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Maximilien Heller

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Maximilien Heller
Название: Maximilien Heller
Автор: Cauvain Henry
Дата добавления: 16 январь 2020
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Maximilien Heller читать книгу онлайн

Maximilien Heller - читать бесплатно онлайн , автор Cauvain Henry

"Le roman populaire a donn? naissance au roman policier, et cette transition s'op?re sous nos yeux comme par magie, gr?ce ? un auteur presque oubli?, Henry Cauvain (1817 – 1899) et ? son merveilleux roman Maximilien Heller. Ce r?cit est excellent, entre autres raisons, parce qu'il est relativement bref et ne s'encombre d'aucune intrigue amoureuse. Il comporte un criminel de g?nie, un crime en chambre close remarquablement expliqu? compte tenu de l'?poque, et un enqu?teur r?solument priv?!On peut y faire des comparaisons amusantes. Heller aime les chats, comme Sherlock Holmes. Il prend de l'opium pour s'endormir – comme Holmes. Comme lui, il proc?de par d?ductions logiques. Il a un confident qui raconte l'histoire, et qui est m?decin, comme le Watson de Holmes… Tout pourrait laisser croire que Cauvain, imbib? de Gaboriau, a ?galement lu Conan Doyle et lui a emprunt? personnages, techniques et d?tails! Or Maximilien Heller date de 1871, alors que la premi?re aventure de Sherlock Holmes ne sera publi?e que seize ans plus tard!"

Les aventures d'un d?tective amateur sur les traces de Sherlock Holmes: comme lui, il a une forte personnalit?, une facult? de concentration intellectuelle extraordinaire qui souvent l'emp?che de dormir: c'est pourquoi il prend de l'opium.

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Il me désigna une liasse de papiers poudreux jetés dans un coin de la chambre.

«Mais qu’est-ce que cela vous fait, après tout?…

– Non, non, continuez, dis-je vivement; si vous saviez combien vous m’intéressez!»

J’étais en réalité très ému.

«Où en étais-je donc? Mon Dieu! qu’il fait chaud ici! ma tête est comme serrée dans un étau… Je crois vraiment que de la glace me ferait du bien… Veuillez m’entrouvrir un peu cette fenêtre.»

Je me levai pour satisfaire son désir. Lorsque je revins près de lui, ses yeux étaient fermés, sa respiration sifflante, une légère sueur perlait sur ses tempes: il s’était endormi…

Je considérai longtemps le pauvre dormeur, dont ce violent effort avait brisé les forces, et qui restait devant moi, pâle, immobile, inanimé.

Le feu jetait ses dernières lueurs et éclairait le visage de Maximilien Heller, qui était d’une beauté singulière, presque fantastique.

C’était un étrange et triste spectacle que celui de ce philosophe qui, avant trente ans, s’était retiré des hommes, parce qu’il trouvait les hommes «inutiles», de ce rêveur que le rêve avait tué, de ce penseur que l’excès de la pensée faisait mourir de lassitude.

Les quelques paroles que je venais d’échanger avec Maximilien Heller m’avaient inspiré je ne sais quelle mystérieuse sympathie pour ce malheureux jeune homme. Tout en le contemplant avec attention, je me demandais si véritablement ces cordes invisibles qui rattachent l’homme à son semblable étaient à jamais brisées en lui, et je cherchais, pensif, par quels moyens je pourrais arriver à guérir cette douloureuse maladie morale qui consumait son âme et son corps.

CHAPITRE II L’ARRESTATION

J’allais me retirer en me promettant bien de revenir sous peu de jours faire une seconde visite à cet intéressant malade, lorsque j’entendis un pas lourd qui gravissait lentement l’escalier: je prêtai l’oreille. Les pas approchaient. Était-ce une illusion? Il me sembla même entendre un bruit de sanglots.

Enfin un coup sec ébranla la porte, et une voix rude cria:

«Ouvrez, au nom de la loi!»

Le chat fit un soubresaut de colère, Maximilien ouvrit péniblement les yeux. Son premier regard tomba sur moi:

«Ah! bon!… Je me rappelle…, fit-il d’une voix éteinte. Mais pourquoi m’avez-vous réveillé, Monsieur, en frappant si…»

Un second coup résonna contre les ais vermoulus.

