-->

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta, Z?vaco Michel-- . Жанр: Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta
Название: Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta
Автор: Z?vaco Michel
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 237
Читать онлайн

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta читать книгу онлайн

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta - читать бесплатно онлайн , автор Z?vaco Michel

1590. ? Rome, Fausta, apr?s avoir mis au monde le fils de Pardaillan, b?n?ficie de la gr?ce du pape Sixte Quint, qui se pr?pare ? intervenir aupr?s du roi d'Espagne Philippe II dans le conflit qui l'oppose ? Henri IV roi de France. Fausta est investie d'une mission aupr?s de Philippe II: lui faire part d'un document secret par lequel le roi de France Henri III reconnaissait formellement Philippe II comme son successeur l?gitime sur le tr?ne de France. En France, le chevalier de Pardaillan est investi par Henri IV, absorb? par le si?ge de Paris, d'une double mission: d?jouer les manoeuvres de Fausta et obtenir de Philippe II la reconnaissance de la l?gitimit? d'Henri de Navarre comme roi de France. Pardaillan et Fausta s'affrontent ? S?ville. Pardaillan est aid? dans sa lutte par Cervant?s, qui reconna?t en lui le vrai Don Quichotte. Sortira-il vivant des traquenard tendus par le Grand Inquisiteur Don Espinoza et Fausta?

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 62 63 64 65 66 67 68 69 70 ... 107 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

XX LA MAISON DES CYPRÈS

Pardaillan cherchait comment il pourrait éviter de répondre à une question aussi scabreuse lorsqu’il fut tiré d’embarras par l’arrivée d’un personnage qui vint sans façon interrompre leur conversation.

C’était un petit bout d’homme qui paraissait douze ans à peine, noir comme une taupe, sec comme un sarment, l’air déluré, l’œil vif mais singulièrement mobile. Guère plus haut que la table sur laquelle il posa ses petits poings, il se campa devant don César et attendit dans une attitude pleine de fierté.

– Eh bien! El Chico (le petit) qu’y a-t-il? demanda doucement le Torero.

– C’est rapport à la Giralda, répondit le petit homme avec un laconisme plutôt ambigu.

– Lui serait-il arrivé quelque chose? demanda vivement le Torero.

– Enlevée!…

– Enlevée! répétèrent les trois hommes d’une même voix.

Au même instant, ils furent debout tous les trois, et comme don César atterré par cette nouvelle inattendue, jetée aussi brutalement, restait muet de stupeur, Pardaillan, repoussant la table, dit:

– Voyons, ne nous effarons pas et procédons avec méthode.

Et s’adressant à El Chico qui attendait toujours campé dans sa pose pleine de dignité:

– Tu dis, petit, que la Giralda a été enlevée?

– Oui, seigneur.

– Quand?

– Il y a deux heures environ.

– Où?

– Passé la Puerta de las Atarazanas.

– Comment sais-tu cela, toi?

– Je l’ai vu, tiens!

– Raconte ce que tu as vu.

– Voilà, seigneur: je m’étais attardé hors les murs et je me hâtais pour arriver avant la fermeture des portes, lorsque je vis, non loin devant moi une ombre qui se hâtait aussi vers la ville: c’était la Giralda.

– Tu en es sûr?

El Chico eut un sourire entendu:

– Tiens! dit-il, j’ai de bons yeux!… Et quand même je ne l’aurais pas reconnue, quelle autre que la Giralda eût appelé El Torero à son secours? Tiens!…

– Elle m’a appelé?

– Quand les hommes se sont jetés sur elle, elle a crié: «César! César! à moi!» puis les hommes lui ont jeté une cape sur la tête et l’ont emportée.

– Quels sont ces hommes? Le sais-tu, petit?

El Chico eut encore son sourire entendu et, avec ce laconisme qui faisait bouillir l’amoureux désespéré:

– Don Centurion, dit-il.

– Centurion! s’exclama don César; le damné ruffian mourra de ma main!

– Qu’est-ce que ce Centurion? demanda Pardaillan qui ne perdait pas de vue un seul instant le petit homme, lequel, d’ailleurs, ne paraissait nullement s’en préoccuper.

– Le familier que vous avez jeté dehors l’autre jour, dit Cervantès.

– Le drôle est donc enragé!

– On sait trop pour le compte de qui opère le sacripant, murmura Cervantès.

– Pour qui?

– Pour don Almaran, dit Barba-Roja.

– Barba-Roja?… Ce colosse qui ne quitte jamais le roi?

– Lui-même!… Vous le connaissez, chevalier?

– Un peu, fit Pardaillan avec un léger sourire.

Et en lui-même: «Du diable s’il n’y a pas de l’Espinosa là-dessous!… Enfin je suis là, et, mordiable! je veillerai sur ce petit prince pour lequel je me sens de l’affection.»

Pendant ces apartés, don César continuait l’interrogation du petit homme:

– Et toi, Chico, qu’as-tu fait, quand tu as vu ces hommes enlever la Giralda?

– Je les ai suivis… de loin… Tiens! on aime le Torero!

– Et tu sais où ils l’ont conduite?

