Le Joyau des sept etoiles

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Le Joyau des sept etoiles
Название: Le Joyau des sept etoiles
Автор: Stoker Bram
Дата добавления: 16 январь 2020
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– Très bien, père, dit Margaret en l'embrassant. Son visage s'était éclairé. Mais oh! cela me semblait être une affreuse indignité à l'égard d'une reine, d'une femme.

Mr. Trelawny, avec l'aide de Mr. Corbeck et du Dr Winchester, souleva le couvercle d'hématite du sarcophage qui contenait la momie de la Reine. C'était un grand sarcophage, mais cependant pas énorme. La momie était longue, large et haute; et d'un tel poids que ce ne fut pas facile de la sortir, même à quatre. Sous la direction de Mr. Trelawny, nous l'étendîmes sur la table préparée à cet effet.

Alors, et seulement alors, m'apparut soudain toute l'horreur de la scène! Là, en pleine lumière, tout le côté matériel et sordide de la mort nous apparaissait comme affreusement réel. Les bandelettes extérieures, arrachées et relâchées par des manipulations sans délicatesse, avec leur couleur assombrie par la poussière ou éclaircie par le frottement, paraissaient froissées pour avoir été malmenées; les bords hachurés des bandelettes paraissaient effrangés; la couleur s'en allait par place, le vernis s'écaillait. Les couches de bandelettes étaient évidemment nombreuses, à en juger par leur volume une fois déroulées. Mais, au travers, apparaissait une forme humaine impossible à dissimuler qui semblait plus horrible d'être partiellement cachée. Ce qui était devant nous, c'était la Mort, rien d'autre.

Le travail débuta. Le déroulement des bandelettes de la momie du chat nous y avait plus ou moins préparés; mais cette momie était tellement plus grande, plus compliquée, que l'opération avait l'air toute différente. De plus, outre le sentiment toujours présent de la mort et de l'humanité, il y avait dans tout cela quelque chose de plus raffiné. Le chat avait été embaumé au moyen de substances plus rudimentaires. Ici, tout était fait avec beaucoup plus de délicatesse, on s'en aperçut dès que les premières bandelettes eurent été retirées. On aurait pensé que les gommes et les épices les plus fines avaient été employées dans cet embaumement. Mais il y avait la même ambiance, la même poussière rouge et l'odeur caustique du bitume; il y avait le même bruit de déchirement quand on arrachait les bandelettes. Celles-ci étaient en nombre énorme, elles formaient un tas immense. Tandis que les hommes les déroulaient, je me sentais de plus en plus énervé. Je n'y prenais pas part moi-même; lorsque je m'étais écarté, Margaret m'avait lancé un regard reconnaissant. Nous avions joint nos mains, et nous les tenions très serrées. À mesure que se poursuivait le déroulement des bandelettes, les tissus se faisaient plus fins, l'odeur moins chargée de bitume, mais plus caustique. Nous commençâmes tous, je pense, à avoir l'impression d'avoir été pris ou touchés d'une façon particulière. Cependant, cela n'avait pas d'influence sur le travail, qui se poursuivait sans interruption. Quelques-unes des bandelettes intérieures portaient des symboles ou des dessins. Ils étaient quelquefois entièrement vert pâle, quelquefois de couleurs diverses; mais avec toujours une prédominance de vert. De temps à autre, Mr. Trelawny ou Mr. Corbeck montraient un dessin déterminé avant de poser la bandelette sur la pile qui se trouvait derrière eux, qui ne cessait de monter pour atteindre une hauteur énorme.

Finalement nous avons compris que nous arrivions à la fin des bandelettes. La hauteur de la Reine était déjà ramenée à une dimension normale. Elle était pourtant d'une taille au-dessus de la normale. Et à mesure que l'on approchait de la fin, Margaret devenait plus pâle; son cœur battait davantage et avec plus de violence, à tel point que je fus effrayé par la façon dont sa poitrine se soulevait.

Au moment précis où son père retirait la dernière bandelette, il se trouva qu'il leva les yeux, remarquant l'expression douloureuse et anxieuse de son visage pâle. Il s'arrêta, et, croyant son émotion due à la pudeur, il lui dit sur un ton réconfortant:

– Ne sois pas gênée, ma chérie! Regarde! Il n'y a rien qui puisse te choquer. La Reine porte une robe – que dis-je, une robe royale, par surcroît!

Le corps était enveloppé sur toute sa longueur d'un morceau de tissu. Quand on l'eut retiré, apparut une robe très ample de linon blanc, recouvrant le corps du cou aux pieds.