«Qu’est-ce que cela signifie? dit Maximilien en fronçant les sourcils. Veuillez ouvrir, docteur…»

J’ouvris la porte.

Un gros monsieur ceint d’une écharpe tricolore apparut sur le seuil. Quelques personnages de sombre mine se montraient dans le fond.

«Excusez-moi, Monsieur, fit le nouveau venu en s’inclinant devant moi à plusieurs reprises… ma visite est un peu tardive… Mais vous savez: le devoir… Impossible de remettre la chose à demain. Vous êtes bien M. Maximilien Heller?»

Maximilien s’était levé et regardait avec son œil calme l’homme à l’écharpe.

«Non, Monsieur! répondit-il en avançant d’un pas, Maximilien Heller c’est moi.

– Ah! mille pardons, Monsieur, je ne vous apercevais pas. C’est qu’il fait un peu sombre chez vous, jeune homme. Je dois commencer par vous rassurer et vous dire que la vue de mon écharpe ne doit vous inspirer aucune crainte.

– Monsieur, dit le philosophe d’un ton rude, je suis fort souffrant. Je vous prie donc de m’exposer brièvement le motif de votre visite, et de me laisser ensuite le repos qui m’est nécessaire.»

L’écharpe tricolore dont la rotondité de l’inconnu était ornée indiquait suffisamment sa qualité. C’était un respectable commissaire de police dans l’exercice de ses fonctions. Je craignis un instant que la brusquerie de Maximilien ne lui attirât quelque verte réponse de la part de ce magistrat.

Mais, heureusement, le commissaire paraissait posséder ces qualités de douceur, de patience et de politesse que donne la longue habitude des hommes. Accoutumé, par l’exercice de sa profession, à se heurter aux caractères les plus abrupts, les plus indisciplinés, le magistrat finit par acquérir sur lui-même un surprenant pouvoir. Son cœur doit être insensible et mort à tous sentiments humains qui pourraient détruire cette invariable sérénité d’âme que la justice, comme la religion, exige de ceux qui veulent la servir.

«Ayez l’obligeance de me suivre, Monsieur, répondit courtoisement le commissaire. Nous vous retiendrons le moins longtemps qu’il nous sera possible; mais votre témoignage nous est nécessaire.» Maximilien se leva de nouveau de son siège. Il était si faible, que je demandai au magistrat la permission d’accompagner le malade pour lui prêter le secours de mon bras.

M. Bienassis – ainsi s’appelait le digne représentant de l’autorité – y consentit sans peine.

Nous traversâmes le long et sombre corridor, et arrivâmes à une porte qu’on distinguait à peine dans l’obscurité.

Un agent prit la lampe et l’approcha de la serrure qu’un ouvrier, amené par le commissaire, fit sauter en un tour de main.

Une bouffée d’air glacé vint frapper nos visages.

«Hum! grommela un agent derrière moi, il aurait bien dû fermer sa fenêtre avant de partir!

– Gustave! fit M. Bienassis en se tournant vers un des hommes qui le suivaient, allez nous allumer une bougie, et fermez cette lucarne.»

L’agent fit ce qui lui était ordonné. Nous entrâmes dans une mansarde plus petite encore que celle occupée par Maximilien. Pour tout mobilier, une table, deux chaises et un lit, sur lequel gisait une mauvaise paillasse.

Dans un coin de la chambre, on distinguait une caisse noire fermée par un cadenas.

Le commissaire s’assit près de la table, étala devant lui plusieurs papiers contenus dans un grand portefeuille; et après avoir invité Maximilien à prendre place sur une chaise, à côté de lui, il fit un signe à un agent qui s’approcha aussitôt de la porte et dit à voix haute:

«Faites entrer le prévenu.»

Je me tenais debout derrière M. Heller.

Un bruit de pas retentit dans le corridor; un instant après, on vit apparaître à la porte de la mansarde un homme livide, aux cheveux ébouriffés, aux yeux hagards, marchant avec peine entre deux agents qui le soutenaient sous le bras.

«Approchez!…» dit M. Bienassis qui contemplait attentivement le nouveau venu par-dessus ses lunettes d’or.

L’homme, assisté de ses deux acolytes, fit quelques pas dans la chambre.

«Vous vous nommez Jean-Louis Guérin?» demanda M. Bienassis.

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