riposta Santerre en fronçant le sourcil.

– Eh! oui, de la veuve Capet.

– C’est que tu avais dit de la reine.

– Vieille habitude.

– Et vous dites donc qu’on se trouvera sous le greffe? demanda Richard.

– Non seulement sous le greffe, mais je vous dirai dans quelle partie du greffe on se trouvera: sous le poêle.

– Tiens, c’est curieux, dit Gracchus; en effet, chaque fois que je laisse tomber une bûche en cet endroit-là, la pierre résonne.

– En vérité, si nous trouvons ce que tu dis là, citoyen architecte, j’avouerai que la géométrie est une belle chose.

– Eh bien, avoue, citoyen Santerre, car je vais te conduire à l’endroit désigné par la lettre A.

Le citoyen Théodore s’enfonçait les ongles dans la chair.

– Quand j’aurai vu, quand j’aurai vu, dit Santerre; je suis comme saint Thomas, moi.

– Ah! tu dis saint Thomas?

– Ma foi, oui, comme tu as dit la reine, par habitude; mais on ne m’accusera pas de conspirer pour saint Thomas.

– Ni moi pour la reine.

Et, sur cette réponse, l’architecte prit délicatement sa règle, compta les toises, et, une fois arrêté, après qu’il parut avoir bien calculé toutes ses distances, il frappa sur une dalle.

Cette dalle était précisément la même qu’avait frappée le citoyen Théodore, dans sa furieuse colère.

– C’est ici, citoyen général, dit l’architecte.

– Tu crois, citoyen Giraud?

Le patriote de l’échoppe s’oublia jusqu’à frapper violemment sa cuisse de son poing fermé, en poussant un sourd rugissement.

– J’en suis sûr, reprit Giraud; et votre expertise, combinée avec mon rapport, prouvera à la Convention que je ne me trompais pas. Oui, citoyen général, continua l’architecte avec emphase, cette dalle ouvre sur un souterrain qui aboutit au greffe, en passant sous le cachot de la veuve Capet. Levons cette dalle, descendez dans le souterrain avec moi, et je vous prouverai que deux hommes, qu’un seul même, pouvait en une nuit l’enlever, sans que personne s’en doutât.

Un murmure de frayeur et d’admiration arraché par les paroles de l’architecte parcourut tout le groupe, et vint mourir à l’oreille du citoyen Théodore, qui semblait changé en statue.

– Voilà le danger que nous courions, reprit Giraud. Eh bien, maintenant, avec une grille que je place dans le couloir souterrain, et qui le coupe par la moitié, avant qu’il arrive au cachot de la veuve Capet, je sauve la patrie.

– Oh! fit Santerre, citoyen Giraud, tu as eu là une idée sublime.

– Que l’enfer te confonde, triple sot! grommela le patriote avec un redoublement de fureur.

– Maintenant, lève la dalle, dit l’architecte au citoyen Gracchus, qui, outre sa lanterne, portait encore une pince.

Le citoyen Gracchus se mit à l’œuvre, et au bout d’un instant la dalle fut levée.

Alors le souterrain apparut béant, avec l’escalier qui se perdait dans ses profondeurs, et une bouffée d’air moisi s’en échappa, épaisse comme une vapeur.

– Encore une tentative avortée! murmura le citoyen Théodore. Oh! le ciel ne veut donc pas qu’elle en échappe, et sa cause est donc une cause maudite!

XXXVII Le citoyen Gracchus

Un instant le groupe des trois hommes resta immobile à l’orifice du souterrain, pendant que le guichetier plongeait dans l’ouverture sa lanterne, qui ne pouvait en éclairer les profondeurs.

L’architecte triomphant dominait ses trois compagnons de toute la hauteur de son génie.

– Eh bien? dit-il au bout d’un instant.

– Ma foi, oui! répondit Santerre, voilà bien le souterrain, c’est incontestable. Seulement, reste à savoir où il conduit.

– Oui, répéta Richard, reste à savoir cela.

– Eh bien, descends, citoyen Richard, et tu verras toi-même si j’ai dit la vérité.

– Il y a quelque chose de mieux à faire que d’entrer par là, dit le concierge. Nous allons retourner avec toi et le général à la Conciergerie. Là, tu lèveras la dalle du poêle, et nous verrons.

– Très bien! dit Santerre. Allons!

– Mais prends garde, reprit l’architecte, la dalle demeurée ouverte peut donner ici des idées à quelqu’un.

– Qui diable veux-tu qui vienne ici à cette heure? dit Santerre.

– D’ailleurs, reprit Richard, cette salle est déserte, et, en y laissant Gracchus, cela suffira. Reste ici, citoyen Gracchus, et nous viendrons te rejoindre par l’autre côté du souterrain.

– Soit, dit Gracchus.

– Es-tu armé? demanda Santerre.

– J’ai mon sabre et cette pince, citoyen général.

– À merveille! fais bonne garde. Dans dix minutes, nous sommes à toi.

Et tous trois, après avoir fermé la grille, s’en allèrent par la galerie des Merciers retrouver l’entrée particulière de la Conciergerie.

Le guichetier les avait regardés s’éloigner; il les avait suivis des yeux tant qu’il avait pu les voir; il les avait écoutés tant qu’il avait pu les entendre; puis, enfin, tout étant rentré dans la solitude, il posa sa lanterne à terre, s’assit les jambes pendantes dans les profondeurs du souterrain et se mit à rêver.

1 ... 83 84 85 86 87 88 89 90 91 ... 125 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название