La Reine Margot Tome I

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La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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Et elle tendit à son mari une main que Henri saisit, sinon avec amour, du moins avec reconnaissance.

– Ah! ma pauvre Margot, dit Charles IX, tu ferais bien mieux de lui dire de se faire catholique!

– Sire, répondit Marguerite avec cette haute dignité qui lui était si naturelle, Sire, croyez-moi, pour vous-même ne demandez pas une lâcheté à un prince de votre maison.

Catherine lança un regard significatif à Charles.

– Mon frère, s’écria Marguerite, qui, aussi bien que Charles IX, comprenait la terrible pantomime de Catherine, mon frère, songez-y, vous avez fait de lui mon époux.

Charles IX, pris entre le regard impératif de Catherine et le regard suppliant de Marguerite comme entre deux principes opposés, resta un instant indécis; enfin, Oromase l’emporta.

– Au fait, madame, dit-il en se penchant à l’oreille de Catherine, Margot a raison et Henriot est mon beau-frère.

– Oui, répondit Catherine en s’approchant à son tour de l’oreille de son fils, oui… mais s’il ne l’était pas?

XI L’aubépine du cimetière des Innocents

Rentrée chez elle, Marguerite chercha vainement à deviner le mot que Catherine de Médicis avait dit tout bas à Charles IX, et qui avait arrêté court le terrible conseil de vie et de mort qui se tenait en ce moment.

Une partie de la matinée fut employée par elle à soigner La Mole, l’autre à chercher l’énigme que son esprit se refusait à comprendre.

Le roi de Navarre était resté prisonnier au Louvre. Les huguenots étaient plus que jamais poursuivis. À la nuit terrible avait succédé un jour de massacre plus hideux encore. Ce n’était plus le tocsin que les cloches sonnaient, c’étaient des Te Deum, et les accents de ce bronze joyeux retentissant au milieu du meurtre et des incendies, étaient peut-être plus tristes à la lumière du soleil que ne l’avait été pendant l’obscurité le glas de la nuit précédente. Ce n’était pas le tout: une chose étrange était arrivée; une aubépine, qui avait fleuri au printemps et qui, comme d’habitude, avait perdu son odorante parure au mois de juin, venait de refleurir pendant la nuit, et les catholiques, qui voyaient dans cet événement un miracle et qui, pour la popularisation de ce miracle, faisaient Dieu leur complice, allaient en procession, croix et bannière en tête, au cimetière des Innocents, où cette aubépine fleurissait. Cette espèce d’assentiment donné par le ciel au massacre qui s’exécutait avait redoublé l’ardeur des assassins. Et tandis que la ville continuait à offrir dans chaque rue, dans chaque carrefour, sur chaque place une scène de désolation, le Louvre avait déjà servi de tombeau commun à tous les protestants qui s’y étaient trouvés enfermés au moment du signal. Le roi de Navarre, le prince de Condé et La Mole y étaient seuls demeurés vivants.

Rassurée sur La Mole, dont les plaies, comme elle l’avait dit la veille, étaient dangereuses, mais non mortelles, Marguerite n’était donc plus préoccupée que d’une chose: sauver la vie de son mari, qui continuait d’être menacée. Sans doute le premier sentiment qui s’était emparé de l’épouse était un sentiment de loyale pitié pour un homme auquel elle venait, comme l’avait dit lui-même le Béarnais, de jurer sinon amour, du moins alliance. Mais, à la suite de ce sentiment, un autre moins pur avait pénétré dans le cœur de la reine.

Marguerite était ambitieuse, Marguerite avait vu presque une certitude de royauté dans son mariage avec Henri de Bourbon, La Navarre, tiraillée d’un côté par les rois de France, de l’autre par les rois d’Espagne, qui, lambeau à lambeau, avaient fini par emporter la moitié de son territoire, pouvait, si Henri de Bourbon réalisait les espérances de courage qu’il avait données dans les rares occasions qu’il avait eues de tirer l’épée, devenir un royaume réel, avec les huguenots de France pour sujets. Grâce à son esprit fin et si élevé, Marguerite avait entrevu et calculé tout cela. En perdant Henri, ce n’était donc pas seulement un mari qu’elle perdait, c’était un trône.

Elle en était au plus intime de ces réflexions, lorsqu’elle entendit frapper à la porte du corridor secret; elle tressaillit, car trois personnes seulement venaient par cette porte: le roi, la reine mère et le duc d’Alençon. Elle entrouvrit la porte du cabinet, recommanda du doigt le silence à Gillonne et à La Mole, et alla ouvrir au visiteur.

Ce visiteur était le duc d’Alençon.

Le jeune homme avait disparu depuis la veille. Un instant Marguerite avait eu l’idée de réclamer son intercession en faveur du roi de Navarre; mais une idée terrible l’avait arrêtée. Le mariage s’était fait contre son gré; François détestait Henri et n’avait conservé la neutralité en faveur du Béarnais que parce qu’il était convaincu que Henri et sa femme étaient restés étrangers l’un à l’autre. Une marque d’intérêt donnée par Marguerite à son époux pouvait en conséquence, au lieu de l’écarter, rapprocher de sa poitrine un des trois poignards qui le menaçaient.

Marguerite frissonna donc en apercevant le jeune prince plus qu’elle n’eût frissonné en apercevant le roi Charles IX ou la reine mère elle-même. On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre; il était vêtu avec son élégance ordinaire. Ses habits et son linge exhalaient ces parfums que méprisait Charles IX, mais dont le duc d’Anjou et lui faisaient un si continuel usage. Seulement, un œil exercé comme l’était celui de Marguerite pouvait remarquer que, malgré sa pâleur plus grande que d’habitude, et malgré le léger tremblement qui agitait l’extrémité de ses mains, aussi belles et aussi soignées que des mains de femme, il renfermait au fond de son cœur un sentiment joyeux.

Son entrée fut ce qu’elle avait l’habitude d’être. Il s’approcha de sa sœur pour l’embrasser. Mais, au lieu de lui tendre ses joues, comme elle eût fait au roi Charles ou au duc d’Anjou, Marguerite s’inclina et lui offrit le front.

Le duc d’Alençon poussa un soupir, et posa ses lèvres blêmissantes sur ce front que lui présentait Marguerite.

Alors, s’asseyant, il se mit à raconter à sa sœur les nouvelles sanglantes de la nuit; la mort lente et terrible de l’amiral; la mort instantanée de Téligny, qui, percé d’une balle, rendit à l’instant même le dernier soupir. Il s’arrêta, s’appesantit, se complut sur les détails sanglants de cette nuit avec cet amour du sang particulier à lui et à ses deux frères. Marguerite le laissa dire.

Enfin, ayant tout dit, il se tut.

– Ce n’est pas pour me faire ce récit seulement que vous êtes venu me rendre visite, n’est-ce pas, mon frère? demanda Marguerite.

Le duc d’Alençon sourit.

– Vous avez encore autre chose à me dire?

– Non, répondit le duc, j’attends.

– Qu’attendez-vous?

– Ne m’avez-vous pas dit, chère Marguerite bien-aimée, reprit le duc en rapprochant son fauteuil de celui de sa sœur, que ce mariage avec le roi de Navarre se faisait contre votre gré.

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