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Lagent secret (Секретный агент)

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Lagent secret (Секретный агент)
Название: Lagent secret (Секретный агент)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Lagent secret (Секретный агент) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Très calme, l’agent Michel eut un geste d’incompréhension :

— Ça, je ne sais pas, dit-il : je ne peux vous affirmer qu’une chose, chef, c’est que vous et votre prisonnière, vous êtes les seuls que j’aie laissé passer…

— Moi et ma prisonnière ?…

De quelle prisonnière lui parlait Michel ?

— Mais sans doute, reprit Michel… voyons chef, je ne rêve pas ? vous êtes venu il y a dix minutes, ici, vous m’avez dit : « Ne bougez pas, Michel ! laissez-moi passer ! je suis Juve… j’emmène cette femme au poste et je reviens… »

Juve en entendant ces mots baissa la tête, accablé.

— J’étais grimé, n’est-ce pas ? demanda-t-il enfin.

— Oui ! vous aviez pris votre costume de Vagualame…

— C’était le vrai Vagualame ! hurla-t-il ! ce n’était pas moi déguisé en Vagualame… comme vous l’avez cru, Michel, c’était Vagualame en personne ! Je vous dis que c’est Vagualame lui-même que vous avez laissé échapper.

— Alors, chef ?

— Alors, mon pauvre Michel, que voulez-vous que je vous dise ? Vous n’y êtes pour rien.

Juve qui se rendait compte du chagrin de son subordonné, l’ayant pris familièrement sous le bras, calmait Michel, cependant que tous deux, mélancoliques, marchaient le long de la rue Monge, à la tête de la petite colonne d’agents de la Sûreté qui, tête basse, ne comprenait pas exactement ce qui s’était passé, sinon que Juve avait fait buisson creux.

Juve, toutefois, gardait un faible espoir :

— À propos, Michel, dites-moi, vous n’avez surpris aucune conversation suspecte ? Cette M meSophie n’a rien dit d’intéressant ?…

L’agent Michel secoua la tête :

— Rien du tout, chef !…

— Vos agents ne se doutent de rien ? Ils ne savent pas qui nous poursuivons ?

— Oh ! figurez-vous, monsieur l’inspecteur, dit Michel, qu’ils sont à cent lieues de supposer qu’ils marchaient ce soir sur les traces de Fantômas !… Cet après-midi, il y a eu une plainte déposée à la Sûreté à propos du vol d’un ours commis à la foire du Trône… ils sont persuadés que c’est à ça qu’ils doivent la perquisition de cette nuit… et cela d’autant plus que justement l’un de mes hommes qui habite Sceaux, quelques minutes avant le début de notre expédition, racontait que son frère, voiturier là-bas, a été chargé d’aller dans cinq jours, avec deux chevaux, prendre à cinq heures du matin, sur la route de Robinson, une roulotte qu’il doit conduire à vingt kilomètres de là… Ce rendez-vous lui a paru bizarre…

Juve, soudain parut fort intéressé…

30 – FANDOR N’EST PLUS FANDOR

Le journaliste trépignait sur sa chaise :

— Enfin, s’écria-t-il, vous n’allez quand même pas prétendre, mon commandant, que je ne suis pas Jérôme Fandor ?

L’entrevue durait déjà depuis une heure et ne ressemblait en rien à celle qui, six jours auparavant, avait affecté les allures d’une scène de vaudeville. Six jours en effet s’étaient écoulés depuis le moment où le commandant Dumoulin avait découvert qu’il y avait au Cherche-Midi non pas un seul, mais deux caporaux Vinson, dont un mort, assassiné d’un mystérieux coup de feu. Depuis, le reporter était resté dans la cellule vingt-sept, rigoureusement au secret.

La seule distraction de Fandor, si toutefois c’en était une, était de passer chaque après-midi de longues heures épuisantes dans le cabinet du commandant Dumoulin, faisant fonction de rapporteur, et de discuter avec l’officier de la ténébreuse intrigue dont il était la victime.

Au début des interrogatoires, le commandant Dumoulin s’efforçait généralement de rester calme, pondéré, logique, mais peu à peu son naturel reprenait le dessus, partait au galop et s’emballait.

