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Un Heros De Notre Temps – Le Demon

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Un Heros De Notre Temps – Le Demon
Название: Un Heros De Notre Temps – Le Demon
Дата добавления: 16 январь 2020
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Un Heros De Notre Temps – Le Demon - читать бесплатно онлайн , автор Lermontov Mikhail Iourievitch

Un h?ros de notre temps est constitu? de cinq r?cits. Dans le premier texte, B?la, un vieil officier, Maximitch, conte les aventures de Petchorin qui enleva B?la, la fille d'un prince tartare. Dans le second texte, le narrateur et Maximitch croisent Petchorin en route vers la Perse. C'est l'occasion pour le narrateur de r?cup?rer des extraits du journal tenu par Petchorin. Ayant appris la mort de P?tchorin, le narrateur publie ces extraits qui constituent les trois textes suivants: Taman, une histoire de contrebandiers, La Princesse Marie, dans lequelle le h?ros s?duit deux femmes, ce qui le conduit ? se battre en duel, et enfin Le Fataliste, o? le h?ros s'interroge sur la force de la destin?e.

Le D?mon est l'histoire du d?mon qui, survolant le Caucase, s'?prend d'une jeune fille, Tamara, qui attend son fianc?. Celui-ci n'arrivera jamais. Tamara se r?fugie ans un monast?re, mais le d?mon la poursuit, et sa vision hante les pens?es de la jeune fille.

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– Et qu’arriva-t-il au père?

– Vous devez penser qu’après ce tour, Kazbitch ne trouva point Azamat. Alors, il se mit à rôder pendant six jours autour de la maison, afin de voir s’il ne pourrait point enlever la sœur. Lorsque le père revint, son fils et sa fille n’étaient plus là. Mais en habile homme, Kazbitch comprit qu’il pourrait bien perdre sa tête s’il était pris et depuis lors il disparut. Il se joignit probablement à quelque bande d’Abreks au-delà du Terek ou bien alla errer dans le Kouban.

J’avouerai que tout cela m’ennuyait. Dès que j’appris que la Circassienne était chez Petchorin, je mis mes épaulettes et mon épée et j’allai chez lui.

Il était couché sur son lit dans la première chambre, avait une main appuyée sous sa tête et de l’autre tenait sa pipe éteinte. La porte de la seconde pièce était fermée à clef et la clef enlevée de la serrure. Je remarquai tout cela et commençai à tousser et à frapper légèrement de mon talon contre le seuil de la porte; il feignit de ne pas m’entendre.

– Monsieur le sous-lieutenant? m’écriai-je alors avec tout l’éclat possible, est-ce que vous ne voyez pas que je suis chez vous?

– Ah! bonjour Maxime! voulez-vous une pipe? dit-il sans se lever:

– Pardon! je ne suis pas Maxime; je suis votre capitaine!

– C’est vrai! mais ne voulez-vous pas accepter une tasse de thé? si vous saviez combien je suis inquiet?

– Je sais tout! répondis-je, et je m’approchai de son lit.

– Tant mieux, je ne suis pas d’humeur à vous le raconter.

– Monsieur le sous-lieutenant, vous avez commis une faute dont je puis aussi avoir à répondre!

– Allons donc! Et du reste quel mal y aurait-il?

Depuis longtemps, sans doute, nous avons l’habitude de tout partager!

– Quelle plaisanterie! votre épée, je vous prie?

– Mitika? mon épée?

Mitika apporta l’épée: Voyant qu’il accomplissait son devoir, je m’assis sur son lit et lui dis:

– Écoutez, Grégoire! avouez que ce n’est pas bien!

– Mais qu’ai-je fait de mal?

– Mais vous avez enlevé Béla! Quel butor que cet Azamat! avouez-le?

– Oui, c’est vrai! mais elle me plaisait.

Que répondre à cela! j’étais embarrassé. Après un moment de silence, je lui dis que si le père venait la réclamer il faudrait bien la lui rendre.

– Mais ce n’est pas du tout nécessaire!

– Et s’il le sait?

– Comment le saura-t-il?»

J’étais de nouveau déconcerté.

