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LHomme Au Masque De Fer

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LHomme Au Masque De Fer
Название: LHomme Au Masque De Fer
Автор: Bern?de Arthur
Дата добавления: 16 январь 2020
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LHomme Au Masque De Fer - читать бесплатно онлайн , автор Bern?de Arthur

Les m?decins sont formels. Si Anne d'Autriche n'a pas encore donn? d'h?ritier au tr?ne de France, ce n'est pas de son fait, mais de celui de Louis XIII. Cette situation ne satisfait pas Richelieu qui redoute que son plus grand ennemi, Gaston d'Orl?ans, fr?re du roi, ne puisse acc?der au tr?ne. Or, un jour, un ?missaire de Richelieu, M. Durbec, lui apprend que la reine est partie du Val-de-Gr?ce o? elle s'?tait retir?e pour quelques semaines. M. Durbec en conna?t la raison: la reine va ?tre m?re. Richelieu comprend imm?diatement que le p?re de l'enfant ? na?tre ne peut ?tre que Mazarin, alors confident de la reine. L'enfant na?t et est secr?tement confi? au chevalier Ga?tan de Castel-Rajac, amant de Mme de Chevreuse, confidente de Mazarin et de la reine. Ga?tan n'aura de cesse de prot?ger cet enfant contre tous les complots visant ? le faire dispara?tre, derri?re lesquels on retrouve Richelieu, puis, bien des ann?es apr?s, Colbert, et toujours M. Durbec…

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– Mes soldats, ainsi que vous me l’aviez dit et que je l’ai constaté moi-même, sont abominablement ivres. Malgré cela, je crois qu’il serait imprudent de vous faire sortir par le corps de garde.

– Ne vous inquiétez pas de ceci, mon cher gouverneur, déclara Castel-Rajac, qui se sentait un cœur et des jarrets de vingt ans. Le chemin que nous avons pris pour monter ici nous servira également pour descendre.

M. de Saint-Mars rentra dans le château. Henry et les trois Gascons gravirent l’escalier de pierre, suivi par Jean Martigues, qui les rejoignit sur la plate-forme.

D’un ton humble et craintif, celui-ci demanda à Castel-Rajac:

– Bien que je n’aie pas tenu ma parole, vous n’allez tout de même pas m’abandonner, mon bon lieutenant.

– Non seulement nous ne t’abandonnerons pas s’écria le Gascon, en lui donnant une bourrade, mais tes cinquante mille livres que nous t’avons promises, tu les toucheras dès que nous serons revenus de conduire mon fils à la frontière!

Transporté d’allégresse et de reconnaissance, l’ancien pêcheur allait s’effondrer aux genoux du chevalier; mais celui-ci, l’empoignant par le bras, lui disait avec toute la belle humeur dont il débordait:

– L’instant n’est pas propice aux effusions. Décampons!

Le premier, il descendit par la corde à nœuds, qui était restée attachée à la bouche du canon. Henry lui succéda; puis ce furent, tour à tour, M. d’Assignac, Laparède et Jean Martigues, qui, dans son émoi, lâchant la corde avant d’arriver en bas, évita une chute qui aurait pu être dangereuse grâce au véritable matelas que lui présentait le bon gros Assignac en se renversant en arrière et en bombant sa poitrine.

Tous s’empressèrent de regagner la barque, de mettre la voile et, favorisés par un excellent vent du large, ils arrivèrent sans encombre à l’auberge où, fidèles à la consigne que leur avait donnée Castel-Rajac, les indigènes déguisés en mousquetaires attendaient son retour en continuant de vider la cave de la tenancière.

Tous ces gens avaient été racolés dans le pays par Assignac et Laparède qui, non seulement leur avaient versé d’avance une certaine somme, mais leur avaient encore promis une prime importante.

C’étaient tous des contrebandiers de la côte, entraînés aux plus périlleuses aventures et qui ne s’occupaient jamais de la mission dont ils étaient chargés que pour l’exécuter aveuglément, sans autre souci que celui des bénéfices qu’ils pouvaient en retirer.

Aussi ne s’étaient-ils nullement fait tirer l’oreille pour se laisser enrôler par les deux Gascons et manifestaient-ils pour la cause inconnue qu’ils étaient appelés à servir un enthousiasme qui progressait au fur et à mesure que le vin coulait dans leur gosier.

