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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)

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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Название: Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Eh bien Juve, ils sont là.

— Je sais, j’occupais la chambre voisine, le 46.

Il avait l’air fort satisfait, le bon Juve, en annonçant à Fandor qu’il était depuis longtemps déjà au courant de ce que Fandor prétendait lui annoncer. Mais le journaliste ne se déconcertait pas pour si peu, et très heureux de l’effet qu’il produisait lui-même, il déclara :

— Eh bien, moi, Juve, j’habite la chambre 42.

Le policier, cette fois, était abasourdi.

— Ah par exemple, grogna-t-il, quel malheur que je ne l’aie pas su. Il y a longtemps que tu demeures là ?

Fandor haussa les épaules :

— Ma chambre est retenue depuis hier, mais à vrai dire, je ne l’occupe que depuis quelques instants.

— Écoute, mon petit, fit Juve, il ne s’agit pas de nous raconter des histoires incompréhensibles. Précise-moi ce que tu as fait, comment tu te trouves ici. Allez, grouille, Fandor, c’est urgent !

Au ton du policier le journaliste se rendait compte qu’il fallait être sérieux.

— Eh bien, fit-il, en deux mots, voici : hier après-midi, je quittais Vernon pour Le Havre, à la suite de Fernand Ricard. Je l’ai vu aller retenir une cabine à bord de l’ Aquitaine, et s’y installer. J’allais faire de même lorsque Ricard, profitant d’un moment d’inattention du personnel du bord, s’est subrepticement esquivé du paquebot. Je me suis attaché à ses traces, j’avais une fausse barbe, une vieille casquette, par hasard, dans ma poche, qui m’ont été bien utiles.

— Je le comprends, soupira Juve. Si j’avais eu de quoi me grimer, hier, j’eusse été plus tranquille. Mais, peu importe. Va toujours mon petit.

— Donc, poursuivit Fandor, Ricard, sitôt hors du paquebot est allé au télégraphe, j’ai vu par-dessus son épaule qu’il écrivait ceci :

Alice Ricard, restaurant gare d’Orsay, Paris. Pars pour Bordeaux, descends hôtelTerminus où je t’ai retenu chambre N° 44.

— Ce n’est pas possible, répliqua Juve, ce n’est pas Ricard qui a retenu cette chambre pour sa femme, alors que sa femme est avec…

Mais Fandor l’interrompit :

— Laissez-moi donc finir. Le renseignement était bon, et à peine Ricard avait-il lancé sa dépêche que je télégraphiais à mon tour à l’hôtel Terminusde Bordeaux :

Retenez-moi chambre 42.

— J’avais raison de procéder ainsi. Car, après avoir traîné pendant une heure dans les cafés de la ville, cet excellent Fernand partait pour la gare, et reprenait un train conduisant à Paris.

— Donc, articula Juve, l’histoire du suicide était une blague.

— Du suicide ? interrogeait Fandor. Qu’est-ce que cela signifie ?

— Rien, fit le policier, continue.

— Dès lors, c’est très simple, poursuivait Fandor. Nous arrivions à minuit à Paris. Ricard coucha dans un hôtel voisin de la gare. Moi aussi. Le lendemain matin, nous partions, l’un suivant l’autre, pour le quai d’Orsay où nous avons pris le train de Bordeaux, le train de jour, et nous voilà. Tandis que Ricard, il y a un quart d’heure, s’est fait conduire à la chambre de sa femme, on m’a installé avec tous les honneurs dus à un voyageur qui retient sa chambre d’avance, au numéro 46.

— Pardon, interrompit Juve, mais ça n’est pas Ricard, qui est en ce moment avec Alice.

Fandor le regarda stupéfait :

— Je vous jure bien que si ! déclara-t-il. Vous pensez bien que, sitôt dans ma chambre, je ne suis pas demeuré inactif. Un gros mur me séparait de celle d’Alice Ricard et, par bonheur, les deux pièces communiquaient par une porte. J’ai collé mon œil au trou de la serrure, et j’ai vu, parfaitement vu, Ricard allant et venant dans la pièce. Sauf votre respect, Juve, étant donné que les serrures sont très basses ici, j’avais l’œil à la hauteur de son nombril ou de son derrière, comme vous voudrez, et Ricard est vêtu avec une de ces élégances qui ne lui permettent point de passer inaperçu. Il a arboré un de ces complets, je ne vous dis que ça. À carreaux noirs et jaunes.

