VINGT ANS APRES

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VINGT ANS APRES
Название: VINGT ANS APRES
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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VINGT ANS APRES - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

20 ans apr?s leurs aventures d’Artagnan et les trois mousquetaires sont ? nouveau entrain?s dans l’aventure. Les temps ont chang?: le Cardinal s’appelle Mazarin et n’est gu?re aim?, Porthos est install? et cherche un titre de baron, Aramis est devenu abb? mais aime toujours ? ferrailler et Athos s’occupe de son "filleul", le Vicomte de Bragelonne.Seul d’Artagnan est rest? lieutenant des Mousquetaires du Roi... Leurs aventures se d?roulent au milieu de la Fronde, p?riode qui voit vaciller le pouvoir royal sous la r?gence d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Les mousquetaires iront m?me jusqu’en Angeleterre pour essayer de sauver Charles Ier.... Si les personnages ont toujours les qualit?s de coeur et d’esprit qui ont fait le succ?s des Trois Mousquetaires, ils ont acquis une plus grande ?paisseur et leurs doutes sont l? pour en t?moigner... On retrouve donc nos h?ros mais avec une dimension suppl?mentaire, chaque mousquetaire ?tant un symbole ou une tendance et ma fois comme cela ne nuit pas ? la qualit? des batailles... pourquoi se priver?

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En apercevant Athos, Aramis s’avança vers lui, le prit par la main et le présenta à Scarron, qui témoigna autant de plaisir que de respect pour le nouvel hôte, et fit un compliment très spirituel pour le vicomte. Raoul resta interdit, car il ne s’était pas préparé à la majesté du bel esprit. Toutefois il salua avec beaucoup de grâce. Athos reçut ensuite les compliments de deux ou trois seigneurs auxquels le présenta Aramis; puis le tumulte de son entrée s’effaça peu à peu, et la conversation devint générale.

Au bout de quatre ou cinq minutes, que Raoul employa à se remettre et à prendre topographiquement connaissance de l’assemblée, la porte se rouvrit, et un laquais annonça mademoiselle Paulet.

Athos toucha de la main l’épaule du vicomte.

– Regardez cette femme, Raoul, dit-il, car c’est un personnage historique; c’est chez elle que se rendait le roi Henri IV lorsqu’il fut assassiné.

Raoul tressaillit; à chaque instant, depuis quelques jours, se levait pour lui quelque rideau qui lui découvrait un aspect héroïque: cette femme, encore jeune et encore belle, qui entrait, avait connu Henri IV et lui avait parlé.

Chacun s’empressa auprès de la nouvelle venue, car elle était toujours fort à la mode. C’était une grande personne à taille fine et onduleuse, avec une forêt de cheveux dorés, comme Raphaël les affectionnait et comme Titien en a mis à toutes ses Madeleines. Cette couleur fauve, ou peut-être aussi la royauté qu’elle avait conquise sur les autres femmes, l’avait fait surnommer la Lionne.

Nos belles dames d’aujourd’hui qui visent à ce titre fashionable sauront donc qu’il leur vient, non pas d’Angleterre, comme elles le croyaient peut-être, mais de leur belle et spirituelle compatriote mademoiselle Paulet.

Mademoiselle Paulet alla droit à Scarron, au milieu du murmure qui de toutes parts s’éleva à son arrivée.

– Eh bien, mon cher abbé! dit-elle de sa voix tranquille, vous voilà donc pauvre? Nous avons appris cela cet après-midi, chez madame de Rambouillet, c’est M. de Grasse qui nous l’a dit.

– Oui, mais l’État est riche maintenant, dit Scarron; il faut savoir se sacrifier à son pays.

– Monsieur le cardinal va s’acheter pour quinze cents livres de plus de pommades et de parfums par an, dit un frondeur qu’Athos reconnut pour le gentilhomme qu’il avait rencontré rue Saint-Honoré.

– Mais la Muse, que dira-t-elle, répondit Aramis de sa voix mielleuse; la Muse qui a besoin de la médiocrité dorée? Car enfin:

Si Virgilio puer aut tolerabile desit

Hospitium, caderent omnes a crinibus hydri.

– Bon! dit Scarron en tendant la main à mademoiselle Paulet; mais si je n’ai plus mon hydre, il me reste au moins ma lionne.

Tous les mots de Scarron paraissaient exquis ce soir-là. C’est le privilège de la persécution. M. Ménage en fit des bonds d’enthousiasme.

Mademoiselle Paulet alla prendre sa place accoutumée; mais, avant de s’asseoir, elle promena du haut de sa grandeur un regard de reine sur toute l’assemblée, et ses yeux s’arrêtèrent sur Raoul.

Athos sourit.

– Vous avez été remarqué par mademoiselle Paulet, vicomte; allez la saluer. Donnez-vous pour ce que vous êtes, pour un franc provincial; mais ne vous avisez pas de lui parler de Henri IV.

Le vicomte s’approcha en rougissant de la Lionne, et on le confondit bientôt avec tous les seigneurs qui entouraient la chaise.

