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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Vexé, furieux, le policier qui n’avait qu’un désir, rejoindre Fandor, coûte que coûte, demeura hésitant sur le rebord de la fenêtre, se rendant compte que s’il tentait de sauter, il allait se rompre les os, infailliblement.

Et force était à Juve, au bout de quelques minutes, de décider qu’il lui était impossible de s’échapper du cabinet directorial par la voie rapide qu’avait suivie son ami.

Juve traversa la pièce en courant, retourna à la porte, cogna dessus de toutes ses forces :

— Eh là, y a-t-il quelqu’un ? ouvrez, ouvrez.

Dans la galerie qui menait au cabinet de M. de Vaugreland, c’était aussitôt un brouhaha affairé. Aux cris de Juve, des huissiers se décidèrent à accourir.

À travers la porte, Juve parlementa :

— Ouvrez, nom d’un chien.

— Ouvrir ? Comment ouvrir ?

— Mais oui, nous sommes enfermés.

Juve, la porte à peine ouverte, – elle avait été fermée d’un simple tour de clef, et la clef était restée dans la serrure, – commença une enquête rapide :

— Avez-vous vu quelqu’un venir de ce côté ?

— Non, monsieur, personne.

— Vous ne savez pas qui a pu fermer cette porte à clef ?

— Oh, ma foi non.

— Ce n’est pas l’un de vos collègues, par hasard ?

— Non, monsieur, non. Depuis un quart d’heure, nous étions tous en bas, à prendre les ordres du chef du personnel.

Juve, renonçant à éclaircir la façon mystérieuse dont la porte avait été fermée, allait s’élancer dans la direction de l’escalier et se précipiter enfin à la recherche de Fandor, lorsque, dans la galerie, un nouveau personnage fit son apparition, tout en sueur, haletant, essoufflé, au comble de l’énervement : Maurice, l’un des croupiers les plus estimés des tables de roulette.

— Qu’est-ce qu’il y a ? cria Juve, qui, rien qu’à l’attitude de l’individu, soupçonnait encore quelque chose d’extraordinaire. Que se passe-t-il ?

Le croupier, qui ne connaissait pas Juve, bouscula presque le policier pour pénétrer dans le cabinet de M. de Vaugreland.

— M. le directeur ? Où est M. le directeur ?

— Quoi ? me voilà, qu’est-ce qu’il y a ?

Et Juve qui était revenu sur ses pas pour suivre le croupier demandait de son côté :

— Parlez donc, bon sang. Qu’est-ce que vous lui voulez au directeur ? qu’est-ce qui se passe ?

Alors d’une seule traite, le croupier annonça :

— Il se passe, monsieur, que c’est affolant. Voilà dix-sept fois de suite que le 7 sort à la table 7 de roulette. C’est à n’y rien comprendre. La banque perd tout ce qu’elle veut.

***

Le croupier, qui avait un peu retrouvé son calme, donnait à M. de Vaugreland, plus tranquille, lui aussi, les explications nécessaires :

— Monsieur le directeur, je vous assure qu’il se passe quelque chose de mystérieux, d’effroyablement mystérieux, dans les salons de jeux. Depuis dix ans que je suis ici, j’ai assisté à des séries invraisemblables, mais enfin, jamais, au grand jamais, je n’ai vu un numéro revenir avec la régularité affolante que le 7 met à sortir en ce moment.

— Question de hasard ?

— De hasard ? oui, évidemment. Il le faut bien, puisque les joueurs ne peuvent tricher à la roulette, puisqu’on ne peut même pas admettre qu’un croupier, si habile soit-il, puisse truquer un coup…

— Eh bien alors ?

— Eh bien, monsieur, que voulez-vous, c’est peut-être le hasard, en effet, mais c’est un hasard impressionnant, et c’est pourquoi j’ai tenu à vous informer, monsieur le Directeur. C’est le sept qui sort tout le temps, monsieur le Directeur, le sept. Si seulement c’était un autre numéro.

Juve protesta :

— Cela ne change rien à l’affaire ?

— Eh si, monsieur, parce que le sept, le sept, mais c’est le numéro qui avait fait gagner ce malheureux jeune homme. Ce jeune homme qui a été assassiné. Même c’est encore heureux que ce soit le sept qui sorte ainsi. Ce numéro-là maintenant, il y a peu de gens qui osent le miser. Sans ça, avec la série qu’il fait, nous aurions perdu encore bien plus, nous devrions, à l’heure qu’il est, mettre les meubles au clou et prendre des hypothèques sur les bâtiments.