– Tiens! je ne serais pas venu vous chercher sans ça! fit El Chico en levant les épaules.

– Bravo, Chico!… Conduis-moi.

Et sans plus attendre, don César se dirigea vers la porte.

– Un instant! fit Pardaillan, en se plaçant devant lui. Nous avons le temps, que diable!

Et, voyant que le Torero, trépignant d’impatience, n’osait pas lui résister.

– Fiez-vous à moi, mon enfant, fit-il doucement, vous n’aurez pas à le regretter.

– Chevalier, j’ai pleine confiance en vous, mais… voyez dans que état je suis!

– Un peu de patience, donc!… Si tout ce que ce petit bout d’homme vient de raconter est vrai, je réponds de tout… mais diantre! il ne s’agit pas d’aller nous jeter tête baissée dans quelque traquenard.

– Quoi, vous consentiriez?…

Pardaillan haussa dédaigneusement les épaules:

– Ces amoureux sont tous stupides, dit-il à Cervantès, qui se contenta d’approuver d’un signe de tête.

– Voyons, petit, reprit le chevalier en s’adressant à El Chico, tu as vu enlever la Giralda, tu as suivi les ravisseurs, tu sais où ils l’ont conduite et tu es accouru le dire à don César.

– Oui, seigneur!

– Bien. Et, dis-moi, comment savais-tu que don César était ici?

El Chico eut une hésitation imperceptible qui n’échappa pourtant pas à l’œil perspicace du chevalier.

– Tiens! fit-il, je suis allé chez lui. On m’a dit: Il doit être à l’hôtellerie de la Tour. J ’y suis venu, tiens!

Et comme s’il eût deviné ce qui se passait dans l’esprit du chevalier, il ajouta:

– Si Votre Seigneurie affectionne don César, qu’elle vienne avec lui. Et, se tournant vers Cervantès, muet: Vous aussi, seigneur… et tous vos amis… tant que vous en avez… Tiens! à présent qu’il a pris la Giralda, don Centurion ne la rendra pas sans montrer un peu les crocs… un bon chien ne lâche pas son os sans le défendre, tiens! Il y aura bataille, il y aura des coups… et les coups ne font pas mon affaire. Moi, je peux vous conduire à la maison et puis après, serviteur, je ne compte plus. Que voulez-vous que je fasse, pauvre de moi!… Je suis trop petit, tiens!

El Chico paraissait sincère et devait l’être en effet. C’est ce que se disait Pardaillan qui pensait:

– Si c’était un guet-apens on n’aurait évidemment pas la naïveté de recommander à don César de se faire accompagner. Tout au contraire, on chercherait à l’attirer seul. À moins que…

Et s’adressant à El Chico:

– Tu penses donc qu’ils sont en nombre autour de la Giralda?

– Savoir?… Il y a d’abord les quatre qui l’ont enlevée… Il y a don Centurion… Ceux-là, j’en suis sûr. Je les ai vus entrer et ils ne sont pas ressortis… J’ai idée qu’il doit bien y en avoir quelques autres cachés dans la maison… mais je ne peux pas affirmer ni préciser… Tiens! vous Pensez bien que je ne me suis pas risqué à visiter le chenil!

– Allons! décida soudain Pardaillan.

Aussitôt El Chico se dirigea vers la porte.

Cervantès, sur un signe de Pardaillan, se plaça à la gauche du Torero, tandis que le chevalier se plaçait à sa droite. Pardaillan était bien persuadé que le guet-apens – en admettant qu’il y eût guet-apens – était dirigé contre don César. Pas un instant la pensée ne l’effleura qu’il pouvait être visé lui-même.

Cette pensée, Cervantès ne l’eut pas davantage. Dans ces conditions, leur unique préoccupation, à tous deux était de veiller sur le fils de don Carlos, seul menacé.

Quant à don César, il n’en cherchait pas si long. La Giralda était en danger, il courait à son secours. Le reste n’existait pas pour lui.

Le temps, si clair deux heures avant, s’était couvert, et maintenant d’épais nuages masquaient complètement la lune. La porte du patio franchie, ils se trouvèrent donc dans la nuit noire.

– Où nous conduis-tu, El Chico? demanda don César.

– À la maison des Cyprès.

– Bien, je connais!… Marche devant, nous te suivons.

Sans faire la moindre observation, El Chico prit la tête de la petite troupe et se mit à marcher d’un bon pas.

Tout en marchant à côté d’El Torero, qu’il tenait amicalement par le bras, Pardaillan, l’œil aux aguets, l’oreille tendue, lui demanda à voix basse:

– Êtes-vous sûr de cet enfant?

– Quel enfant, monsieur?… El Chico?

– Eh oui, morbleu!

– C’est que El Chico n’est pas un enfant. Il a vingt ans, peut-être même plus. Malgré sa taille minuscule, c’est bel et bien un homme très proportionné, comme vous avez pu le remarquer, et sans aucune difformité. C’est un nain, un joli nain, mais c’est un homme, et diable! n’allez pas lui dire qu’il n’est qu’un enfant, il est fort chatouilleux sur ce point et n’entend pas la plaisanterie.

1 ... 62 63 64 65 66 67 68 69 70 ... 107 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название