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Les Joyaux de la sorciere

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Les Joyaux de la sorciere
Название: Les Joyaux de la sorciere
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les Joyaux de la sorciere - читать бесплатно онлайн , автор Бенцони Жюльетта

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— Ce qu’il nous faut, décréta Adalbert après examen, c’est une corde solide et suffisamment longue pour pouvoir la passer autour de la ramure sommitale qui penche dans la bonne direction. L’un de nous se laisse descendre dans les jardins et l’autre reste sur place pour l’aider à remonter.

— Tu vois que j’avais raison de te dire que j’avais besoin de toi ? s’exclama Aldo. Ensemble on est imbattables et si tu es d’accord on sera là cette nuit !

Le goût du combat lui revenait d’un coup avec cette foi dans l’avenir qui, depuis quelques jours, lui faisait dangereusement faute. Sans pécher par trop d’optimisme, il pouvait envisager, à présent, de sortir du piège où il s’était fourré avec les honneurs de la guerre.

Ils reprirent la voiture mais au lieu de rentrer directement, Aldo indiqua le chemin menant à la crique Bascombe. Adalbert n’ignorant plus rien de ce qu’Aldo savait de Betty, il pouvait être profitable de le laisser courir sa chance auprès d’elle ? Avec les femmes d’un certain âge, Adalbert usait d’une méthode et même d’un charme bon enfant bien différent du sien propre et qui réussissait souvent beaucoup mieux. Mais quand le roadster s’arrêta en haut du chemin menant à la maisonnette de Betty, ils la virent assise sur la marche qu’Aldo n’avait qu’un instant partagée avec elle. Or elle n’y était pas seule : une jeune femme ou une jeune fille – si l’on s’en tenait aux bras et jambes nues dépassant d’une robe en cotonnade fleurie – se tenait à ses côtés et elles bavardaient avec animation. La tête de la visiteuse disparaissait complètement sous un large chapeau de paille destiné à la protéger du soleil. Chose extraordinaire, Betty semblait prendre plaisir à leur conversation et ceux qui l’observaient purent la voir sourire à plusieurs reprises.

Une amie sans doute. Ted n’avait-il pas laissé entendre qu’elle en possédait encore dans la population ? Peut-être une « fiancée » du malheureux Peter dont on disait qu’il était « simple » mais beau ? Aldo crut déceler une intimité entre les deux femmes et se sentit tout à coup gêné de les épier ainsi.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Adalbert devant le silence de son ami.

— On rentre. Cette jeune personne n’a certainement rien à nous apprendre et je ne nous vois pas suivre « discrètement » en voiture une simple bicyclette, ajouta Aldo en désignant celle qui était appuyée contre la maison. Puisqu’on a le temps on peut aller visiter le tailleur chinois. Ce sera toujours ça de fait…

— Cette histoire de mascarade ne m’emballe qu’à moitié, grogna Adalbert en redémarrant doucement.

— J’ai d’abord pensé comme toi mais à la réflexion c’est plutôt une bonne idée. Si l’on porte des masques, on peut aborder qui l’on veut en restant anonyme. Cela ouvre des perspectives.

— Avec qui veux-tu causer ? Avec Ricci ?

— Peut-être. Et pourquoi donc pas avec notre chère Hilary ? Dieu m’est témoin que je ne l’aime guère mais avons-nous le droit de la laisser courir à une mort certaine sans lever le petit doigt ? C’est une femme malgré tout.

— Je me demande si elle ne le sait pas, fit Adalbert songeur. Souviens-toi du soin avec lequel était monté son plan pour s’approprier les « sorts sacrés (21) » ? Telle que nous la connaissons, elle a dû prendre des renseignements avant de jeter son dévolu sur ce type.

— Possible… et même probable mais je préfère en avoir le cœur net.

— Tu sais où elle habite, je suppose ?

— Oui pourquoi ? Tu veux y aller faire un tour ?

— J’aimerais, oui. Il me semble que si, moi, je pouvais lui parler seul à seul, j’aurais peut-être plus de chance de la convaincre de renoncer que…

— … que moi dont elle a failli tuer la famille ? Autrement dit Lisa alors enceinte et les jumeaux ? J’ai évidemment toutes les raisons de la haïr et elle toutes les raisons de se méfier de moi. Prends la première rue à droite pour rejoindre Bellevue Avenue ! On va aux « Oaks ».