***

Une heure plus tard, Juve se trouvait encore dans les salons de jeux.

Renonçant à rattraper Fandor, Juve était descendu dans la salle de jeu.

— Le sept sort d’une façon extraordinaire, s’était dit Juve, il doit y avoir une raison à cela. Et puis, franchement, il se passe trop de choses « extraordinaires », dans ce Casino, pour que je ne cherche pas à comprendre.

Et Juve se promenait dans les salons de jeux, faisant de son mieux pour passer inaperçu, surveillant la table de roulette, qu’avait signalée le croupier Maurice.

Mais le 7 ne sortait plus.

***

— Monsieur Durand ? Non, Monsieur Duval ? Ah c’est peut-être bien Monsieur Dupont ?

— C’est vous, mademoiselle, comment va ?

— Ma foi, mon cher, la santé n’est pas mauvaise. Et toi ? Cela va mieux, dis ?

— Comment, cela va mieux ? je n’ai jamais été malade.

— Non, c’est vrai, mais ça fait très bien de demander ça à ses amis. Dis donc, mon coco, tu gagnes ou tu perds ?

Louppe, qui, familièrement, venait de prendre le bras de Juve, et semblait en grande intimité avec le policier, qu’elle continuait à tutoyer, n’attendit même pas la réponse :

— Et puis tu sais, achevait-elle, c’est rigolo comme tout, c’est farce, en diable, ce pays-là. Figure-toi, mon loup, que j’ai déjà retrouvé ici des tas de connaissances ? Isabelle de Guerray est là, tu l’as vue ?

— Mais vous vous trompez, ma chère, ce n’est pas moi qui connais M mede Guerray, c’est mon ami.

— Ah oui, le petit jeune homme ? celui qui est si taquin ? Tiens, où est-il donc ? Au fait, c’est indiscret ce que je vous demande là, monsieur Dupont. Dis donc, mon cher, veux-tu que je te présente à Isabelle ? Justement elle donne ce soir un grand dîner où on va s’amuser ferme. Et on manque d’hommes. Veux-tu que je te fasse inviter ?

— Mais vous n’y songez pas, ma petite amie. Me faire inviter chez M mede Guerray ? Ce serait de la dernière indélicatesse de ma part. Je n’y connaîtrais personne, à ce dîner.

— Mais si, mais si. Tu y connaîtras tout le monde, au contraire. Écoute, il y aura là, d’abord, moi, et puis encore Daisy Kissmi, ça, tu sais, c’est une assurance que les vins sont bons. Daisy ne vient que dans les maisons où la cave est excellente. Et puis il y aura encore… tiens, parbleu, mon amant, le vieux, tu sais le député et puis Mario, l’amant de Kissmi. Tu n’auras l’air de rien, hein ? tu ne feras pas de gaffe ?

— Mais non, mais non.

— Alors, c’est dit, hein. Tu viens ? Attends. Isabelle était tout à l’heure à la roulette, mais je suis sûre qu’elle a un peu perdu. Elle a dû cesser de jouer… Nous la retrouverons au thé. Je vais te présenter.

— D’ailleurs, expliquait Louppe, enchantée de son idée, tu vas peut-être lui tourner la tête à Isabelle. Elle aime les gens un peu trapus. Ça ne serait pas bête, tu sais, c’est une bonne fille.

Puis, subitement, Louppe s’arrêta en riant :

— Dieu que je suis sotte, voilà que je vais te présenter, et que je ne sais pas seulement comment tu t’appelles. Dis voir, c’est Dubois ou Duval ?

— C’est Dupont. Dupont.

— En un mot ?

— Oui, en un mot.

10 – MAIS QUELQU’UN TROUBLA LA FÊTE

Juve s’amusait prodigieusement.

Après s’être fait inviter avec le plus parfait sans-gêne au dîner qu’offrait à ses amis Isabelle de Guerray, le policier assistait en spectateur impassible, mais intéressé et curieux au plus haut point, à l’arrivée des personnages qui constituaient le fond des relations de la maîtresse de maison.

La célèbre demi-mondaine réunissait ce soir-là une quinzaine de personnes environ appartenant à tous les milieux.

Il y avait l’inévitable comte de Massepiau, comte authentique peut-être, mais pique-assiette certain, que l’on trouvait partout où l’on donnait à manger.

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