Les Enfants Du Capitaine Grant

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Les Enfants Du Capitaine Grant
Название: Les Enfants Du Capitaine Grant
Автор: Verne Jules
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Enfants Du Capitaine Grant - читать бесплатно онлайн , автор Verne Jules

Lord et Lady Glenarvan, ainsi que le g?ographe Paganel, aident Mary et Robert Grant ? retrouver leur p?re qui a fait naufrage sur une ?le dont on ne connait que la latitude, ce qui les am?ne ? traverser l'Am?rique du sud, puis l'Australie o? un bagnard ?vad?, Ayrton, tente de s'emparer du yacht de Glenarvan, et enfin l'Oc?anie o?, apr?s avoir ?chapp? aux anthropophages, il retrouveront enfin la trace de leur p?re…

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– Pourquoi, John?

– Votre honneur oublie notre situation! Que ferions-nous sur ce brick, si le Duncan lui donnait la chasse! Nous ne pourrions pas même fuir!

– Fuir, John?

– Oui, mylord! Nous l’essayerions en vain! Nous serions pris, livrés à la merci de ces misérables, et Ben Joyce a montré qu’il ne reculait pas devant un crime. Je fais bon marché de notre vie! Nous nous défendrions jusqu’à la mort! Soit! Mais après? Songez à lady Glenarvan, mylord, songez à Mary Grant!

– Pauvres femmes! Murmura Glenarvan. John, j’ai le cœur brisé, et parfois je sens le désespoir l’envahir. Il me semble que de nouvelles catastrophes nous attendent, que le ciel s’est déclaré contre nous! J’ai peur!

– Vous, mylord?

– Non pour moi, John, mais pour ceux que j’aime, pour ceux que tu aimes aussi!

– Rassurez-vous, mylord, répondit le jeune capitaine. Il ne faut plus craindre! Le Macquarie marche mal, mais il marche. Will Halley est un être abruti, mais je suis là, et si les approches de la terre me semblent dangereuses, je ramènerai le navire au large. Donc, de ce côté, peu ou point de danger. Mais, quant à se trouver bord à bord avec le Duncan, Dieu nous en préserve, et si votre honneur cherche à l’apercevoir, que ce soit pour l’éviter, que ce soit pour le fuir!»

John Mangles avait raison. La rencontre du Duncan eût été funeste au Macquarie.

Or, cette rencontre était à craindre dans ces mers resserrées que les pirates pouvaient écumer sans risques. Cependant, ce jour-là, du moins, le yacht ne parut pas, et la sixième nuit depuis le départ de Twofold-Bay arriva, sans que les craintes de John Mangles se fussent réalisées.

Mais cette nuit devait être terrible. L’obscurité se fit presque subitement à sept heures du soir.

Le ciel était très menaçant. L’instinct du marin, supérieur à l’abrutissement de l’ivresse, opéra sur Will Halley. Il quitta sa cabine, se frottant les yeux, secouant sa grosse tête rouge.

Puis, il huma un grand coup d’air, comme un autre eût avalé un grand verre d’eau pour se remettre, et il examina la mâture. Le vent fraîchissait, et, tournant d’un quart dans l’ouest, il portait en plein à la côte zélandaise.

Will Halley appela ses hommes avec force jurons, fit serrer les perroquets et établir la voilure de nuit. John Mangles l’approuva sans rien dire.

Il avait renoncé à s’entretenir avec ce grossier marin. Mais ni Glenarvan ni lui ne quittèrent le pont. Deux heures après, une grande brise se déclara.

Will Halley fit prendre le bas ris dans ses huniers. La manœuvre eût été dure pour cinq hommes si le Macquarie n’eût porté une double vergue du système américain. En effet, il suffisait d’amener la vergue supérieure pour que le hunier fût réduit à sa moindre dimension.

Deux heures se passèrent. La mer grossissait. Le Macquarie éprouvait dans ses fonds des secousses à faire croire que sa quille raclait des roches. Il n’en était rien cependant, mais cette lourde coque s’élevait difficilement à la lame. Aussi, le revers des vagues embarquait par masses d’eau considérables. Le canot, suspendu aux portemanteaux de bâbord, disparut dans un coup de mer.

John Mangles ne laissa pas d’être inquiet. Tout autre bâtiment se fût joué de ces flots peu redoutables, en somme. Mais, avec ce lourd bateau, on pouvait craindre de sombrer à pic, car le pont se remplissait, à chaque plongeon, et la nappe liquide, ne trouvant pas par les dalots un assez rapide écoulement, pouvait submerger le navire. Il eût été sage, pour parer à tout événement, de briser les pavois à coups de hache, afin de faciliter la sortie des eaux.

Mais Will Halley refusa de prendre cette précaution. D’ailleurs, un danger plus grand menaçait le Macquarie, et, sans doute, il n’était plus temps de le prévenir.

Vers onze heures et demie, John Mangles et Wilson, qui se tenaient au bord sous le vent, furent frappés d’un bruit insolite. Leur instinct d’hommes de mer se réveilla. John saisit la main du matelot.

«Le ressac! Lui dit-il.

– Oui, répondit Wilson. La lame brise sur des bancs.

– À deux encablures au plus?

– Au plus! La terre est là!»

John se pencha au-dessus des bastingages, regarda les flots sombres et s’écria: la sonde! Wilson! La sonde!

Le master, posté à l’avant, ne semblait pas se douter de sa position. Wilson saisit la ligne de sonde lovée dans sa baille, et s’élança dans les porte-haubans de misaine.

Il jeta le plomb; la corde fila entre ses doigts. Au troisième nœud, le plomb s’arrêta.

«Trois brasses! Cria Wilson.

– Capitaine, dit John, courant à Will Halley, nous sommes sur les brisants.»

Vit-il ou non Halley lever les épaules, peu importe. Mais il se précipita vers le gouvernail, mit la barre dessous, tandis que Wilson, lâchant la sonde, halait sur les bras du grand hunier pour faire lofer le navire. Le matelot qui gouvernait, vigoureusement repoussé, n’avait rien compris à cette attaque subite.

«Aux bras du vent! Larguez! Larguez!» criait le jeune capitaine en manœuvrant de manière à s’élever des récifs.

Pendant une demi-minute, la hanche de tribord du brick les prolongea, et, malgré l’obscurité de la nuit, John aperçut une ligne mugissante qui blanchissait à quatre brasses du navire.

En ce moment, Will Halley, ayant conscience de cet imminent danger, perdait la tête. Ses matelots, à peine dégrisés, ne pouvaient comprendre ses ordres. D’ailleurs, l’incohérence de ses paroles, la contradiction de ses commandements, montraient que le sang-froid manquait à ce stupide ivrogne.

Il était surpris par la proximité de la terre, qui lui restait à huit milles sous le vent, quand il la croyait distante de trente ou quarante. Les courants avaient jeté hors de sa route habituelle et pris au dépourvu ce misérable routinier.

Cependant, la prompte manœuvre de John Mangles venait d’éloigner le Macquarie des brisants.

Mais John ignorait sa position. Peut-être se trouvait-il serré dans une ceinture de récifs.

Le vent portait en plein dans l’est, et, à chaque coup de tangage, on pouvait toucher.

Bientôt, en effet, le bruit du ressac redoubla par tribord devant. Il fallut lofer encore. John remit la barre dessous et brassa en pointe. Les brisants se multipliaient sous l’étrave du brick, et il fut nécessaire de virer vent devant pour reprendre le large. Cette manœuvre réussirait-elle avec un bâtiment mal équilibré, sous une voilure réduite?

C’était incertain, mais il fallait le tenter.

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