Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe, Verne Jules-- . Жанр: Путешествия и география. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe
Название: Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 174
Читать онлайн

Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe читать книгу онлайн

Aventures De Trois Russes Et De Trois Anglais Dans LAfrique Australe - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Les Aventures de trois Russes et de trois Anglais (1872) mettent en sc?ne six astronomes dont la t?che est de mesurer une portion de m?ridien terrestre. Il s'agit donc plus de g?od?sie que d'astronomie, mais historiquement, ce genre de travail a toujours ?chu aux astronomes. Les h?ros utilisent la m?thode de triangulation expos?e en d?tail dans l'Astronomie Populaire d'Arago. On retrouve le th?me des grandes exp?ditions scientifiques des Picard, Lacaille, Maupertuis, Bouguer, Godin, La Condamine, M?chain, Delambre, Arago… commandit?es par l'Acad?mie des sciences, aux ?poques o? le m?tier d'astronome ?tait un m?tier dangereux.

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 42 43 44 45 46 47 48 49 50 ... 57 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

Telle était l’origine de ce fortin, mais à cette époque, il tombait en ruines. L’itinéraire des caravanes avait été changé. Le Ngami ne les recevait plus sur ses bords, le Scorzef n’avait plus à les défendre, et les murailles qui le couronnaient s’en allaient pierre à pierre. De ce fortin, il ne restait qu’une enceinte découpée en forme de secteur, dont l’arc faisait face au sud, et la corde face au nord. Au centre de cette enceinte s’élevait une petite redoute casematée, percée de meurtrières, que surmontait un étroit donjon de bois dont le profil, réduit par la distance, avait servi de mire aux lunettes du colonel Everest. Mais, si ruiné qu’il fût, le fortin offrait encore une retraite sûre aux Européens. Derrière ces murailles faites d’un grès épais, armés comme ils l’étaient de fusils à tir rapide, ils pouvaient tenir contre une armée de Makololos, tant que les vivres et les munitions ne leur manqueraient pas, et achever peut-être leur opération géodésique.

Les munitions, le colonel et ses compagnons en avaient en abondance, car le coffre qui les contenait avait été placé dans le chariot servant au transport de la chaloupe à vapeur, et ce chariot, on le sait, les indigènes ne s’en étaient pas emparés.

Les vivres, c’était autre chose. Là était la difficulté. Les chariots d’approvisionnement n’avaient point échappé au pillage. Il n’y avait pas dans le fortin de quoi nourrir pendant deux jours les dix-huit hommes qui s’y trouvaient réunis, c’est-à-dire les trois astronomes anglais, les trois astronomes russes, les dix marins de la Queenand Tzar, le bushman et le foreloper.

C’est ce qui fut bien et dûment constaté par un inventaire minutieux fait par le colonel Everest et Mathieu Strux.

Cet inventaire terminé et le déjeuner du matin pris, – un déjeuner fort sommaire, – les astronomes et le bushman se réunirent dans la redoute casematée, tandis que les marins faisaient bonne garde autour des murailles du fortin.

On discutait cette circonstance très-grave de la pénurie des vivres, et on ne savait qu’imaginer pour remédier à une disette certaine, sinon immédiate, quand le chasseur fit l’observation suivante:

«Vous vous préoccupez, messieurs, du défaut d’approvisionnements; et vraiment, je ne vois pas ce qui vous inquiète. Nous n’avons de vivres que pour deux jours, dites-vous? Mais qui nous oblige à rester deux jours dans ce fortin? Ne pouvons-nous le quitter demain, aujourd’hui même? Qui nous en empêche? Les Makololos? Mais ils ne courent pas les eaux du Ngami, que je sache, et, avec la chaloupe à vapeur, je me charge de vous conduire en quelques heures sur la rive septentrionale du lac!»

À cette proposition, les savants se regardèrent et regardèrent le bushman. Il semblait vraiment que cette idée, si naturelle, ne leur fût pas venue à l’esprit!

Et en effet, elle ne leur était pas venue! Elle ne pouvait venir à ces audacieux, qui, dans cette mémorable expédition, devaient se montrer jusqu’au bout les héros de la science.

