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La Perle de lEmpereur

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La Perle de lEmpereur
Название: La Perle de lEmpereur
Дата добавления: 15 январь 2020
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La Perle de lEmpereur - читать бесплатно онлайн , автор Бенцони Жюльетта

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— Vous l’aviez apportée à Félix pour qu’il l’achète ?

— Pas vraiment. Pour la lui montrer.

— À qui appartient-elle ? À vous ?

— Pas à moi, non. Quant au propriétaire, je ne suis pas autorisé à le nommer. C’est, vous le savez peut-être, l’une des lois de notre profession : le secret absolu sauf si l’on nous en délie, ce qui n’est pas le cas.

— Dommage ! Je n’ai fait que l’entrevoir et j’aurais aimé pouvoir la contempler à mon aise. Je ne pensais pas qu’en dehors de la Pérégrine il en existe une autre de cette taille. Elle a un nom ?

— Oui. La « Régente » !

— C’est joli…

Elle avait choisi des huîtres mais, avant de les attaquer, elle soulevait d’une petite fourchette délicate chacune de celles disposées dans son assiette.

— Vous cherchez les perles ? fit Morosini amusé.

— Un coup de chance est toujours possible. C’est arrivé à l’une de mes amies, un jour.

La salle se remplissait peu à peu d’hommes en habit ou en smoking et de femmes très parées, Tania se résignait à manger ses huîtres quand, soudain, elle se mit à tousser et son visage disparut dans sa serviette. En même temps, elle se levait :

— Excusez-moi ! fit-elle d’une voix étouffée. Je… je reviens !

Et elle disparut en direction des toilettes, si vite qu’Aldo eut juste le temps de se lever aussi comme le voulait le code des bonnes manières. Décidément cette soirée n’était pas une réussite ! Tout semblait marcher de travers à plaisir ! Abandonnant lui aussi son assiette, il alluma une cigarette et attendit…

Il attendit même un bon moment avec une nervosité croissante. Deux cigarettes se consumèrent sans que Tania reparût. Plus agacé qu’inquiet – il n’était pas possible qu’elle fût malade avec ce visage rayonnant de beauté ! –, il se disposait à aller voir ce qu’il en était quand Albert s’approcha pour lui dire que sa belle compagne le priait de l’excuser, que prise d’un malaise qui se prolongeait, elle choisissait de rentrer :

— Le chasseur lui a cherché un taxi et elle est partie.

Il n’avait pas besoin de chuchoter, le bruit de l’orchestre et des conversations les isolant suffisamment.

— Pourquoi ne pas m’avoir fait appeler si elle était souffrante à ce point ?

Albert toussota, visiblement gêné :

— En fait elle est partie depuis quelques minutes et ne s’est rendue aux lavabos que pour se laver les mains et laisser sa serviette à Madame Yvette. Elle semblait très pressée de s’en aller. Au point d’attendre son taxi sur le trottoir… Je vais faire changer les huîtres de Votre Excellence : elles vont être chaudes…

— Non. Enlevez seulement les siennes ! Je n’ai pas l’intention de lui courir après et je vais souper, parce que figurez-vous, Albert : j’ai faim !

— Si Votre Excellence le permet, je lui confierai que j’en suis enchanté, les visites de Votre Excellence sont trop rares. Je vais veiller personnellement à ce que ce repas soit… inoubliable.

— C’est gentil mais, Albert, connaissiez-vous déjà la comtesse ?

Cette fois le maître d’hôtel se pencha pour répondre à voix contenue :

— Son visage est de ceux que l’on oublie difficilement. Je crois qu’elle est venue deux fois, il y a de cela plusieurs mois et il me semble bien qu’elle était accompagnée d’un des invités de M. Van Kippert, le milliardaire américain qui est arrivé peu avant le malaise de madame la comtesse.

— Lequel ?

— Celui qui est en face de lui. Un noble espagnol, le marquis d’Agalar. Très riche lui aussi à ce que l’on dit…

— Eh bien, voilà de quoi me distraire ! Merci Albert ! J’essaierai de me faire moins rare… ajouta-t-il sans en penser un mot.