Lorsqu’ils virent reparaître celui qu’ils appelaient déjà leur grand chef, c’est-à-dire le chevalier de Castel-Rajac, ils se levèrent tous d’un même mouvement pour l’acclamer. Sans doute supportaient-ils mieux la boisson que les soldats de M. de Saint-Mars, car Gaëtan, qui n’était pas sans avoir quelque inquiétude à ce sujet, constata avec satisfaction qu’ils tenaient fort bien en équilibre sur leurs jambes.

Tout de suite, de sa belle voix, il lança:

– En selle!

Suivi par sa troupe de faux mousquetaires, il s’en fut dans une cour intérieure où une vingtaine de chevaux étaient attachés. Dans un coin, l’homme au masque de fer, enveloppé d’un long manteau, conversait avec les deux amis de son père adoptif.

Lestement, le lieutenant aux mousquetaires grimpa sur un joli cheval blanc qui piaffait d’impatience. Henry s’installa en croupe derrière lui et tous les autres personnages, y compris Jean Martigues, qui revenait en courant et tout essoufflé d’embrasser encore une fois sa bonne amie, sautèrent sur les autres montures et la cavalcade s’enfonça dans la nuit.

Lorsque Castel-Rajac et ses amis arrivèrent à la frontière italienne, il faisait grand jour. Le chevalier commença par faire régler sa troupe par Assignac et Laparède, promus aux fonctions d’officiers payeurs généraux. Il y ajouta même une gratification supplémentaire, ce qui lui valut des hourras qui menaçaient de se prolonger outre mesure; mais Gaëtan, qui avait hâte de délivrer Henry de son masque de fer, se hâta de les interrompre d’un geste énergique et d’engager ses mousquetaires d’occasion à rallier Cannes dans le plus bref délai.

Ceux-ci ne se le firent pas dire deux fois, et, commandés par Assignac et Laparède, qui étaient chargés de récupérer leurs costumes et leurs armes, ils piquèrent des deux et s’en furent dans une sorte de galop d’allégresse.

Demeuré seul avec Henry, Castel-Rajac, qui semblait très ému, fit manœuvrer, avec la petite clef que lui avait remise M. de Saint-Mars le mécanisme secret du masque, qui s’entrouvrit aussitôt pour se diviser en deux parties et retomber lourdement sur le sol.

Sans prononcer un mot, les deux hommes s’étreignirent longuement.

Puis, Castel-Rajac dit:

– Mon fils… car, tu me permets bien de t’appeler encore ainsi?

– Oui, mon père, et je vous le demande même en grâce.

– Je vais maintenant te dire la vérité sur ta naissance.

– Je la connais.

– Qui te l’a révélée?

– Personne! C’est de moi-même qu’a jailli la lumière. Mais mon père véritable, ce sera vous, toujours!

Et avec une nuance de mélancolie, dans laquelle n’entrait aucune amertume, il ajouta:

– Quant à ma mère, si vous la voyez, vous lui direz que je ne veux emporter d’elle que le souvenir des baisers qu’elle m’a donnés quand j’étais enfant. De même, que je suis trop respectueux des droits de mon frère le roi pour jamais me dresser contre lui, j’ai trop souci de l’honneur de la reine, notre mère, pour revendiquer auprès d’elle la place même obscure d’un enfant illégitime.

» Fort et fier des principes dans lesquels vous m’avez élevé, j’entends faire ma vie suivant les lignes que vous m’avez tracées, non pas en aventurier, mais en gentilhomme, et tout en m’engageant à ne jamais porter les armes contre mon pays, je veux consacrer tout ce que vous avez mis de bon en moi au service des nobles causes. Il n’en manque point sur cette terre.»

Et, ployant les genoux, il ajouta:

– Maintenant, bénissez-moi, mon père!

Castel-Rajac posa sa main robuste sur l’épaule d’Henry. Puis, il lui dit:

– Tu viens, mon enfant, de reconnaître au-delà de ce qu’il valait le bien que j’ai pu te faire. Oui, je te bénis de tout mon cœur affectueux, de toute mon âme dans laquelle tu ne cesseras de vivre et je te dis: sois le chevalier sans peur et sans reproche que tu m’annonces et Dieu, j’en suis sûr, t’en récompensera.

Le fils de Mazarin et d’Anne d’Autriche se releva et, d’un élan il se jeta entre les bras du valeureux Gascon. Ce fut une nouvelle étreinte, après laquelle Castel-Rajac dit à Henry:

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