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Lagent secret (Секретный агент)

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Lagent secret (Секретный агент)
Название: Lagent secret (Секретный агент)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Lagent secret (Секретный агент) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Les deux hommes maintenant se trouvèrent face à face dans la pièce éclairée…

Soudain, rompant le silence, l’agent demanda :

— Vous attendez M. Fandor, monsieur ?

— Oui, monsieur, vous aussi, sans doute ?

— En effet… je crois d’ailleurs que nous l’attendrons longtemps… je l’ai vu tout à l’heure, il avait une course pressée à faire, et je ne crois pas qu’il rentre avant…

— Cette grande barbe ! pensa l’inconnu, cette moustache hirsute !… et puis ce paquet déposé là-bas… je connais cet individu-là…

C’était lui maintenant qui voulut rompre le silence…

— Eh bien, dit-il d’une voix aimable, puisque le hasard nous fait rester ainsi l’un en face de l’autre, voulez-vous me permettre de me présenter, monsieur ?… Je suis Juve, inspecteur de la Sûreté…

— Nous sommes presque confrères, en ce cas, monsieur, je suis l’agent Vagualame, attaché à la Statistique.

Et Vagualame tendit la main à Juve…

— Nom de Dieu ! pensait Juve, Vagualame, ce Vagualame-là, chez Fandor, c’est significatif… non ! pas de doute, cette barbe est postiche, cette moustache aussi. Cet individu est grimé…

Juve était l’homme des décisions rapides…

S’apercevant qu’il avait en face de lui un interlocuteur masqué, il allait, malgré les noms et qualités énoncés se précipiter sur lui, mais, à l’instant où Juve le dévisageait, l’homme avait froncé les sourcils…

Et vif comme l’éclair, sans laisser à Juve le temps de se reconnaître, il échappait à sa poignée de main, bondissait vers la cheminée, renversait d’un coup de poing la lampe qui s’éteignit, bousculant Juve, se précipitant vers la porte…

Juve de son côté, rapide comme l’éclair, se précipitait à la poursuite de Vagualame… Celui-ci toutefois avait quelques mètres d’avance. Porte claquée, escalier descendu quatre à quatre, Juve sur ses talons, Vagualame atteignait la porte, criait :

— Cordon, s’il vous plaît !

Juve emporté par son élan, trébucha contre la porte qui lui était renvoyée sur le nez, roula sur le sol. Quand Juve arriva dans la rue, furieux, hors d’haleine, personne au long des trottoirs !

Bénéficiant de ce que la concierge de Fandor le connaissait fort bien, savait sa qualité d’inspecteur de la Sûreté, Juve, après avoir, en quelques mots rapides, expliqué à la brave femme stupéfaite la cause du vacarme qui venait de bouleverser la maison, remontait chez Fandor.

Le policier était ahuri…

— Du diable, pensait-il, qu’est-ce que cela veut dire que tout ça ? Il y a deux heures, Fandor me téléphone de venir le voir d’urgence ; il m’a téléphoné qu’il ne pouvait pas sortir, qu’il m’attendait… et, non seulement il n’est pas chez lui, mais encore je tombe sur un Vagualame postiche qui s’enfuit, qui disparaît avec une habileté extraordinaire. Qu’est-ce que c’est que ce bonhomme-là ?… Où est Fandor ?

Il avisait sur le sol le paquet qui l’avait intrigué quelques minutes avant.

— L’ennemi, pensa-t-il, s’est retiré, mais en abandonnant ses bagages… Ah ! j’aurais dû m’en douter, c’est l’accordéon, l’accordéon de Vagualame…

Et machinalement, tournant et retournant l’instrument de musique, le policier, introduisant ses mains dans les poignées de cuir, voulut détendre le soufflet. À sa grande surprise, l’appareil résista.

— Tiens ! qu’est-ce que cela veut dire ? est-ce que par hasard il y aurait dans cet accordéon…

Juve n’hésita pas. Il tira de sa poche un couteau-poignard qui ne le quittait jamais, et, d’un coup sec, fendit le cuir de l’appareil.

… Quelque chose de noir tomba sur le sol…

Juve se baissa, ramassa cette sorte de chiffon, le déploya.

Et soudain Juve, devenu terriblement pâle s’abattit sur un fauteuil, anéanti…

Ce qu’il tenait à la main, c’était une cagoule… une longue cagoule noire…

Ah ! certes, Juve le reconnaissait, ce vêtement sinistre, Juve ne pouvait pas se tromper à son sujet !…

Et, affalé dans son fauteuil, les yeux fixes, hagards, Juve croyait apercevoir, se dressant devant lui, une silhouette à la fois mystérieuse et précise… la silhouette d’un homme tout gainé dans une sorte de maillot collant, dont le visage, inconnu, disparaissait sous une cagoule, sous la cagoule que Juve venait de retrouver dans cet accordéon éventré…

— Fantômas ! Fantômas ! murmurait Juve, mon Dieu, c’était Fantômas que j’avais en face de moi !… Vagualame, c’est Fantômas ! Ah ! malédiction ! Pourquoi l’ai-je laissé s’enfuir ?