Cela faisait déjà deux groupes bien distincts: celui qui entourait M. Ménage, et celui qui entourait mademoiselle Paulet; Scarron courait de l’un à l’autre, manœuvrant son fauteuil à roulettes au milieu de tout ce monde avec autant d’adresse qu’un pilote expérimenté ferait d’une barque au milieu d’une mer parsemée d’écueils.

– Quand causerons-nous? dit Athos à Aramis.

– Tout à l’heure, répondit celui-ci; il n’y a pas encore assez de monde, et nous serions remarqués.

En ce moment la porte s’ouvrit, et le laquais annonça M. le coadjuteur.

À ce nom, tout le monde se retourna, car c’était un nom qui commençait déjà à devenir fort célèbre.

Athos fit comme les autres. Il ne connaissait l’abbé de Gondy que de nom.

Il vit entrer un petit homme noir, mal fait, myope, maladroit de ses mains à toutes choses, excepté à tirer l’épée et le pistolet, qui alla tout d’abord donner contre une table qu’il faillit renverser; mais ayant avec tout cela quelque chose de haut et de fier dans le visage.

Scarron se retourna de son côté et vint au-devant de lui dans son fauteuil, mademoiselle Paulet salua de sa place et de la main.

– Eh bien! dit le coadjuteur en apercevant Scarron, ce qui ne fut que lorsqu’il se trouva sur lui, vous voilà donc en disgrâce, l’abbé?

C’était la phrase sacramentelle; elle avait été dite cent fois dans la soirée, et Scarron en était à son centième bon mot sur le même sujet: aussi faillit-il rester court; mais un effort désespéré le sauva.

– M. le cardinal Mazarin a bien voulu songer à moi, dit-il.

– Prodigieux! s’écria Ménage.

– Mais comment allez-vous faire pour continuer de nous recevoir? continua le coadjuteur. Si vos revenus baissent je vais être obligé de vous faire nommer chanoine de Notre-Dame.

– Oh! non pas, dit Scarron, je vous compromettrais trop.

– Alors vous avez des ressources que nous ne connaissons pas?

– J’emprunterai à la reine.

– Mais Sa Majesté n’a rien à elle, dit Aramis; ne vit-elle pas sous le régime de la communauté?

Le coadjuteur se retourna et sourit à Aramis, en lui faisant du bout du doigt un signe d’amitié.

– Pardon, mon cher abbé, lui dit-il, vous êtes en retard, et il faut que je vous fasse un cadeau.

– De quoi? dit Aramis.

– D’un cordon de chapeau.

Chacun se retourna du côté du coadjuteur, qui tira de sa poche un cordon de soie d’une forme singulière.

– Ah! mais, dit Scarron, c’est une fronde, cela!

– Justement, dit le, coadjuteur, on fait tout à la fronde. Mademoiselle Paulet, j’ai un éventail pour vous à la fronde. Je vous donnerai mon marchand de gants, d’Herblay, il fait des gants à la fronde; et à vous, Scarron, mon boulanger avec un crédit illimité: il fait des pains à la fronde qui sont excellents.

Aramis prit le cordon et le noua autour de son chapeau.

En ce moment la porte s’ouvrit, et le laquais cria à haute voix:

– Madame la duchesse de Chevreuse!

Au nom de madame de Chevreuse, tout le monde se leva.

Scarron dirigea vivement son fauteuil du côté de la porte. Raoul rougit. Athos fit un signe à Aramis, qui alla se tapir dans l’embrasure d’une fenêtre.

Au milieu des compliments respectueux qui l’accueillirent à son entrée, la duchesse cherchait visiblement quelqu’un ou quelque chose. Enfin elle distingua Raoul, et ses yeux devinrent étincelants: elle aperçut Athos, et devint rêveuse; elle vit Aramis dans l’embrasure de la fenêtre, et fit un imperceptible mouvement de surprise derrière son éventail.

– À propos, dit-elle comme pour chasser les idées qui l’envahissaient malgré elle, comment va ce pauvre Voiture? Savez-vous, Scarron?

– Comment! M. Voiture est malade? demanda le seigneur qui avait parlé à Athos dans la rue Saint-Honoré, et qu’a-t-il donc encore?

– Il a joué sans avoir eu le soin de faire prendre par son laquais des chemises de rechange, dit le coadjuteur, de sorte qu’il a attrapé un froid et s’en va mourant.

– Où donc cela?

– Eh! mon Dieu! chez moi. Imaginez donc que le pauvre Voiture avait fait un vœu solennel de ne plus jouer. Au bout de trois jours il n’y peut plus tenir, et s’achemine vers l’archevêché pour que je le relève de son vœu. Malheureusement, en ce moment-là, j’étais en affaires très sérieuses avec ce bon conseiller Broussel, au plus profond de mon appartement, lorsque Voiture aperçoit le marquis de Luynes à une table et attendant un joueur. Le marquis l’appelle, l’invite à se mettre à table. Voiture répond qu’il ne peut pas jouer que je ne l’aie relevé de son vœu. Luynes s’engage en mon nom, prend le péché pour son compte; Voiture se met à table, perd quatre cents écus, prend froid en sortant et se couche pour ne plus se relever.

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