Ce fut sir John Murray qui prit la parole le premier, et il répondit au bushman:

«Mais, mon brave Mokoum, nous n’avons pas achevé notre opération.

– Quelle opération?

– La mesure de la méridienne!

– Croyez-vous donc que les Makololos se soucient de votre méridienne? répliqua le chasseur.

– Qu’ils ne s’en soucient pas, c’est possible, reprit sir John Murray, mais nous nous en soucions, nous autres, et nous ne laisserons pas cette entreprise inachevée. N’est-ce pas votre avis, mes chers collègues?

– C’est notre avis, répondit le colonel Everest, qui, parlant au nom de tous, se fit l’interprète de sentiments que chacun partageait. Nous n’abandonnerons pas la mesure de la méridienne! Tant que l’un de nous survivra, tant qu’il pourra appliquer son œil à l’oculaire d’une lunette, la triangulation suivra son cours! Nous observerons, s’il le faut, le fusil d’une main, l’instrument de l’autre, mais nous tiendrons ici jusqu’à notre dernier souffle.

– Hurrah pour l’Angleterre! hurrah pour la Russie!» crièrent ces énergiques savants, qui mettaient au-dessus de tout danger l’intérêt de la science.

Le bushman regarda un instant ses compagnons, et ne répondit pas. Il avait compris.

Cela était donc convenu. L’opération géodésique serait continuée quand même. Mais les difficultés locales, cet obstacle du Ngami, le choix d’une station convenable, ne la rendraient-ils pas impraticable?

Cette question fut posée à Mathieu Strux. L’astronome russe, depuis deux jours qu’il occupait le sommet du Scorzef, devait pouvoir y répondre.

«Messieurs, dit-il, l’opération sera difficile, minutieuse, elle demandera de la patience et du zèle, mais elle n’est point impraticable. De quoi s’agit-il? De relier géodésiquement le Scorzef avec une station située au nord du lac? Or, cette station existe-t-elle? Oui, elle existe, et j’avais déjà choisi à l’horizon un pic qui pût servir de mire à nos lunettes. Il s’élève dans le nord-ouest du lac, de telle sorte que ce côté du triangle coupera le Ngami suivant une ligne oblique.

– Eh bien, dit le colonel Everest, si le point de mire existe, où est la difficulté?

– La difficulté, répondit Mathieu Strux, sera dans la distance qui sépare le Scorzef de ce pic!

– Quelle est donc cette distance? demanda le colonel Everest.

– Cent vingt milles au moins.

– Notre lunette la franchira.

– Mais il faudra allumer un fanal au sommet de ce pic!

– On l’allumera.

– Il faudra l’y porter?

– On l’y portera.

– Et pendant ce temps, se défendre contre les Makololos! ajouta le bushman!

– On se défendra!

– Messieurs, dit le bushman, je suis à vos ordres, et je ferai ce que vous me commanderez de faire!…»

Ainsi se termina par ces paroles du dévoué chasseur cette conversation de laquelle avait dépendu le sort de l’opération scientifique. Les savants bien unis dans la même pensée, et décidés à se sacrifier s’il le fallait, sortirent de la casemate, et vinrent observer le pays qui s’étendait au nord du lac.

Mathieu Strux indiqua le pic dont il avait fait choix. C’était le pic du Volquiria, sorte de cône que la distance rendait à peine visible. Il s’élevait à une grande hauteur, et malgré la distance, un puissant fanal électrique pourrait être aperçu dans le champ des lunettes, munies d’oculaires grossissants. Mais ce réverbère, il fallait le porter à plus de cent milles du Scorzef, et le hisser au sommet du mont. Là était la difficulté véritable, mais non insurmontable. L’angle que formait le Scorzef avec le Volquiria, d’une part, et avec la station précédente, de l’autre, terminerait probablement la mesure de la méridienne, car le pic devait être situé bien près du vingtième parallèle. On comprend donc toute l’importance de l’opération, et avec quelle ardeur les astronomes cherchaient à vaincre les obstacles.

1 ... 42 43 44 45 46 47 48 49 50 ... 57 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название