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Un Heros De Notre Temps – Le Demon

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Un Heros De Notre Temps – Le Demon
Название: Un Heros De Notre Temps – Le Demon
Дата добавления: 16 январь 2020
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Un Heros De Notre Temps – Le Demon - читать бесплатно онлайн , автор Lermontov Mikhail Iourievitch

Un h?ros de notre temps est constitu? de cinq r?cits. Dans le premier texte, B?la, un vieil officier, Maximitch, conte les aventures de Petchorin qui enleva B?la, la fille d'un prince tartare. Dans le second texte, le narrateur et Maximitch croisent Petchorin en route vers la Perse. C'est l'occasion pour le narrateur de r?cup?rer des extraits du journal tenu par Petchorin. Ayant appris la mort de P?tchorin, le narrateur publie ces extraits qui constituent les trois textes suivants: Taman, une histoire de contrebandiers, La Princesse Marie, dans lequelle le h?ros s?duit deux femmes, ce qui le conduit ? se battre en duel, et enfin Le Fataliste, o? le h?ros s'interroge sur la force de la destin?e.

Le D?mon est l'histoire du d?mon qui, survolant le Caucase, s'?prend d'une jeune fille, Tamara, qui attend son fianc?. Celui-ci n'arrivera jamais. Tamara se r?fugie ans un monast?re, mais le d?mon la poursuit, et sa vision hante les pens?es de la jeune fille.

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Elle se tourna vers moi, pâle comme un marbre; ses yeux seuls brillaient d’un éclat admirable:

– Je vous déteste, dit-elle.

Je la remerciai, la saluai avec respect et sortis.

Une heure après, un courrier à trois chevaux m’emportait de Kislovodsk. À quelques verstes d’Exentuki, je reconnus près de la route le cadavre de mon brave cheval. La selle avait été enlevée, probablement par quelque Cosaque, et sur son dos, à la place de la selle, s’étaient installés deux corbeaux. Je me détournai en soupirant.

Et maintenant, dans cette forteresse où je m’ennuie, je songe souvent au passé et je me demande pourquoi je n’ai pas eu l’envie d’entrer dans ce sentier que la destinée m’ouvrait et où m’attendaient de douces joies et de calmes émotions?… Non! Je n’aurais pu me faire longtemps à ce sort! Je suis comme un matelot qui est né et a grandi sur le pont d’un corsaire errant. Son âme est habituée à vivre au milieu des orages et des luttes; revenu au port il s’ennuie et languit, malgré les bocages ombreux qui l’invitent doucement à rester et le soleil tiède qui le réchauffe. Il erre tout le jour sur le sable du rivage, n’écoutant que le monotone murmure des flots qui s’agitent et ne regardant que les lointains brumeux.

Il a aperçu là-bas, sur la ligne pâle où se confondent le gouffre bleuâtre et les nuages gris, il a aperçu la voile tant désirée: elle ressemble à l’aile d’un goéland rasant l’écume sur les galets, et s’avance tranquillement vers le port désert.

III LE FATALISTE

Il m’arrivait quelquefois de passer quinze jours dans un village cosaque, placé sur le flanc gauche de l’armée; là se trouvait un bataillon d’infanterie. Les officiers se réunissaient le soir alternativement chez l’un ou chez l’autre et jouaient aux cartes.

Un soir, ennuyés du boston et jetant les cartes sur la table, nous restâmes très longtemps chez le major S… La conversation, contrairement à l’ordinaire, devint très intéressante. On disait que la croyance mahométane, qui veut que la destinée de l’homme soit écrite aux cieux, trouvait parmi nous beaucoup d’adeptes. Chacun racontait divers faits extraordinaires pour ou contre.

– Tout cela, messieurs, ne prouve rien, dit le vieux major: Sans doute aucun d’entre vous n’a été témoin de ces événements étranges qui confirment une opinion.

– Effectivement, aucun de nous, dirent la plupart. Mais nous avons entendu des hommes dignes de foi…

– Tout cela n’est qu’absurdité! dit quelqu’un: où sont les hommes dignes de foi qui ont vu le livre sur lequel est écrite l’heure de notre mort?… Et si, réellement, la prédestination existe, pourquoi la volonté et la raison nous ont-elles été données?… Pourquoi devons-nous rendre compte de nos actions?»