Tout en achevant son souper Aldo observa le groupe d’une dizaine de personnes qui entourait l’Américain : quelques très jolies femmes fort endiamantées dont Morosini attribua la provenance aux États-Unis et des hommes qui lui étaient inconnus. La plus jeune de ces femmes, une jeune fille sans doute, semblait la cavalière attitrée du marquis en question sur lequel il concentra son attention : très brun avec des yeux sombres d’oriental – le sang des anciens rois maures devait couler dans ses veines –, un profil acéré, une bouche dédaigneuse au sourire de loup. Aldo l’étiqueta aussitôt d’une brève formule :

— Un beau type mais une très sale gueule ! Doit tout de même plaire à certaines femmes…

C’était le cas certainement de la jeune fille en robe de tulle blanc. Elle était très blonde avec de jolies épaules encore frêles et riait de tout ce que lui disait le beau marquis en le buvant des yeux. Difficile de croire pourtant qu’il pût être si drôle !

Un moment plus tard, en quittant la salle, une cigarette au bout des doigts, Aldo fit signe au maître d’hôtel de le rejoindre.

— Votre Excellence nous quitte déjà ?

— Oui, Albert, et le souper était parfait en tous points. Dites-moi ! Que savez-vous de ce marquis d’Agalar ? Est-il marié ?

— Non. Il est de ceux qui cueillent les femmes, les respirent puis les rejettent. Parfois en les écrasant du talon, dit-on. Très noble famille, belle fortune. La famille tout au moins, et on le dit généreux avec ses conquêtes. Cependant je crois qu’il envisagerait volontiers un mariage avec la petite Van Kippert, qui, elle, se verrait bien marquise.

— Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée !…

Sur le seuil du restaurant, Morosini hésita, consulta sa montre ; il n’était guère plus de minuit : une heure encore décente pour rendre visite à une jolie femme ? Peu désireux de donner l’adresse au chasseur pour qu’il la communique au taxi, il partit en direction de la Madeleine, du pas nonchalant de qui a bien soupé et s’accorde une petite marche digestive. Une fois hors de vue il héla un taxi en maraude et ne fut qu’à peine surpris de reconnaître le colonel Karloff. Du coup, au lieu de monter à l’arrière, il voulut s’installer auprès de lui mais le vieux bougon s’y refusa :

— Pas question de vous faire cadeau de la course ! marmotta-t-il. Et si le drapeau est mis, c’est que j’ai un client. Alors montez derrière !

— Ça va pas être commode pour causer ! Au fait, je vais rue Greuze.

Il se résigna à s’asseoir sur un strapontin et ouvrit la vitre de séparation.

— Comment ça va ? fit-il aimablement.

— Comment voulez-vous que ça aille ? La police est continuellement à mes basques.

— Ils ont pourtant retrouvé le corps ? Que veulent-ils de plus ?

— Est-ce que je sais, moi ? Toujours est-il qu’ils ne se lassent pas de me faire raconter cette foutue fin de nuit. À croire qu’il s’agit du Petit Chaperon rouge, que je suis leur grand-mère et eux mes petits-enfants ? Comme si je n’avais rien d’autre à faire !… Et le gamin est dans le même cas que moi mais lui, ça lui ferait plutôt plaisir : vous pensez ! ça le pose auprès des copains. Et lui au moins il a quelque chose à dire… même si c’est toujours pareil.

— Que peut-il dire de plus ?

— Vous oubliez qu’il a vu les ravisseurs ? Les « chaussettes à clous » espèrent encore lui tirer un petit détail supplémentaire. Que voyez-vous de drôle là-dedans ? aboya-t-il en réponse à l’éclat de rire de son client.

— Vos étonnantes facultés d’adaptation, mon cher colonel. Vous parlez comme un vrai chauffeur de taxi…

— Que je suis ! J’attrape très vite le langage du milieu dans lequel je vis. Si vous m’aviez entendu avec mon cheval ! ajouta-t-il avec une note de tristesse dans la voix.

Pour toute réponse, Aldo posa sa main sur l’épaule du vieil homme et la pressa. Puis pour changer de sujet :

— Connaissez-vous la comtesse Abrasimoff ?

— Elle non, mais j’ai connu son mari. Il était beaucoup plus vieux qu’elle et affreusement riche. Il avait la passion des bijoux et elle, je ne l’ai vue qu’une fois : à tomber à genoux tellement elle était belle ! On lui prêtait d’ailleurs des aventures…

— Pas étonnant ! Elle est vraiment ravissante mais je ne suis pas sûr qu’elle soit très heureuse…

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