Le Chevalier De Maison-Rouge

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Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

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XXIII La déesse Raison

On chercha pendant toute la journée dans la cour, dans le jardin et dans les environs le petit papier qui causait toute cette rumeur et qui, on n’en doutait plus, renfermait tout un complot.

On interrogea la reine après l’avoir séparée de sa sœur et de sa fille; mais elle ne répondit rien, sinon qu’elle avait, sur l’escalier, rencontré une jeune femme portant un bouquet, et qu’elle s’était contentée d’y cueillir une fleur.

Encore n’avait-elle cueilli cette fleur que du consentement du municipal Maurice.

Elle n’avait rien autre chose à dire, c’était la vérité dans toute sa simplicité et dans toute sa force.

Tout fut rapporté à Maurice lorsque son tour vint, et il appuya la déposition de la reine comme franche et exacte.

– Mais, dit le président, il y avait un complot, alors?

– C’est impossible, dit Maurice; c’est moi, qui en dînant chez madame Dixmer, lui avais proposé de lui faire voir la prisonnière, qu’elle n’avait jamais vue. Mais il n’y avait rien de fixé pour le jour ni pour le moyen.

– Mais on s’était muni de fleurs, dit le président; ce bouquet avait été fait d’avance?

– Pas du tout, c’est moi-même qui ai acheté ces fleurs à une bouquetière qui est venue nous les offrir au coin de la rue des Vieilles-Audriettes.

– Mais, au moins, cette bouquetière t’a présenté le bouquet?

– Non, citoyen, je l’ai choisi moi-même entre dix ou douze; il est vrai que j’ai choisi le plus beau.

– Mais on a pu, pendant le chemin, y glisser ce billet?

– Impossible, citoyen. Je n’ai pas quitté une minute madame Dixmer, et, pour faire l’opération que vous dites dans chacune des fleurs, car remarquez que chacune des fleurs, à ce que dit Simon, devait renfermer un billet pareil, il eût fallu au moins une demi-journée.

– Mais enfin, ne peut-on avoir glissé parmi ces fleurs deux billets préparés?

– C’est devant moi que la prisonnière en a pris un au hasard, après avoir refusé tout le bouquet.

– Alors, à ton avis, citoyen Lindey, il n’y a donc pas de complot?

– Si fait, il y a complot, reprit Maurice, et je suis le premier, non seulement à le croire, mais à l’affirmer; seulement, ce complot ne vient point de mes amis. Cependant, comme il ne faut pas que la nation soit exposée à aucune crainte, j’offre une caution et je me constitue prisonnier.

– Pas du tout, répondit Santerre; est-ce qu’on agit ainsi avec des éprouvés comme toi? Si tu te constituais prisonnier pour répondre de tes amis, je me constituerais prisonnier pour répondre de toi. Ainsi la chose est simple, il n’y a pas de dénonciation positive, n’est-ce pas? Nul ne saura ce qui s’est passé. Redoublons de surveillance, toi surtout, et nous arriverons à connaître le fond des choses en évitant la publicité.

– Merci, commandant, dit Maurice, mais je vous répondrai ce que vous répondriez à ma place. Nous ne devons pas en rester là et il nous faut retrouver la bouquetière.

– La bouquetière est loin; mais, sois tranquille, on la cherchera. Toi, surveille tes amis; moi, je surveillerai les correspondances de la prison.

On n’avait point songé à Simon, mais Simon avait son projet.

Il arriva sur la fin de la séance que vous venons de raconter, pour demander des nouvelles, et il apprit la décision de la Commune.

– Ah! il ne faut qu’une dénonciation en règle, dit-il, pour faire l’affaire; attendez cinq minutes et je l’apporte.

– Qu’est-ce donc? demanda le président.

– C’est, répondit le prisonnier, la courageuse citoyenne Tison qui dénonce les menées sourdes du partisan de l’aristocratie, Maurice, et les ramifications d’un autre faux patriote de ses amis nommé Lorin.

– Prends garde, prends garde, Simon! Ton zèle pour la nation t’égare peut-être, dit le président; Maurice Lindey et Hyacinthe Lorin sont des éprouvés.

– On verra ça au tribunal, répliqua Simon.

– Songez-y bien, Simon, ce sera un procès scandaleux pour tous les bons patriotes.

– Scandaleux ou non, qu’est-ce que ça me fait, à moi? Est-ce que je crains le scandale, moi? On saura au moins toute la vérité sur ceux qui trahissent.

– Ainsi tu persistes à dénoncer au nom de la femme Tison?

– Je dénoncerai moi-même ce soir aux Cordeliers, et toi-même avec les autres, citoyen président, si tu ne veux pas décréter d’arrestation le traître Maurice.

– Eh bien, soit, dit le président, qui, selon l’habitude de ce malheureux temps, tremblait devant celui qui criait le plus haut. Eh bien, soit, on l’arrêtera.

Pendant que cette décision était rendue contre lui, Maurice était retourné au Temple où l’attendait un billet ainsi conçu:

Notre garde étant violemment interrompue, je ne pourrai, selon toute probabilité, te revoir que demain matin: viens déjeuner avec moi; tu me mettras au courant, en déjeunant, des trames et des conspirations découvertes par maître Simon.

On prétend que Simon dépose

Que tout le mal vient d’un œillet;

De mon côté, sur ce méfait,

Je vais interroger la rose.

Et demain, à mon tour, je te dirai ce qu’Arthémise m’aura répondu.

Ton ami, Lorin.

Rien de nouveau, répondit Maurice; dors en paix cette nuit et déjeune sans moi demain, attendu que, vu les incidents de la journée, je ne sortirai probablement pas avant midi.

Je voudrais être le zéphyr pour avoir le droit d’envoyer un baiser à la rose dont tu parles.

Je te permets de siffler ma prose comme je siffle tes vers.

Ton ami, Maurice.

P.-S. – Je crois, au reste, que la conspiration n’était qu’une fausse alarme.

Lorin était, en effet, sorti vers onze heures, avant tout son bataillon, grâce à la motion brutale du cordonnier.

Il s’était consolé de cette humiliation avec un quatrain, et, ainsi qu’il le disait dans ce quatrain, il était allé chez Arthémise.

Arthémise fut enchantée de voir arriver Lorin. Le temps était magnifique, comme nous l’avons dit; elle proposa, le long des quais, une promenade qui fut acceptée.

Ils avaient suivi le port au charbon tout en causant politique, Lorin racontant son expulsion du Temple et cherchant à deviner quelles circonstances avaient pu la provoquer, quand, en arrivant à la hauteur de la rue des Barres, ils aperçurent une bouquetière qui, comme eux, remontait la rive droite de la Seine.

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