À ce moment un officier, assis dans un coin de la chambre, se leva et s’avança lentement vers la table, en jetant tout autour des regards tranquilles et fiers. Il était Serbe de naissance, comme l’indiquait évidemment son nom.

L’extérieur du lieutenant Voulitch répondait tout à fait à son caractère. Sa taille était haute, la couleur de son visage, basanée, ses cheveux bruns, ses yeux noirs et pénétrants, son nez grand, mais bien fait, privilège de sa nation; un sourire froid et triste errait sans cesse sur ses lèvres. Tout cela s’accordait pour le présenter comme un être particulier, incapable de partager les pensées et les passions de ceux que le sort lui avait donnés pour compagnons.

Il était brave, discutait peu, mais vivement, et ne confiait à personne ses secrets de famille ainsi que ceux de son âme. Il ne buvait presque pas de vin. Quant aux jeunes filles cosaques dont le charme est difficile à comprendre pour celui qui ne les a jamais vues, il ne leur faisait jamais la cour. On disait cependant, que la femme du colonel n’était pas indifférente à son regard plein d’expression; mais il se fâchait réellement, lorsqu’on faisait quelque allusion à cela.

Il n’y avait qu’une passion dont il ne se cachait point: c’était la passion du jeu. Devant un tapis vert, il oubliait tout et perdait habituellement; mais sa mauvaise chance continuelle excitait son entêtement. On racontait que pendant une nuit d’expédition où il jouait sur son oreiller et était assez favorisé par la chance, tout à coup des coups de feu retentirent; on battit l’alarme et tous s’élancèrent et coururent aux armes: «Faites la banque!» cria Voulitch sans se lever, à un des pontes les plus ardents. «Va pour le sept; répondit celui-ci en s’enfuyant. Malgré l’alerte générale, Voulitch tailla le coup et donna la carte.

Lorsqu’il parut sur la ligne, une fusillade nourrie était engagée. Voulitch ne s’occupait ni des balles, ni des sabres circassiens, et ne cherchait que son heureux ponte.

Le sept est sorti! lui cria-t-il en l’apercevant enfin sur la ligne des tirailleurs, qui commençaient à débusquer l’ennemi du bois; et s’étant rapproché de lui, il tira sa bourse; puis, malgré le combat et l’inopportunité du moment, il paya son adversaire. Après avoir rempli ce devoir désagréable, il se jeta en avant, entraînant derrière lui ses soldats et jusqu’à la fin de l’affaire, il fit le coup de feu contre les Circassiens, avec le plus grand sang-froid.

Lorsque le lieutenant Voulitch s’approcha de la table, tous se turent attendant de lui quelque originale sortie.

«Messieurs, dit-il: (sa voix était calme, quoique le ton en fût plus bas qu’à l’ordinaire), Messieurs, à quoi aboutissent ces vaines discussions? Voulez-vous expérimenter la chose? Je vous offre d’essayer sur moi. Un homme peut-il volontairement disposer de sa vie? Ou le moment fatal est-il fixé d’avance pour chacun de nous?… À qui plaît-il de l’expérimenter?

– Pas à moi! Pas à moi? s’écria-t-on de tous côtés.

– Voilà un original!… que lui passe-t-il par la tête!…

– Je propose un pari, dis-je alors en plaisantant.

– Lequel?

– Je soutiens qu’il n’y a pas de prédestination, ajoutai-je en jetant sur la table vingt ducats, tout ce que j’avais dans ma poche.

– Je tiens le pari, répondit Voulitch d’une voix grave. Major, vous serez juge. Voici quinze ducats; vous me devez les cinq autres; faites moi l’amitié de les ajouter à ceux-ci.

– Bien! dit le major, seulement je ne comprends pas bien en quoi consiste la chose, et comment vous établirez la discussion?…

Voulitch entra dans la chambre à coucher du major; nous le suivîmes. Il s’approcha du mur sur lequel étaient appendues des armes, et décrocha de son clou un des pistolets d’ordonnance. Nous ne le comprenions pas encore; mais lorsqu’il releva le chien et versa de la poudre dans le bassinet, beaucoup se récrièrent malgré eux et lui saisirent le bras.

– Que veux-tu faire? écoute, c’est une folie! lui dirent-ils.

– Messieurs, reprit-il lentement, en débarrassant son bras, à qui plaît-il de payer pour moi vingt ducats?

Tous se turent et s’éloignèrent.

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