Patinée par le temps, solide comme son emblème, la propriété des Schwob ne revendiquait aucune ressemblance avec les modèles « historiques » des alentours. C’était seulement une grosse maison coloniale en pierres grises et fenêtres blanches avec un porche à quatre colonnes surmontées d’un fronton mais sa sévérité était adoucie par les nombreuses plantes grimpantes – rosiers blancs, clématites bleues qui couvraient ses murs et donnaient l’impression que le jardin – très fleuri à l’exception de l’inévitable pelouse ! – montait à l’assaut de la maison.

Quand Morosini et Vidal-Pellicorne s’en approchèrent, il y avait foule dans les allées et autour d’un pavillon de toile blanche rayée de jaune planté au milieu de l’herbe verte où de nombreuses tables juponnées de lin brodé étaient disposées. À l’entrée deux serviteurs en livrées blanches s’occupaient de vérifier les invitations des occupants d’une limousine grenat.

— Allons bon ! Une garden-party ! soupira Aldo. Ton entretien à cœur ouvert n’est pas pour aujourd’hui.

— On pourrait essayer d’entrer ?

— Sans invitation ou sans être accompagné, n’y compte pas ! Regarde plutôt les deux préposés à la grille ! Le charme de ce pays dit de la Liberté est que les cloisonnements y sont plus sévères que n’importe où. Tu veux essayer ?

— Bien sûr ! Qui ne risque rien…

La limousine roulant alors vers les garages, Adalbert engagea la Ford dans l’allée d’entrée et l’arrêta entre les deux préposés qui avec ensemble se penchèrent vers les portières.

— Vos invitations, Messieurs ?

— Nous venons d’arriver à Newport et nous n’en avons pas, dit Aldo avec toute l’autorité dont il était capable. Nous sommes des amis de Miss Forsythe et nous avons besoin de lui parler !

— Désolé, Monsieur, mais sans invitation vous n’entrerez pas.

Deux billets verts apparurent entre les doigts de Morosini :

— Ceci ne peut-il les remplacer ?

À sa surprise le visage de l’homme se ferma :

— Certainement pas, Monsieur. Veuillez faire demi-tour !

— Nous venons de vous dire que nous voulions parler à Miss Forsythe, relaya Adalbert. Que l’un de vous fasse au moins l’effort d’aller la prévenir. Nous sommes…

— Inutile ! Nos ordres sont formels : nous ne devons en aucun cas abandonner notre poste ni laisser entrer sans le carton bleu.

— Les ordres de qui ? De Monsieur Schwob ?

— Non. De Mr Ricci. C’est aujourd’hui son thé de fiançailles.

— Un thé ? fit Aldo dédaigneux. D’habitude on donne un dîner ? Ses affaires sont si mauvaises ?

— Non mais étant donné son veuvage relativement récent, il a décidé de faire les choses plus simplement et il ne reçoit que les intimes. Veuillez à présent circuler sans nous obliger à réclamer de l’aide.

Sans insister Adalbert fit reculer la voiture jusqu’à la route qu’il reprit en sens inverse :

— Je ne sais pas si tu as remarqué mais sous sa livrée à l’ancienne ce larbin avait un pistolet ?

— L’autre aussi ! Décidément Ricci tient à préserver son « intimité ». Il est vrai que quand on y admet quelque deux cents personnes on comprend que cela nécessite du monde. Il ne nous reste plus qu’à attendre le bal Belmont et, pour commencer, aller chez le Chinois !

— Et dès la nuit tombée, on retourne au Palazzo. Ricci ne va certainement pas rentrer se coucher à sept heures du soir !

La première partie du programme se déroula sans difficultés. On passa commande de deux costumes après quoi Aldo décida d’aller prendre le « thé » à la White Horse Tavern. Il n’avait pas revu Ted Mawes depuis que celui-ci l’avait autant dire fichu à la porte et il voulait prendre la température de l’aubergiste.

Il s’attendait à une réception impersonnelle, voire glaciale or il n’en fut rien. À peine eut-il fait choix d’une table à l’écart du bar que Ted lui-même repoussant la serveuse qui se présentait s’approcha en disant qu’il allait prendre la commande.

— Je suis content que vous soyez venu, dit-il, parce qu’il faut que je vous parle. Mais auparavant je dois vous demander de m’excuser pour l’autre jour. Mon attitude était indigne de moi et des traditions de la Tavern.

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