VINGT ANS APRES

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VINGT ANS APRES
Название: VINGT ANS APRES
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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VINGT ANS APRES - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

20 ans apr?s leurs aventures d’Artagnan et les trois mousquetaires sont ? nouveau entrain?s dans l’aventure. Les temps ont chang?: le Cardinal s’appelle Mazarin et n’est gu?re aim?, Porthos est install? et cherche un titre de baron, Aramis est devenu abb? mais aime toujours ? ferrailler et Athos s’occupe de son "filleul", le Vicomte de Bragelonne.Seul d’Artagnan est rest? lieutenant des Mousquetaires du Roi... Leurs aventures se d?roulent au milieu de la Fronde, p?riode qui voit vaciller le pouvoir royal sous la r?gence d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Les mousquetaires iront m?me jusqu’en Angeleterre pour essayer de sauver Charles Ier.... Si les personnages ont toujours les qualit?s de coeur et d’esprit qui ont fait le succ?s des Trois Mousquetaires, ils ont acquis une plus grande ?paisseur et leurs doutes sont l? pour en t?moigner... On retrouve donc nos h?ros mais avec une dimension suppl?mentaire, chaque mousquetaire ?tant un symbole ou une tendance et ma fois comme cela ne nuit pas ? la qualit? des batailles... pourquoi se priver?

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XXXIV. Le moine

Deux hommes étaient étendus: l’un immobile; la face contre terre, percé de trois balles et nageant dans son sang… celui-là était mort.

L’autre, adossé à un arbre par les deux laquais, les yeux au ciel et les mains jointes, faisait une ardente prière… il avait reçu une balle qui lui avait brisé le haut de la cuisse.

Les jeunes gens allèrent d’abord au mort et se regardèrent avec étonnement.

– C’est un prêtre, dit Bragelonne, il est tonsuré. Oh! les maudits! qui portent la main sur les ministres de Dieu!

– Venez ici, monsieur, dit Urbain, vieux soldat qui avait fait toutes les campagnes avec le cardinal-duc; venez ici… il n’y a plus rien à faire avec l’autre, tandis que celui-ci, peut-être peut-on encore le sauver.

Le blessé sourit tristement.

– Me sauver! non, dit-il; mais m’aider à mourir, oui.

– Êtes-vous prêtre? demanda Raoul.

– Non, monsieur.

– C’est que votre malheureux compagnon m’a paru appartenir à l’Église, reprit Raoul.

– C’est le curé de Béthune, monsieur; il portait en lieu sûr les vases sacrés de son église et le trésor du chapitre; car M. le Prince a abandonné notre ville hier, et peut-être l’Espagnol y sera-t-il demain; or, comme on savait que des partis ennemis couraient la campagne, et que la mission était périlleuse, personne n’a osé l’accompagner, alors je me suis offert.

– Et ces misérables vous ont attaqués, ces misérables ont tiré sur un prêtre!

– Messieurs, dit le blessé en regardant autour de lui, je souffre bien, et cependant je voudrais être transporté dans quelque maison.

– Où vous puissiez être secouru? dit de Guiche.

– Non, où je puisse me confesser.

– Mais peut-être, dit Raoul, n’êtes-vous point blessé si dangereusement que vous croyez.

– Monsieur, dit le blessé, croyez-moi, il n’y a pas de temps à perdre, la balle a brisé le col du fémur et a pénétré jusqu’aux intestins.

– Êtes-vous médecin? demanda de Guiche.

– Non, dit le moribond, mais je me connais un peu aux blessures, et la mienne est mortelle. Tâchez donc de me transporter quelque part où je puisse trouver un prêtre, ou prenez cette peine de m’en amener un ici, et Dieu récompensera cette sainte action; c’est mon âme qu’il faut sauver car, pour mon corps, il est perdu.

– Mourir en faisant une bonne œuvre, c’est impossible! et Dieu vous assistera.

– Messieurs, au nom du ciel! dit le blessé rassemblant toutes ses forces comme pour se lever, ne perdons point le temps en paroles inutiles: ou aidez-moi à gagner le prochain village, ou jurez-moi sur votre salut que vous m’enverrez ici le premier moine, le premier curé, le premier prêtre que vous rencontrerez. Mais, ajouta-t-il avec l’accent du désespoir, peut-être nul n’osera venir, car on sait que les Espagnols courent la campagne, et je mourrai sans absolution. Mon Dieu! mon Dieu! ajouta le blessé avec un accent de terreur qui fit frissonner les jeunes gens, vous ne permettrez point cela, n’est-ce pas? ce serait trop terrible!

– Monsieur, tranquillisez-vous, dit de Guiche, je vous jure que vous allez avoir la consolation que vous demandez. Dites-nous seulement où il y a une maison où nous puissions demander du secours, et un village où nous puissions aller quérir un prêtre.

