VINGT ANS APRES

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VINGT ANS APRES
Название: VINGT ANS APRES
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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VINGT ANS APRES - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

20 ans apr?s leurs aventures d’Artagnan et les trois mousquetaires sont ? nouveau entrain?s dans l’aventure. Les temps ont chang?: le Cardinal s’appelle Mazarin et n’est gu?re aim?, Porthos est install? et cherche un titre de baron, Aramis est devenu abb? mais aime toujours ? ferrailler et Athos s’occupe de son "filleul", le Vicomte de Bragelonne.Seul d’Artagnan est rest? lieutenant des Mousquetaires du Roi... Leurs aventures se d?roulent au milieu de la Fronde, p?riode qui voit vaciller le pouvoir royal sous la r?gence d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Les mousquetaires iront m?me jusqu’en Angeleterre pour essayer de sauver Charles Ier.... Si les personnages ont toujours les qualit?s de coeur et d’esprit qui ont fait le succ?s des Trois Mousquetaires, ils ont acquis une plus grande ?paisseur et leurs doutes sont l? pour en t?moigner... On retrouve donc nos h?ros mais avec une dimension suppl?mentaire, chaque mousquetaire ?tant un symbole ou une tendance et ma fois comme cela ne nuit pas ? la qualit? des batailles... pourquoi se priver?

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– Vous croyez donc toujours que vous en sortirez? dit La Ramée.

– Dame! répliqua le prince, ne fût-ce qu’à la mort de Mazarin: j’ai quinze ans de moins que lui. Il est vrai, ajouta-t-il en souriant, qu’à Vincennes on vit plus vite.

– Monseigneur! reprit La Ramée, Monseigneur!

– Ou qu’on meurt plus tôt, ajouta le duc de Beaufort, ce qui revient au même.

– Monseigneur, dit La Ramée, je vais commander le souper.

– Et vous croyez que vous pourrez faire quelque chose de votre élève?

– Mais je l’espère, Monseigneur, répondit La Ramée.

– S’il vous en laisse le temps, murmura le duc.

– Que dit Monseigneur? demanda La Ramée.

– Monseigneur dit que vous n’épargniez pas la bourse de M. le cardinal, qui a bien voulu se charger de notre pension.

La Ramée s’arrêta à la porte.

– Qui Monseigneur veut-il que je lui envoie?

– Qui vous voudrez, excepté Grimaud.

– L’officier des gardes, alors?

– Avec son jeu d’échecs.

– Oui.

Et La Ramée sortit.

Cinq minutes après, l’officier des gardes entrait et le duc de Beaufort paraissait profondément plongé dans les sublimes combinaisons de l’échec et mat.

C’est une singulière chose que la pensée, et quelles révolutions un signe, un mot, une espérance, y opèrent. Le duc était depuis cinq ans en prison, et un regard jeté en arrière lui faisait paraître ces cinq années, qui cependant s’étaient écoulées bien lentement, moins longues que les deux jours, les quarante-huit heures qui le séparaient encore du moment fixé pour l’évasion.

Puis il y avait une chose surtout qui le préoccupait affreusement: c’était de quelle manière s’opérerait cette évasion. On lui avait fait espérer le résultat; mais on lui avait caché les détails que devait contenir le mystérieux pâté. Quels amis l’attendaient? Il avait donc encore des amis après cinq ans de prison? En ce cas il était un prince bien privilégié.

Il oubliait qu’outre ses amis, chose bien plus extraordinaire, une femme s’était souvenue de lui; il est vrai qu’elle ne lui avait peut-être pas été bien scrupuleusement fidèle, mais elle ne l’avait pas oublié, ce qui était beaucoup.

Il y en avait là plus qu’il n’en fallait pour donner des préoccupations du duc; aussi en fut-il des échecs comme de la longue paume: M. de Beaufort fit école sur école, et l’officier le battit à son tour le soir comme l’avait battu le matin La Ramée.

Mais ses défaites successives avaient eu un avantage: c’était de conduire le prince jusqu’à huit heures du soir; c’était toujours trois heures gagnées; puis la nuit allait venir, et avec la nuit, le sommeil.

Le duc le pensait ainsi du moins: mais le sommeil est une divinité fort capricieuse, et c’est justement lorsqu’on l’invoque qu’elle se fait attendre. Le duc l’attendit jusqu’à minuit, se tournant et se retournant sur ses matelas comme saint Laurent sur son gril. Enfin il s’endormit.

