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Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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Paganel n’y tint plus! Un australien fort en géographie, cela l’émerveillait, et il embrassa Toliné sur les deux joues, ni plus ni moins que s’il eût été le révérend Paxton lui-même, un jour de distribution de prix. Paganel, cependant, aurait dû savoir que ce fait n’est pas rare dans les écoles australiennes. Les jeunes sauvages sont très aptes à saisir les sciences géographiques; ils y mordent volontiers, et montrent, au contraire, un esprit assez rebelle aux calculs.

Toliné, lui, n’avait rien compris aux caresses subites du savant. Lady Helena dut lui expliquer que Paganel était un célèbre géographe, et, au besoin, un professeur distingué.

«Un professeur de géographie! répondit Toliné. Oh! monsieur, interrogez-moi!

– T’interroger, mon garçon! dit Paganel, mais je ne demande pas mieux! J’allais même le faire sans ta permission. Je ne suis pas fâché de voir comment on enseigne la géographie à l’école normale de Melbourne!

– Et si Toliné allait vous en remontrer, Paganel! dit Mac Nabbs.

– Par exemple! s’écria le géographe, en remontrer au secrétaire de la société de géographie de France!»

Puis, assurant ses lunettes sur son nez, redressant sa haute taille, et prenant un ton grave, comme il convient à un professeur, il commença son interrogation.

«Élève Toliné, dit-il, levez-vous.»

Toliné, qui était debout, ne pouvait se lever davantage. Il attendit donc dans une posture modeste les questions du géographe.

«Élève Toliné, reprit Paganel, quelles sont les cinq parties du monde?

– L’Océanie, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique et l’Europe, répondit Toliné.

– Parfait. Parlons d’abord de l’Océanie, puisque nous y sommes en ce moment. Quelles sont ses principales divisions?

– Elle se divise en Polynésie, en Malaisie, en Micronésie et en Mégalésie. Ses principales îles sont l’Australie, qui appartient aux anglais, la Nouvelle Zélande, qui appartient aux anglais, la Tasmanie, qui appartient aux anglais, les îles Chatham, Auckland, Macquarie, Kermadec, Makin, Maraki, etc., qui appartiennent aux anglais.

– Bon, répondit Paganel, mais la Nouvelle Calédonie, les Sandwich, les Mendana, les Pomotou?

– Ce sont des îles placées sous le protectorat de la Grande-Bretagne.

– Comment! Sous le protectorat de la Grande-Bretagne! s’écria Paganel. Mais il me semble que la France, au contraire…

– La France! fit le petit garçon d’un air étonné.

– Tiens! Tiens! dit Paganel, voilà ce que l’on vous apprend à l’école normale de Melbourne?

– Oui, monsieur le professeur; est-ce que ce n’est pas bien?

– Si! Si! Parfaitement, répondit Paganel. Toute l’Océanie est aux anglais! C’est une affaire entendue! Continuons.»

Paganel avait un air demi-vexé, demi-surpris, qui faisait la joie du major.

L’interrogation continua.

«Passons à l’Asie, dit le géographe.

– L’Asie, répondit Toliné, est un pays immense.

Capitale: Calcutta. Villes principales: Bombay, Madras, Calicut, Aden, Malacca, Singapoor, Pegou, Colombo; îles Laquedives, îles Maldives, îles Chagos, etc., etc. Appartient aux anglais.

– Bon! Bon! élève Toliné. Et l’Afrique?

– L’Afrique renferme deux colonies principales: au sud, celle du Cap, avec Cape-Town pour capitale, et à l’ouest, les établissements anglais, ville principale: Sierra-Leone.

– Bien répondu! dit Paganel, qui commençait à prendre son parti de cette géographie anglo-fantaisiste, parfaitement enseigné! Quant à l’Algérie, au Maroc, à l’Égypte… Rayés des atlas britanniques! Je serais bien aise, maintenant, de parler un peu de l’Amérique!

– Elle se divise, reprit Toliné, en Amérique septentrionale et en Amérique méridionale. La première appartient aux anglais par le Canada, le Nouveau Brunswick, la Nouvelle écosse, et les États-Unis sous l’administration du gouverneur Johnson!

– Le gouverneur Johnson! s’écria Paganel, ce successeur du grand et bon Lincoln assassiné par un fou fanatique de l’esclavage! Parfait! on ne peut mieux. Et quant à l’Amérique du Sud, avec sa Guyane, ses Malouines, son archipel des Shetland, sa Géorgie, sa Jamaïque, sa Trinidad, etc., etc., elle appartient encore aux anglais! Ce n’est pas moi qui disputerai à ce sujet. Mais, par exemple, Toliné, je voudrais bien connaître ton opinion sur l’Europe, ou plutôt celle de tes professeurs?

– L’Europe? répondit Toliné, qui ne comprenait rien à l’animation du géographe.

– Oui! L’Europe! à qui appartient l’Europe?

– Mais l’Europe appartient aux anglais, répondit l’enfant d’un ton convaincu.

– Je m’en doute bien, reprit Paganel. Mais comment? Voilà ce que je désire savoir.

– Par l’Angleterre, l’écosse, l’Irlande, Malte, les îles Jersey et Guernesey, les îles Ioniennes, les Hébrides, les Shetland, les Orcades…

– Bien! Bien, Toliné, mais il y a d’autres états que tu oublies de mentionner, mon garçon!

– Lesquels? Monsieur, répondit l’enfant, qui ne se déconcertait pas.

– L’Espagne, la Russie, l’Autriche, la Prusse, la France?

– Ce sont des provinces et non des états, dit Toliné.

– Par exemple! s’écria Paganel, en arrachant ses lunettes de ses yeux.

– Sans doute, l’Espagne, capitale Gibraltar.

– Admirable! Parfait! Sublime! Et la France, car je suis français et je ne serais pas fâché d’apprendre à qui j’appartiens!

– La France, répondit tranquillement Toliné, c’est une province anglaise, chef-lieu Calais.

– Calais! s’écria Paganel. Comment! Tu crois que Calais appartient encore à l’Angleterre?

– Sans doute.

– Et que c’est le chef-lieu de la France?

– Oui, monsieur, et c’est là que réside le gouverneur, lord Napoléon…»

À ces derniers mots, Paganel éclata. Toliné ne savait que penser. On l’avait interrogé, il avait répondu de son mieux. Mais la singularité de ses réponses ne pouvait lui être imputée; il ne la soupçonnait même pas. Cependant, il ne paraissait point déconcerté, et il attendait gravement la fin de ces incompréhensibles ébats.

«Vous le voyez, dit en riant le major à Paganel. N’avais-je pas raison de prétendre que l’élève Toliné vous en remontrerait?

– Certes! Ami major, répliqua le géographe. Ah! Voilà comme on enseigne la géographie à Melbourne! Ils vont bien, les professeurs de l’école normale! L’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique, l’Océanie, le monde entier, tout aux anglais! Parbleu, avec cette éducation ingénieuse, je comprends que les indigènes se soumettent! Ah çà! Toliné, et la lune, mon garçon, est-ce qu’elle est anglaise aussi?

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