Et quel linon! Nous nous penchâmes tous pour le regarder.

Margaret oublia sa réserve, intéressée comme l'auraient été toutes les femmes par la beauté du tissu. À notre tour, nous l'admirâmes tous, car à notre époque, on n'avait à coup sûr jamais vu pareil linon. Il était aussi fin que la soie la plus fine. Mais on n'avait jamais vu de soie filée ou tissée qui eût des plis aussi gracieux, bien que le tissu eût été comprimé par les bandelettes serrées de la momie, et durci sous l'action des millénaires.

Autour du cou, le tissu était délicatement brodé d'or et de minuscules perles de sycomore, et, autour des pieds, travaillée de la même façon, était enroulée une guirlande sans fin de lotus de hauteurs inégales, qui avaient un air d'abandon plein de grâce de plantes ayant poussé dans la nature.

En travers du corps, mais n'en faisant visiblement pas le tour, était posée une ceinture de pierres précieuses. Une ceinture merveilleuse, qui brillait et étincelait de toutes les couleurs et de toutes les formes du ciel.

La boucle était taillée dans une grande pierre jaune, de forme arrondie, profonde et incurvée, comme un globe malléable qui aurait subi une pression. Elle brillait et étincelait, comme si elle avait contenu un vrai soleil; ses rayons semblaient tout illuminer autour d'elle. Elle était encadrée de deux grandes pierres de lune de plus petite dimension dont l'éclat, comparé au feu de la pierre de soleil, avait la nuance argentée du clair de lune.

Et ensuite, de chaque côté, liées entre elles par des anneaux d'or d'une forme raffinée, il y avait un rang de pierres étincelantes, dont les couleurs paraissaient flamboyer. Chacune de ces pierres semblait contenir une étoile vivante qui scintillait à chaque variation de la lumière.

Margaret leva les mains en signe d'admiration. Elle se pencha pour regarder de plus près; mais elle se recula soudain et se redressa de toute sa hauteur. Elle dit, avec, semblait-il, la conviction de quelqu'un qui sait d'une manière absolue:

– Ce n'est pas un voile d'embaumement! Ce n'était pas destiné à recouvrir une morte! C'est une robe de mariée!

Mr. Trelawny se pencha pour toucher la robe. Il souleva un pli près du cou, et je compris par la façon qu'il eut de reprendre aussitôt sa respiration qu'il avait éprouvé une surprise. Il souleva un peu plus le tissu, puis, lui aussi, recula et, en désignant quelque chose, il dit:

– Margaret a raison. Cette robe n'était pas destinée à être portée par une morte. Regardez: elle n'habille pas le corps, elle est simplement posée dessus.

Il souleva la ceinture de pierres précieuses et la remit à Margaret. Puis, des deux mains, il saisit la large robe et la posa sur les bras que celle-ci avait tendus, dans un mouvement naturel. Des choses d'une telle beauté ne doivent être maniées, comme des objets précieux, qu'avec le plus grand soin.

Nous sommes restés saisis devant la beauté du corps qui, à l'exception du voile recouvrant le visage, était à présent complètement nu devant nous. Mr. Trelawny se pencha et de ses mains tremblantes souleva ce voile qui était de la même finesse que la robe. Il se recula, toute la glorieuse beauté de la Reine se trouva révélée, et en même temps, je me sentis gagné par la honte. Il n'était pas correct que nous soyons là, à contempler de nos yeux irrespectueux, une telle beauté sans voile: c'était indécent; c'était presque sacrilège! Et cette merveille blanche, cette forme magnifique, il y avait de quoi rêver! Cela n'avait rien à voir avec la mort; c'était comme une statue sculptée dans l'ivoire par la main d'un Praxitèle. Il n'y avait là rien de l'horrible ratatinement que la mort semble réaliser en un instant. Il n'y avait rien de la raideur ridée qui semble être une caractéristique essentielle de la plupart des momies. Il n'y avait pas cette dessiccation du corps dans le sable, que j'avais déjà remarquée dans les musées. Tous les pores de la peau semblaient avoir été conservés par quelque moyen extraordinaire. Les chairs étaient pleines et rondes, comme chez un être vivant, et la peau avait la douceur du satin. La couleur paraissait extraordinaire. On aurait dit de l'ivoire, de l'ivoire neuf, sauf l'endroit où le bras droit, avec son poignet brisé et taché de sang et sa main manquante, était resté exposé dans le sarcophage pendant tant de millénaires.

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