Juve était de plus en plus abasourdi.

— Pardon Fandor, fit-il, mais ce complet dont tu parles, c’est le vêtement que porte l’oncle Baraban ?

— Non, fit Fandor.

— Puisque je te dis que je l’ai vu, insistait-il, car moi, j’avais percé la cloison. À un mètre soixante environ, je ne voyais pas le nombril ni le derrière de Ricard, comme toi, mais je voyais parfaitement les épaules et la tête de l’oncle Baraban, sa grosse tête à cheveux blancs, à favoris.

— Ça, déclara Fandor, interloqué à son tour, c’est plus raide que de jouer au bouchon ! Je suis pourtant bien sûr qu’ils ne sont que deux dans la pièce.

— C’est bien mon avis.

— Alors, précisa Fandor, c’est Ricard qui est avec sa femme.

Juve ne se tenait pas pour battu :

— Et moi, je te dis que c’est Baraban, le vrai Baraban.

Les deux hommes s’étaient rapprochés de la chambre 44. Fandor allait frapper. Juve l’en empêcha, lui arrêtant le bras.

— Pas de blague, fit-il, un malheur est vite arrivé, et quelqu’un de résolu peut parfaitement sauter par la fenêtre, même lorsqu’on habite un premier étage au-dessus de l’entresol.

— Et surtout, précisa Fandor ironiquement, lorsqu’il y a un balcon devant cette fenêtre.

Le policier ne répondit rien, mais tira un passe-partout de sa poche.

Brusquement, il l’introduisit dans la serrure, ouvrit la porte. Juve et Fandor se précipitaient dans la pièce. Deux cris terrifiés les accueillirent.

Cependant le policier et le journaliste poussaient chacun une exclamation de triomphe.

— Ricard ! hurla Fandor.

Quant à Juve, il criait :

— Baraban !

Et l’événement était assez extraordinaire, en effet, car, si le personnage qui se trouvait avec Alice était bien tel que l’avait décrit Fandor, il répondait également au signalement que Juve venait d’en donner.

L’homme qui se trouvait avec Alice Ricard était vêtu d’un complet à carreaux noirs et jaunes, mais il avait une chevelure toute blanche, et de grands favoris blancs également.

La jeune femme, lorsque avaient surgi les deux hommes, était devenue livide, puis chancelante, elle se laissa tomber sur un fauteuil.

Quant à son extraordinaire compagnon, il demeura immobile, figé sur place, abasourdi. .

En l’espace d’une seconde, cependant, Juve et Fandor s’étaient précipités sur lui. Tandis que le journaliste lui empoignait les mains, Juve, sans vergogne, le prenait aux cheveux.

Or, la chevelure lui restait aux mains, les favoris s’arrachaient également. Sous la perruque blanche, sous la fausse barbe, apparurent les traits de Fernand Ricard.

Cinq minutes après, Alice Ricard et son mari étaient assis l’un en face de l’autre, les menottes aux mains. Fandor s’était un peu écarté, il regardait avec ébahissement Juve qui se livrait à une besogne singulière.

L’arrestation s’était effectuée pour ainsi dire instantanément, et, au cours de cette opération violente, les quatre personnages n’avaient pas échangé une parole. Juve, désormais impassible, s’était agenouillé sur le plancher. Il avait sorti son carnet de sa poche, un mètre souple, et il prenait des mesures très minutieuses sur les bottines de Fernand Ricard qui le regardait faire avec stupéfaction.

Fandor pensait, réprimant une violente envie de rire :

« On dirait qu’il va solliciter une commande de chaussures. »

Le journaliste, toujours gouailleur, poursuivait :

« Non, il lui prend mesure d’un costume, maintenant. »

Juve, en effet, avait fait un signe à son prisonnier, et, docilement, Fernand Ricard s’était levé. Le policier alors, à la manière d’un tailleur, releva les mesures du mari d’Alice. Il prenait sa largeur d’épaules, la hauteur de son pantalon, son tour de taille. Lorsqu’il eut fini de noter ces chiffres, l’inspecteur de la Sûreté les compara avec d’autres chiffres inscrits sur son calepin.

Au fur et à mesure qu’il procédait ainsi, son visage devenait rayonnant.

Enfin, lorsqu’il eut terminé, Juve se tourna vers Fandor et lui déclara simplement :

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