Les Miserables Tome II – Cosette

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Les Miserables Tome II – Cosette
Название: Les Miserables Tome II – Cosette
Автор: Hugo Victor
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Miserables Tome II – Cosette - читать бесплатно онлайн , автор Hugo Victor

? la bataille de Waterloo, Th?nardier avait d?trouss? le colonel baron Pontmercy, tout en lui portant secours. Nous sommes en 1823. Jean Valjean a ?t? repris et renvoy? au bagne. Il s'?vade de nouveau, on le croit noy?. Ayant cach? sa fortune pr?s de l'auberge des Th?nardier, il d?livre Cosette de cet enfer…

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Une seconde pelletée de terre tomba.

Un des trous par où il respirait venait de se boucher.

Une troisième pelletée de terre tomba.

Puis une quatrième.

Il est des choses plus fortes que l'homme le plus fort. Jean Valjean perdit connaissance.

Chapitre VII Où l'on trouvera l'origine du mot: ne pas perdre la carte [134]

Voici ce qui se passait au-dessus de la bière où était Jean Valjean.

Quand le corbillard se fut éloigné, quand le prêtre et l’enfant de chœur furent remontés en voiture et partis, Fauchelevent, qui ne quittait pas des yeux le fossoyeur, le vit se pencher et empoigner sa pelle, qui était enfoncée droite dans le tas de terre.

Alors Fauchelevent prit une résolution suprême.

Il se plaça entre la fosse et le fossoyeur, croisa les bras, et dit:

– C’est moi qui paye!

Le fossoyeur le regarda avec étonnement, et répondit:

– Quoi, paysan?

Fauchelevent répéta:

– C’est moi qui paye!

– Quoi?

– Le vin.

– Quel vin?

– L’Argenteuil.

– Où ça l’Argenteuil?

– Au Bon Coing.

– Va-t’en au diable! dit le fossoyeur.

Et il jeta une pelletée de terre sur le cercueil.

La bière rendit un son creux. Fauchelevent se sentit chanceler et prêt à tomber lui-même dans la fosse. Il cria, d’une voix où commençait à se mêler l’étranglement du râle:

– Camarade, avant que le Bon Coing soit fermé!

Le fossoyeur reprit de la terre dans la pelle. Fauchelevent continua:

– Je paye!

Et il saisit le bras du fossoyeur.

– Écoutez-moi, camarade. Je suis le fossoyeur du couvent. Je viens pour vous aider. C’est une besogne qui peut se faire la nuit. Commençons donc par aller boire un coup.

Et tout en parlant, tout en se cramponnant à cette insistance désespérée, il faisait cette réflexion lugubre:

– Et quand il boirait! se griserait-il?

– Provincial, dit le fossoyeur, si vous le voulez absolument, j’y consens. Nous boirons. Après l’ouvrage, jamais avant.

Et il donna le branle à sa pelle. Fauchelevent le retint.

– C’est de l’Argenteuil à six!

– Ah çà, dit le fossoyeur, vous êtes sonneur de cloches. Din don, din don; vous ne savez dire que ça. Allez vous faire lanlaire.

Et il lança la seconde pelletée.

Fauchelevent arrivait à ce moment où l’on ne sait plus ce qu’on dit.

– Mais venez donc boire, cria-t-il, puisque c’est moi qui paye!

– Quand nous aurons couché l’enfant, dit le fossoyeur.

Il jeta la troisième pelletée.

Puis il enfonça la pelle dans la terre et ajouta:

– Voyez-vous, il va faire froid cette nuit, et la morte crierait derrière nous si nous la plantions là sans couverture.

En ce moment, tout en chargeant sa pelle, le fossoyeur se courbait et la poche de sa veste bâillait.

Le regard effaré de Fauchelevent tomba machinalement dans cette poche, et s’y arrêta.

Le soleil n’était pas encore caché par l’horizon; il faisait assez jour pour qu’on pût distinguer quelque chose de blanc au fond de cette poche béante.

Toute la quantité d’éclair que peut avoir l’œil d’un paysan picard traversa la prunelle de Fauchelevent. Il venait de lui venir une idée.

Sans que le fossoyeur, tout à sa pelletée de terre, s’en aperçût, il lui plongea par derrière la main dans la poche, et il retira de cette poche la chose blanche qui était au fond.

Le fossoyeur envoya dans la fosse la quatrième pelletée.

Au moment où il se retournait pour prendre la cinquième, Fauchelevent le regarda avec un profond calme et lui dit:

– À propos, nouveau, avez-vous votre carte?

Le fossoyeur s’interrompit.

– Quelle carte?

– Le soleil va se coucher.

– C’est bon, qu’il mette son bonnet de nuit.

– La grille du cimetière va se fermer.

– Eh bien, après?

– Avez-vous votre carte?

– Ah, ma carte! dit le fossoyeur.

Et il fouilla dans sa poche.

Une poche fouillée, il fouilla l’autre. Il passa aux goussets, explora le premier, retourna le second.

– Mais non, dit-il, je n’ai pas ma carte. Je l’aurai oubliée.

– Quinze francs d’amende, dit Fauchelevent.

Le fossoyeur devint vert. Le vert est la pâleur des gens livides.

– Ah Jésus-mon-Dieu-bancroche-à-bas-la-lune! s’écria-t-il. Quinze francs d’amende!

– Trois pièces-cent-sous, dit Fauchelevent.

Le fossoyeur laissa tomber sa pelle.

Le tour de Fauchelevent était venu.

– Ah çà, dit Fauchelevent, conscrit, pas de désespoir. Il ne s’agit pas de se suicider, et de profiter de la fosse. Quinze francs, c’est quinze francs, et d’ailleurs vous pouvez ne pas les payer. Je suis vieux, vous êtes nouveau. Je connais les trucs, les trocs, les trics et les tracs. Je vas vous donner un conseil d’ami. Une chose est claire, c’est que le soleil se couche, il touche au dôme, le cimetière va fermer dans cinq minutes.

– C’est vrai, répondit le fossoyeur.

– D’ici à cinq minutes, vous n’avez pas le temps de remplir la fosse, elle est creuse comme le diable, cette fosse, et d’arriver à temps pour sortir avant que la grille soit fermée.

– C’est juste.

– En ce cas quinze francs d’amende.

– Quinze francs.

– Mais vous avez le temps… – Où demeurez-vous?

– À deux pas de la barrière. À un quart d’heure d’ici. Rue de Vaugirard, numéro 87.

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