… Fandor, pour la vingtième fois, avait crié son identité et l’officier, tapotant de la main son dossier, répondait :

— Évidemment… évidemment… ne me faites pas dire ce que je ne pense pas… Je reconnais, Fandor, que vous êtes bien Jérôme Fandor, exerçant la profession de journaliste – puisqu’il paraît que c’est une profession. Mais la question n’est pas là, le problème que je dois élucider en ma qualité de commissaire du gouvernement chargé de l’instruction de cette affaire est de savoir quand et à quel moment précis le nommé Fandor s’est changé en caporal Vinson ?

— Je vous l’ai déjà dit, mon commandant, relisez ma déposition d’avant-hier. Je vais recommencer :

« Le dimanche 13 novembre, à 5 heures du soir, à mon domicile, rue Richer, je recevais la visite d’un militaire que je ne connaissais pas. Il déclara s’appeler Vinson et m’informa qu’il était engrené dans des affaires d’espionnage, qu’il le regrettait et que ne pouvant s’en retirer il allait se tuer.

« Désireux, d’une part, de permettre à ce malheureux de se réhabiliter un jour, désireux, d’autre part, d’entrer en contact avec la bande d’espions dont il dépendait, j’imaginai de prendre sa personnalité et de profiter de son changement de garnison, de son envoi dans un nouveau régiment où il n’était pas connu pour y aller en son lieu et place. C’est dans ces conditions que je suis parti huit jours après, le dimanche vingt novembre, pour Verdun. »

— Vous prétendez donc, observa le commandant Dumoulin, n’avoir pris la personnalité de Vinson qu’à partir de cette date ?

— Je le prétends en effet, mon commandant.

— Mais, monsieur, s’écria celui-ci, c’est là toute l’affaire et c’est ce qu’il importe de prouver.

— La chose n’est pas difficile. J’ai de nombreux alibis à l’appui de mon affirmation…

— Les alibis !.. les alibis !… s’écria-t-il, vous en venez toujours là, je vous demande un peu, qu’est-ce que cela prouve, les alibis ?…

— La vérité ! mon commandant, car il n’y a pas d’être humain au monde, que je sache, qui possède le don d’ubiquité… quand je suis à Paris, je ne suis pas à Châlons ou à Verdun et réciproquement…

— Peuh ! fit-il, avec des gaillards de votre espèce qui se déguisent perpétuellement et changent de tête comme je change de faux-col, peut-on jamais savoir ?… Fandor…

— Mon commandant ?

— Le mardi vingt-neuf novembre, vous étiez bien dans la peau de Vinson, n’est-ce pas ?

— Oui, mon commandant.

— Eh bien, poursuivit celui-ci triomphalement, ce même mardi vingt-neuf novembre, vous étiez aussi sous les traits de Jérôme Fandor au bal de l’Élysée. Ainsi vous voyez…

— Pardon, mon commandant, rétorqua le journaliste, j’avais une permission de vingt-quatre heures, une permission régulière…

— Ah ! n’en parlons pas de ces permissions. Dieu sait avec quelle facilité, vous autres espions, vous parvenez à vous les faire accorder… Au surplus, déclara-t-il, il y a quelque chose de bien plus grave dans votre cas.

— Quoi donc, grand Dieu ?

— Nous en parlerons tout à l’heure… car auparavant nous allons procéder à la confrontation que vous avez désirée… Lieutenant Servin, ajouta-t-il, voyez si les témoins sont là ?…

Jérôme Fandor tressaillit.

Cédant aux instances du journaliste, Dumoulin avait convoqué deux hommes remplissant les fonctions de plantons à la Place de Châlons : ils avaient vécu aux côtés du véritable Vinson.

Deux soldats furent introduits.

D’un ton rogue, Dumoulin interrogea :

— Hiloire ?

— Présent, mon commandant.

— Comment vous appelez-vous ?…

Le soldat écarquilla les yeux et croyant qu’il s’agissait de donner son prénom, déclara en balbutiant :

— Justinien.

— Quoi, grommela le commandant qui fronçait les sourcils, vous ne vous appelez pas Hiloire ?

Déjà l’homme perdait pied, il esquissa quelques explications confuses : il s’appelait à la fois Hiloire et Justinien. Hiloire étant son nom de famille et Justinien son nom de baptême.

— Bon, déclara le commandant qui procéda ensuite à l’interrogatoire d’identité du deuxième troupier, Tarbottin (Nicodème).

L’officier pour simplifier la procédure les questionnait ensemble :

— Vous êtes bien soldats de 2 eclasse au 213 ede ligne et remplissez les fonctions de plantons d’état-major ?

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