Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II
Название: Le vicomte de Bragelonne Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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– Lequel?

– L’autre; le deuxième Bertaudière.

– Mon cher gouverneur, excusez-moi, mais vous parlez une langue pour laquelle il faut un certain apprentissage.

– C’est vrai, pardon; deuxième Bertaudière, voyez-vous, veut dire celui qui occupe le deuxième étage de la tour de la Bertaudière.

– Ainsi la Bertaudière est le nom d’une des tours de la Bastille? J’ai, en effet, entendu dire que chaque tour avait son nom. Et où est cette tour?

– Tenez, venez, dit Baisemeaux en allant à la fenêtre. C’est cette tour à gauche, la deuxième.

– Très bien. Ah! c’est là qu’est le prisonnier à quinze livres?

– Oui.

– Et depuis combien de temps y est-il?

– Ah! dame! depuis sept ou huit ans, à peu près.

– Comment, à peu près? Vous ne savez pas plus sûrement vos dates?

– Ce n’était pas de mon temps, cher monsieur d’Herblay.

– Mais Louvière, mais Tremblay, il me semble qu’ils eussent dû vous instruire.

– Oh! mon cher monsieur… Pardon, pardon, monseigneur.

– Ne faites pas attention. Vous disiez?

– Je disais que les secrets de la Bastille ne se transmettent pas avec les clefs du gouvernement.

– Ah çà? c’est donc un mystère que ce prisonnier, un secret d’État?

– Oh! un secret État, non, je ne crois pas; c’est un secret comme tout ce qui se fait à la Bastille.

– Très bien, dit Aramis; mais alors pourquoi parlez-vous plus librement de Seldon que de…

– Que du deuxième Bertaudière?

– Oui.

– Mais parce qu’à mon avis le crime d’un homme qui a fait un distique est moins grand que celui qui ressemble au…

– Oui, oui, je vous comprends, mais les guichetiers…

– Eh bien! les guichetiers?

– Ils causent avec vos prisonniers.

– Sans doute.

– Alors vos prisonniers doivent leur dire qu’ils ne sont pas coupables.

– Ils ne leur disent que cela, c’est la formule générale, c’est l’antienne universelle.

– Oui, mais maintenant cette ressemblance dont vous parliez tout à l’heure?

– Après?

– Ne peut-elle pas frapper vos guichetiers?

– Oh! mon cher monsieur d’Herblay, il faut être homme de cour comme vous pour s’occuper de tous ces détails-là.

– Vous avez mille fois raison, mon cher monsieur de Baisemeaux. Encore une goutte de ce Volnay, je vous prie.

– Pas une goutte, un verre.

– Non, non. Vous êtes resté mousquetaire jusqu’au bout des ongles, tandis que, moi, je suis devenu évêque. Une goutte pour moi, un verre pour vous.

– Soit.

Aramis et le gouverneur trinquèrent.

– Et puis, dit Aramis en fixant son regard brillant sur le rubis en fusion élevé par sa main à la hauteur de son œil, comme s’il eût voulu jouir par tous les sens à la fois; et puis ce que vous appelez une ressemblance, vous, un autre ne la remarquerait peut-être pas.

– Oh! que si. Tout autre qui connaîtrait, enfin, la personne à laquelle il ressemble.

– Je crois, cher monsieur de Baisemeaux, que c’est tout simplement un jeu de votre esprit.

– Non pas, sur ma parole.

– Écoutez, continua Aramis: j’ai vu beaucoup de gens ressembler à celui que nous disons, mais par respect on n’en parlait pas.

– Sans doute parce qu’il y a ressemblance et ressemblance; celle-là est frappante, et si vous le voyiez…

– Eh bien?

– Vous en conviendriez vous-même.

– Si je le voyais, dit Aramis d’un air dégagé; mais je ne le verrai pas, selon toute probabilité.

– Et pourquoi?

– Parce que, si je mettais seulement le pied dans une de ces horribles chambres, je me croirais à tout jamais enterré.

– Eh non! l’habitation est bonne.

– Nenni.

– Comment, nenni?

– Je ne vous crois pas sur parole, voilà tout.

– Permettez, permettez, ne dites pas de mal de la deuxième… Bertaudière. Peste! c’est une bonne chambre, meublée fort agréablement, ayant tapis.

– Diable!

– Oui! oui! il n’a pas été malheureux, ce garçon-là, le meilleur logement de la Bastille a été pour lui. En voilà une chance!

– Allons! allons! dit froidement Aramis, vous ne me ferez jamais croire qu’il y ait de bonnes chambres à la Bastille; et quant à vos tapis…

– Eh bien! quant à mes tapis?…

– Eh bien! ils n’existent que dans votre imagination; je vois des araignées, des rats, des crapauds même.

– Des crapauds? Ah! dans les cachots, je ne dis pas.

– Mais je vois peu de meubles et pas du tout de tapis.

– Êtes-vous homme à vous convaincre par vos yeux? dit Baisemeaux avec entraînement.

– Non! oh! pardieu, non!

– Même pour vous assurer de cette ressemblance, que vous niez comme les tapis?

– Quelque spectre, quelque ombre, un malheureux mourant.

– Non pas! non pas! Un gaillard se portant comme le pont Neuf.

– Triste, maussade?

– Pas du tout: folâtre.

– Allons donc!

– C’est le mot. Il est lâché, je ne le retire pas.

– C’est impossible!

– Venez.

– Où cela?

– Avec moi.

– Quoi faire?

– Un tour de Bastille.

– Comment?

– Vous verrez, vous verrez par vous-même, vous verrez de vos yeux.

– Et les règlements?

– Oh! qu’à cela ne tienne. C’est le jour de sortie de mon major; le lieutenant est en ronde sur les bastions; nous sommes maîtres chez nous.

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