– Merci, et que Dieu vous récompense! Il y a une auberge à une demi-lieue d’ici en suivant cette route et à une lieue à peu près au-delà de l’auberge vous trouverez le village de Greney. Allez trouver le curé; si le curé n’est pas chez lui, entrez dans le couvent des Augustins, qui est la dernière maison du bourg à droite, et amenez-moi un frère, qu’importe! moine ou curé, pourvu qu’il ait reçu de notre sainte Église la faculté d’absoudre in articulo mortis.

– Monsieur d’Arminges, dit de Guiche, restez près de ce malheureux, et veillez à ce qu’il soit transporté le plus doucement possible. Faites un brancard avec des branches d’arbre, mettez-y tous nos manteaux; deux de nos laquais le porteront, tandis que le troisième se tiendra prêt à prendre la place de celui qui sera las. Nous allons, le vicomte et moi, chercher un prêtre.

– Allez, monsieur le comte, dit le gouverneur; mais au nom du ciel! ne vous exposez pas.

– Soyez tranquille. D’ailleurs, nous sommes sauvés pour aujourd’hui; vous connaissez l’axiome: Non bis in idem.

– Bon courage, monsieur! dit Raoul au blessé, nous allons exécuter votre désir.

– Dieu vous bénisse, messieurs! répondit le, moribond avec un accent de reconnaissance impossible à décrire.

Et les deux jeunes gens partirent au galop dans la direction indiquée, tandis que le gouverneur du comte de Guiche présidait à la confection du brancard.

Au bout de dix minutes de marche les deux jeunes gens aperçurent l’auberge.

Raoul, sans descendre de cheval, appela l’hôte, le prévint qu’on allait lui amener un blessé et le pria de préparer, en attendant, tout ce qui serait nécessaire à son pansement, c’est-à-dire un lit, des bandes, de la charpie, l’invitant en outre, s’il connaissait dans les environs quelque médecin, chirurgien ou opérateur, à renvoyer chercher, se chargeant, lui, de récompenser le messager.

L’hôte, qui vit deux jeunes seigneurs richement vêtus, promit tout ce qu’ils lui demandèrent, et nos deux cavaliers, après avoir vu commencer les préparatifs de la réception, partirent de nouveau et piquèrent vivement vers Greney.

Ils avaient fait plus d’une lieue et distinguaient déjà les premières maisons du village dont les toits couverts de tuiles rougeâtres se détachaient vigoureusement sur les arbres verts qui les environnaient, lorsqu’ils aperçurent, venant à leur rencontre, monté sur une mule, un pauvre moine qu’à son large chapeau et à sa robe de laine grise ils prirent pour un frère augustin. Cette fois le hasard semblait leur envoyer ce qu’ils cherchaient.

Ils s’approchèrent du moine.

C’était un homme de vingt-deux à vingt-trois ans, mais que les pratiques ascétiques avaient vieilli en apparence. Il était pâle, non de cette pâleur mate qui est une beauté, mais d’un jaune bilieux; ses cheveux courts, qui dépassaient à peine le cercle que son chapeau traçait autour de son front, étaient d’un blond pâle, et ses yeux, d’un bleu clair, semblaient dénués de regard.

– Monsieur, dit Raoul avec sa politesse ordinaire, êtes-vous ecclésiastique?

– Pourquoi me demandez-vous cela? dit l’étranger avec une impassibilité presque incivile.

– Pour le savoir, dit le comte de Guiche avec hauteur.

L’étranger toucha sa mule du talon et continua son chemin.

De Guiche sauta d’un bond en avant de lui, et lui barra la route.

– Répondez, monsieur! dit-il, on vous a interrogé poliment, et toute question vaut une réponse.

– Je suis libre, je suppose, de dire ou de ne pas dire qui je suis aux deux premières personnes venues à qui il prend le caprice de m’interroger.

De Guiche réprima à grand-peine la furieuse envie qu’il avait de casser les os au moine.

– D’abord, dit-il en faisant un effort sur lui-même, nous ne sommes pas les deux premières personnes venues; mon ami que voilà est le vicomte de Bragelonne, et moi je suis le comte de Guiche. Enfin, ce n’est point par caprice que nous vous faisons cette question; car un homme est là, blessé et mourant, qui réclame les secours de l’Église Êtes-vous prêtre, je vous somme, au nom de l’humanité, de me suivre pour secourir cet homme; ne l’êtes-vous pas, c’est autre chose. Je vous préviens, au nom de la courtoisie, que vous paraissez si complètement ignorer, que je vais vous châtier de votre insolence.

La pâleur du moine devint de la lividité, et il sourit d’une si étrange façon que Raoul, qui ne le quittait pas des yeux, sentit ce sourire lui serrer le cœur comme une insulte.

– C’est quelque espion espagnol ou flamand, dit-il en mettant la main sur la crosse de ses pistolets.

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