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La Dame de Monsoreau Tome II

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La Dame de Monsoreau Tome II
Название: La Dame de Monsoreau Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Dame de Monsoreau Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Le dimanche gras de l'ann?e 1578, apr?s la f?te du populaire, et tandis que s'?teignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journ?e, commen?ait une f?te splendide dans le magnifique h?tel que venait de se faire b?tir, de l'autre c?t? de l'eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alli?e ? la royaut? de France, marchait l'?gale des familles princi?res. Cette f?te particuli?re, qui succ?dait ? la f?te publique, avait pour but de c?l?brer les noces de Fran?ois d'Epinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l'un des favoris les plus intimes, avec Jeanne de Coss?-Brissac, fille du mar?chal de France de ce nom. Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti ? grand-peine au mariage, avait paru au festin avec un visage s?v?re qui n'avait rien d'appropri? ? la circonstance …' 'La Dame de Monsoreau' est, ? la suite de 'La Reine Margot', le deuxi?me volet du somptueux ensemble historique que Dumas ?crivit sur la Renaissance.

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– Et quand cela, sire? demanda le duc.

– Demain.

Et, en prononçant ce dernier mot, il divisa habilement son sourire. Le duc de Guise en eut la première partie, le duc d'Anjou la seconde.

Ce dernier allait se retirer avec la cour, mais, au premier pas qu'il fit dans cette intention:

– Restez, mon frère, dit Henri, j'ai à vous parler.

Le duc de Guise appuya un instant sa main sur son front comme pour y comprimer un monde de pensées, et partit avec toute sa suite, qui se perdit sous les voûtes.

Un instant après on entendit les cris de la foule qui saluait sa sortie du Louvre, comme elle avait salué son entrée.

Chicot ronflait toujours, mais nous n'oserions pas répondre qu'il dormait.

XIII Castor et Pollux.

Le roi avait congédié tous les favoris, en même temps qu'il retenait son frère.

Le duc d'Anjou, qui, pendant toute la scène précédente, avait réussi à conserver l'attitude d'un homme indifférent, excepté aux yeux de Chicot et du duc de Guise, accepta sans défiance l'invitation de Henri. Il n'avait aucune connaissance de ce coup d'œil que le Gascon lui avait fait envoyer par le roi, et qui avait surpris son doigt indiscret trop près de ses lèvres.

– Mon frère, dit Henri après s'être assuré qu'à l'exception de Chicot personne n'était resté dans le cabinet et en marchant à grands pas de la porte à la fenêtre, savez-vous que je suis un prince bien heureux?

– Sire, dit le duc, le bonheur de Votre Majesté, si véritablement Votre Majesté se trouve heureuse, n'est qu'une récompense que le ciel doit à ses mérites.

Henri regarda son frère.

– Oui, bien heureux, reprit-il; car, lorsque les grandes idées ne me viennent pas, à moi, elles viennent à ceux qui m'entourent. Or c'est une grande idée que celle que vient d'avoir mon cousin de Guise.

Le duc s'inclina en signe d'assentiment.

Chicot ouvrit un œil, comme s'il n'entendait pas si bien les deux yeux fermés, et comme s'il avait besoin de voir le visage du roi pour mieux comprendre ses paroles.

– En effet, continua Henri, réunir sous une même bannière tous les catholiques, faire du royaume l'Église, armer ainsi, sans en avoir l'air, toute la France, depuis Calais jusqu'au Languedoc, depuis la Bretagne jusqu'à la Bourgogne, de manière que j'aie toujours une armée prête à marcher contre l'Anglais, le Flamand ou l'Espagnol, sans que jamais le Flamand, l'Espagnol ni l'Anglais puissent s'en alarmer, savez-vous, François, que c'est là une magnifique pensée?

– N'est-ce pas, sire? dit le duc d'Anjou enchanté de voir que son frère abondait dans les vues du duc de Guise, son allié.

– Oui, et j'avoue que je me sens porté de tout mon cœur à récompenser largement l'auteur d'un si beau projet.