– Écoutez, Maxime, me dit Petchorin en se soulevant un peu, sans doute vous êtes un brave homme; eh bien, sachez que si je rends cette fille à ce sauvage, il la tuera ou la vendra, c’est une chose certaine! il ne faut donc pas lui en donner l’occasion; laissez-la chez moi: j’ai mon épée pour la défendre.

– Faites-moi la voir? lui dis-je.

– Elle est derrière cette porte; mais en ce moment, c’est en vain que je désirerais moi-même la voir; elle est assise dans un coin, enveloppée dans son voile, ne parle pas et ne regarde personne; elle est timide comme une biche des forêts; je lui ai donné une compagne qui sait le tartare, qui la soignera et l’habituera à cette pensée qu’elle est à moi; car elle ne sera jamais à personne qu’à moi! ajouta-t-il en frappant du poing sur la table.

Je consentis à tout cela; que vouliez-vous que je fisse? Il est des hommes avec lesquels il faut toujours être de leur avis.

– Mais qu’arriva-t-il? demandai-je à Maxime; est-ce que réellement il l’habitua à lui, ou bien se mit-elle à languir et à regretter les siens?

– Eh! de grâce, quel chagrin vouliez-vous que lui procurât la privation de sa famille? On voyait aussi bien les montagnes de la forteresse que de son village. Et il ne faut pas autre chose à ces sauvages.

Pourtant, chaque jour, Grégoire lui offrait un présent; pendant quelque temps elle se tut et refusa fièrement ceux que lui présentait sa compagne afin d’exciter son babil. Ah! des présents!… que ne fait cependant une femme, pour un chiffon de couleur? Mais laissons cela de côté… Grégoire se donna beaucoup de peine avec elle; entre autres choses, il apprit le tartare, et elle commença à comprendre notre langue. Peu à peu il l’habitua à le regarder; elle le fit d’abord en-dessous et de côté; puis, toute chagrine, elle chantait ses chansons à demi-voix, si bien que j’en devenais triste lorsque je l’entendais de la chambre voisine. Je n’oublierai jamais une scène dont je fus le témoin. En passant un jour près de la fenêtre, je jetai les yeux dans la chambre. Béla était couchée sur la léjanka [5], la tête penchée sur son sein, et Petchorin était debout devant elle:

«Écoute, ma Péri, disait-il; sans doute tu sais que tôt ou tard tu dois m’appartenir; eh bien! pourquoi me fais-tu souffrir? Est-ce que tu aimes quelque Circassien? S’il en est ainsi, à l’instant même je te laisserai retourner à ta maison (elle frissonna légèrement, et nia par un mouvement de tête); ou bien, continua-t-il, te suis-je complètement odieux? (elle soupira) ou bien ta croyance te défend-elle de m’aimer? (elle pâlit et resta silencieuse). Crois-moi! il n’y a qu’un Dieu pour toutes les races, et s’il me permet de t’aimer, pourquoi te défendrait-il de me le rendre?»

Elle le regarda attentivement comme si elle voulait se pénétrer de cette nouvelle pensée. Ses yeux exprimaient de la défiance et le désir d’être convaincue. Et quels yeux! Ils brillaient comme deux charbons ardents.

«Écoute, ma chère et bonne Béla! continua Petchorin, tu vois combien je t’aime; je suis prêt à tout donner pour que tu sois gaie; je veux que tu sois heureuse; mais si tu redeviens triste, je mourrai. Dis! seras-tu plus gaie?» Elle réfléchissait, ne détachant pas ses yeux noirs du visage de Grégoire; puis elle sourit avec caresse et remua la tête en signe de consentement. Il lui prit alors la main et continua de l’engager à l’embrasser. Elle se défendait faiblement et répétait ces mois: «Je t’en prie! il ne faut pas! Il ne faut pas!» Il insista; alors, toute tremblante, elle lui dit en pleurant: «Je suis ta captive, ton esclave enfin, tu peux abuser de moi!» et elle fondit en larmes.

Petchorin frappa son front du poing et passa dans l’autre chambre. Je m’approchai; il croisa ses mains derrière lui et se promenait de long en large, avec un air abattu.

– Eh bien! quoi! mon Dieu!

– C’est un démon! répondit-il, et non une femme! Je vous donne ma parole d’honneur qu’elle m’appartiendra!»

Je hochai la tête.

«Voulez-vous parier, dit-il, que ce soit avant une semaine?

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