***

Le policier demeura toute la nuit chez Fandor. Il attendit le retour du journaliste. Fandor ne parut point.

12 – AVATAR DE FANDOR

Le vacarme assourdissant des « fauves » s’atténua au fur et à mesure que la nuit s’achevait et que le train lancé à toute vapeur s’éloignait de Paris.

Les « fauves », c’étaient les permissionnaires qui, ce dimanche soir, 21 novembre, s’embarquaient à la gare de l’Est pour regagner leurs garnisons respectives.

Les troupiers, surexcités par les bons dîners qu’ils venaient de faire en famille ou avec des amis, avaient manifesté au départ leur regret de regagner la caserne.

Mais peu à peu, les enthousiasmes s’étaient calmés ; on se tassait tant bien que mal à quinze ou seize dans les compartiments de troisième, les premiers occupants assis sur les banquettes, les autres à côté, sur le plancher. Puis au fur et à mesure que passait le temps, une torpeur générale envahissait les troupiers.

Un caporal de ligne qui jusqu’alors, malgré ses galons, avait été obligé de se tenir debout, poussa un soupir de satisfaction au départ de Sainte-Menehould et s’allongea enfin sur la banquette.

Une aube pâle montait lentement.

— Fichu temps ! fichu pays ! grommela le caporal. Quand je pense que cet animal de Vinson, bénéficiant de mon permis de première classe, est parti cette nuit sous mon nom et roule désormais dans un confortable sleeping à destination de la Côte d’Azur… avec des billets bleus plein la poche. Ma parole, c’est à vous dégoûter d’être honnête. Actuellement, il doit avoir dépassé Lyon, il approche de Valence… Heureux mortel… De la chaleur, du soleil… Ensuite, que va-t-il faire, une fois arrivé à Menton ? gagner l’Italie, évidemment, mais après ? Dame, je m’en fiche… Gênes ? il n’y manque pas de paquebots pour les destinations les plus lointaines… Vinson n’aura que l’embarras du choix».

Le caporal, claquant des dents, reprit son soliloque :

— C’est risqué en diable ce que je fais. Prendre la place de Vinson et partir pour Verdun, où son régiment tient garnison, ce nouveau régiment auquel il vient d’être affecté… pas banale en effet, ma combinaison… Mon Dieu, cela irait encore si j’avais été soldat… ce que je vais avoir l’air bien gourde… Bah ! j’en saurai toujours assez. Pendant ces derniers huit jours, je me suis bourré la tête de théorie, j’ai cuisiné Vinson de toutes les façons pour connaître les us et coutumes de la vie des camps… j’aime à croire qu’avec un peu d’audace j’en remontrerai aux anciens. Mais pourtant… débuter dans une garnison de l’Est, m’introduire comme ça, tout de go, dans la « Division de fer », c’est du culot. Il est vrai que les journalistes savent tout sans avoir jamais rien appris… Pourvu tout de même que l’on ne me colle pas de la salle de police sous prétexte que j’ai un bouton mal astiqué ou que j’ignore le premier mot du service de place. Ce serait absurde comme tout… car il ne faut pas oublier, mon petit Fandor, que tu n’es pas là pour jouer au soldat, mais bien pour te documenter sur une bande de traîtres et les démasquer à la première occasion.

Le militaire qui grelottait, seul, dans ce compartiment n’était autre, on l’aura compris, que Jérôme Fandor.

Le journaliste s’était substitué au caporal Vinson, avait pris sa personnalité et sa tenue, afin de pouvoir étudier de près les espions qui gravitaient autour du malheureux militaire. Coup double : car il sauvait la mise au caporal, gagnant sa confiance et lui permettant de fuir à l’étranger, où il attendrait les événement. Fandor estimait qu’il ne risquait pas grand-chose. Au 257 ede ligne, où Vinson était envoyé, on ne l’avait pas encore vu. Fandor pouvait donc fort bien s’y présenter à sa place. Le journaliste qui, la veille seulement, s’était arrêté à cet audacieux projet, avait voulu en aviser Juve et avait téléphoné au policier pour lui demander de venir le voir. Mais l’arrivée inopinée de Vagualame, que Fandor savait être un agent du Deuxième Bureau, l’avait fait déguerpir. Vagualame cherchait Vinson. Si Fandor s’était laissé prendre sous la tenue du caporal que précisément il revêtait au moment où Vagualame arrivait, c’en était fini de son projet et on arrêterait Vinson.

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