Chicot ouvrit les deux yeux; mais il les referma aussitôt: il venait de surprendre sur la figure du roi un de ces imperceptibles sourires, visibles pour lui seul qui connaissait son Henri mieux que personne, et ce sourire lui suffisait.

– Oui, continua le roi, je le répète, un tel projet mérite récompense, et je ferai tout pour celui qui l'a conçu; est-ce véritablement le duc de Guise, François, qui est le père de cette belle idée, ou plutôt de cette belle œuvre? car l'œuvre est commencée, n'est-ce pas, mon frère?

Le duc d'Anjou fit signe qu'effectivement la chose avait reçu un commencement d'exécution.

– De mieux en mieux, reprit le roi. J'avais dit que j'étais un prince bien heureux, j'aurais dû dire trop heureux, François, puisque, non seulement ces idées viennent à mes proches, mais encore que, dans leur empressement à être utiles à leur roi et à leur parent, ils exécutent ces idées; mais je vous ai déjà demandé, mon cher François, dit Henri en posant sa main sur l'épaule de son frère, je vous ai déjà demandé si c'était bien à mon cousin de Guise que je devais être reconnaissant de cette royale pensée.

– Non, sire, M. le cardinal de Lorraine l'avait déjà eue il y a plus de vingt ans, et la Saint-Barthélemy seule en a empêché l'exécution, on plutôt momentanément en a rendu l'exécution inutile.

– Ah! quel malheur que le cardinal de Lorraine soit mort! dit Henri, je l'aurais fait papéfier à la mort de Sa Sainteté Grégoire XIII; mais il n'en est pas moins vrai, continua Henri avec cette admirable bonhomie qui faisait de lui le premier comédien de son royaume, il n'en est pas moins vrai que son neveu a hérité de l'idée et l'a fait fructifier. Malheureusement je ne peux pas le faire pape, lui; mais je le ferai… Qu'est-ce que je pourrais donc le faire qu'il ne fût pas, François?

– Sire, dit François complètement trompé aux paroles de son frère, vous vous exagérez les mérites de votre cousin; l'idée n'est qu'un héritage, comme je vous l'ai déjà dit, et un homme l'a fort aidé à cultiver cet héritage.

– Son frère le cardinal, n'est-ce pas?

– Sans doute, il s'en est occupé; mais ce n'est point lui encore.

– C'est donc Mayenne?

– Oh! sire, dit le duc, vous lui faites trop d'honneur.

– C'est vrai. Comment supposer qu'une idée politique vînt à un pareil boucher? Mais à qui donc dois-je être reconnaissant de cette aide donnée à mon cousin de Guise, François?

– À moi, sire, dit le duc.

– À vous! fit Henri, comme s'il était au comble de l'étonnement.

Chicot rouvrit un œil.

Le duc s'inclina.

– Comment! dit Henri, quand je voyais tout le monde déchaîné contre moi, les prédicateurs contre mes vices, les poètes et les faiseurs de pasquils contre mes ridicules, les docteurs en politique contre mes fautes; tandis que mes amis riaient de mon impuissance; tandis que la situation était devenue si perplexe, que je maigrissais à vue d'œil et faisais des cheveux blancs chaque jour, une idée pareille vous est venue, François? à vous que, je dois l'avouer (tenez, l'homme est faible et les rois sont aveugles), à vous que je ne regardais pas toujours comme mon ami! Ah! François, que je suis coupable!

Et Henri, attendri jusqu'aux larmes, tendit la main à son frère.

Chicot rouvrit les deux yeux.

– Oh! mais, continua Henri, c'est que l'idée est triomphante. Ne pouvant lever d'impôts ni lever de troupes sans faire crier; ne pouvant me promener, dormir ni aimer sans faire rire, voilà que l'idée de M. de Guise, ou plutôt la vôtre, mon frère, me donne à la fois armée, argent, amis et repos. Maintenant, pour que ce repos dure, François, une seule chose est nécessaire.

– Laquelle?

– Mon cousin a parlé tout à l'heure de donner un chef à tout ce grand mouvement.

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