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La Dame de Monsoreau Tome III

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La Dame de Monsoreau Tome III
Название: La Dame de Monsoreau Tome III
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Dame de Monsoreau Tome III - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Le dimanche gras de l'ann?e 1578, apr?s la f?te du populaire, et tandis que s'?teignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journ?e, commen?ait une f?te splendide dans le magnifique h?tel que venait de se faire b?tir, de l'autre c?t? de l'eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alli?e ? la royaut? de France, marchait l'?gale des familles princi?res. Cette f?te particuli?re, qui succ?dait ? la f?te publique, avait pour but de c?l?brer les noces de Fran?ois d'Epinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l'un des favoris les plus intimes, avec Jeanne de Coss?-Brissac, fille du mar?chal de France de ce nom. Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti ? grand-peine au mariage, avait paru au festin avec un visage s?v?re qui n'avait rien d'appropri? ? la circonstance …' 'La Dame de Monsoreau' est, ? la suite de 'La Reine Margot', le deuxi?me volet du somptueux ensemble historique que Dumas ?crivit sur la Renaissance.

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– Ma foi, monseigneur, si l'on répétait au roi tout ce qui se dit à Paris, Sa Majesté n'aurait pas assez de ses deux oreilles.

– Que se dit-il donc à Paris, monsieur? dit le prince en se retournant vers le comte aussi vivement que si un serpent l'eût piqué.

Monsoreau vit que, tout doucement, la conversation avait pris une tournure un peu trop sérieuse pour un convalescent n'ayant pas encore toute liberté d'agir. Il calma la colère qui bouillonnait au fond de son âme, et, prenant un visage indifférent:

– Que sais-je, moi, pauvre paralytique? dit-il. Les événements passent, et j'en aperçois à peine l'ombre. Si le roi est dépité de me voir si mal faire son service, il a tort.

– Comment cela?

– Sans doute; mon accident…

– Eh bien?

– Vient un peu de sa faute.

– Expliquez-vous.

– Dame! M. de Saint-Luc, qui m'a donné ce coup d'épée, n'est-il pas des plus chers amis du roi? C'est le roi qui lui a montré la botte secrète à l'aide de laquelle il m'a troué la poitrine, et rien ne me dit même que ce ne soit pas le roi qui me l'ait tout doucement dépêché.

Le duc d'Anjou fit presque un signe d'approbation.

– Vous avez raison, dit-il; mais enfin le roi est le roi.

– Jusqu'à ce qu'il ne le soit plus, n'est-ce pas? dit Monsoreau.

Le duc tressaillit.

– À propos, dit-il, madame de Monsoreau ne loge-t-elle donc pas ici?

– Monseigneur, elle est malade en ce moment; sans quoi elle serait déjà venue vous présenter ses très humbles hommages.

– Malade? Pauvre femme!

– Oui, monseigneur.

– Le chagrin de vous avoir vu souffrir?

– D'abord; puis la fatigue de cette translation.

– Espérons que l'indisposition sera de courte durée, mon cher comte. Vous avez un médecin si habile!

Et il leva le siège.

– Le fait est, dit Monsoreau, que ce cher Remy m'a admirablement soigné.

– Mais c'est le médecin de Bussy que vous me nommez là.

– Le comte me l'a donné en effet, monseigneur.

– Vous êtes donc très lié avec Bussy?

– C'est mon meilleur, je devrais même dire c'est mon seul ami, répondit froidement Monsoreau.

– Adieu, comte, dit le prince en soulevant la portière de damas.

Au même instant, et comme il passait la tête sous la tapisserie, il crut voir comme un bout de robe s'effacer dans la chambre voisine, et Bussy apparut tout à coup à son poste au milieu du corridor.

Le soupçon grandit chez le duc.

– Nous partons, dit-il à Bussy.

Bussy, sans répondre, descendit aussitôt pour donner à l'escorte l'ordre de se préparer, mais peut-être bien aussi pour cacher sa rougeur au prince.

Le duc, resté seul sur le palier, essaya de pénétrer dans le corridor où il avait vu disparaître la robe de soie.

Mais, en se retournant, il remarqua que Monsoreau l'avait suivi et se tenait debout, pâle et appuyé au chambranle, sur le seuil de la porte.

– Votre Altesse se trompe de chemin, dit froidement le comte.

– C'est vrai, balbutia le duc, merci.

Et il descendit, la rage dans le cœur.

Pendant toute la route, qui était longue cependant, Bussy et lui n'échangèrent pas une seule parole.

Bussy quitta le duc à la porte de son hôtel.

Lorsque le duc fut rentré et seul dans son cabinet, Aurilly s'y glissa mystérieusement.

– Eh bien, dit le duc en l'apercevant, je suis bafoué par le mari.

– Et peut-être aussi par l'amant, monseigneur, dit le musicien.

– Que dis-tu?

– La vérité, Altesse.

– Achève alors.

– Écoutez, monseigneur, j'espère que vous me pardonnerez, car c'était pour le service de Votre Altesse.

– Va, c'est convenu, je te pardonne d'avance.

– Eh bien, j'ai guetté sous un hangar après que vous fûtes monté.

– Ah! ah! et qu'as-tu vu?

– J'ai vu paraître une robe de femme, j'ai vu cette femme se pencher, j'ai vu deux bras se nouer autour de son cou; et, comme mon oreille est exercée, j'ai entendu fort distinctement le bruit d'un long et tendre baiser.

– Mais quel était l'homme? demanda le duc. L'as-tu reconnu, lui?

– Je ne puis reconnaître des bras, dit Aurilly. Les gants n'ont pas de visage, monseigneur.

– Oui, mais on peut reconnaître des gants.

– En effet, il m'a semblé… dit Aurilly.

– Que tu les reconnaissais, n'est-ce pas? Allons donc!

– Mais ce n'est qu'une présomption.

– N'importe, dis toujours.

– Eh bien, monseigneur, il m'a semblé que c'étaient les gants de M. de Bussy.

– Des gants de buffle brodés d'or, n'est-ce pas? s'écria le duc, aux yeux duquel disparut tout à coup le nuage qui voilait la vérité.

– De buffle, brodés d'or; oui, monseigneur, c'est cela, répéta Aurilly.

– Ah! Bussy! oui, Bussy! c'est Bussy! s'écria de nouveau le duc; aveugle que j'étais! ou plutôt, non, je n'étais pas aveugle. Seulement, je ne pouvais croire à tant d'audace.

– Prenez-y garde, dit Aurilly, il me semble que Votre Altesse parle bien haut.

– Bussy! répéta encore une fois le duc, se rappelant mille circonstances qui avaient passé inaperçues, et qui, maintenant, repassaient grandissantes devant ses yeux.

– Cependant, monseigneur, dit Aurilly, il ne faudrait pas croire trop légèrement; ne pouvait-il y avoir un homme caché dans la chambre de madame de Monsoreau?

– Oui, sans doute; mais Bussy, Bussy, qui était dans le corridor, l'aurait vu, cet homme.

– C'est vrai, monseigneur.

– Et puis, les gants, les gants.

– C'est encore vrai; et puis, outre le bruit du baiser, j'ai encore entendu…

– Quoi?

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