Mais avec le jour il s’éveilla: il avait fait des rêves fantastiques; il lui était poussé des ailes; il avait alors et tout naturellement voulu s’envoler, et d’abord ses ailes l’avaient parfaitement soutenu; mais, parvenu à une certaine hauteur, cet appui étrange lui avait manqué tout à coup, ses ailes s’étaient brisées, et il lui avait semblé qu’il roulait dans des abîmes sans fond; et il s’était réveillé le front couvert de sueur et brisé comme s’il avait réellement fait une chute aérienne.

Alors il s’était endormi pour errer de nouveau dans un dédale de songes plus insensés les uns que les autres; à peine ses yeux étaient-ils fermés, que son esprit, tendu vers un seul but, son évasion, se reprenait à tenter cette évasion. Alors c’était autre chose: on avait trouvé un passage souterrain qui devait le conduire hors de Vincennes, il était engagé dans ce passage, et Grimaud marchait devant lui une lanterne à la main; mais peu à peu le passage se rétrécissait, et cependant le duc continuait toujours son chemin; enfin le souterrain devenait si étroit, que le fugitif essayait inutilement d’aller plus loin: les parois de la muraille se resserraient et le pressaient entre elles, il faisait des efforts inouïs pour avancer, la chose était impossible; et cependant il voyait au loin Grimaud avec sa lanterne qui continuait de marcher; il voulait l’appeler pour qu’il l’aidât à se tirer de ce défilé qui l’étouffait, mais impossible de prononcer une parole. Alors, à l’autre extrémité, à celle par laquelle il était venu, il entendait les pas de ceux qui le poursuivaient, ces pas se rapprochaient incessamment, il était découvert, il n’avait plus d’espoir de fuir. La muraille semblait être d’intelligence avec ses ennemis, et le presser d’autant plus qu’il avait plus besoin de fuir; enfin il entendait la voix de La Ramée, il l’apercevait. La Ramée étendait la main et lui posait cette main sur l’épaule en éclatant de rire; il était repris et conduit dans cette chambre basse et voûtée où étaient morts le maréchal Ornano, Puylaurens et son oncle; leurs trois tombes étaient là, bosselant le terrain, et une quatrième fosse était ouverte, n’attendant plus qu’un cadavre.

Aussi, quand il se réveilla, le duc fit-il autant d’efforts pour se tenir éveillé qu’il en avait fait pour s’endormir; et lorsque La Ramée entra, il le trouva si pâle et si fatigué qu’il lui demanda s’il était malade.

– En effet, dit un des gardes qui avait couché dans la chambre et qui n’avait pas pu dormir à cause d’un mal de dents que lui avait donné l’humidité, Monseigneur a eu une nuit agitée et deux ou trois fois dans ses rêves a appelé au secours.

– Qu’a donc Monseigneur? demanda La Ramée.

– Eh! c’est toi, imbécile, dit le duc, qui avec toutes tes billevesées d’évasion m’as rompu la tête hier, et qui es cause que j’ai rêvé que je me sauvais, et qu’en me sauvant je me cassais le cou.

La Ramée éclata de rire.

– Vous le voyez, Monseigneur, dit La Ramée, C’est un avertissement du ciel; aussi j’espère que Monseigneur ne commettra jamais de pareilles imprudences qu’en rêve.

– Et vous avez raison, mon cher La Ramée, dit le duc en essuyant la sueur qui coulait encore sur son front, tout éveillé qu’il était, je ne veux plus songer qu’à boire et à manger.

– Chut! dit La Ramée.

Et il éloigna les gardes les uns après les autres sous un prétexte quelconque.

– Eh bien? demanda le duc quand ils furent seuls.

– Eh bien! dit La Ramée, votre souper est commandé.

– Ah! fit le prince, et de quoi se composera-t-il? Voyons, monsieur mon majordome.

– Monseigneur a promis de s’en rapporter à moi.

– Et il y aura un pâté?

– Je crois bien! comme une tour.

– Fait par le successeur du père Marteau?

– Il est commandé.

– Et tu lui as dit que c’était pour moi?

– Je le lui ai dit.

– Et il a répondu?

– Qu’il ferait de son mieux pour contenter Votre Altesse.

– À la bonne heure! dit le duc en se frottant les mains.

– Peste! Monseigneur, dit La Ramée, comme vous mordez à la gourmandise! je ne vous ai pas encore vu, depuis cinq ans, si joyeux visage qu’en ce moment.

Le duc vit qu’il n’avait point été assez maître de lui; mais en ce moment, comme s’il eût écouté à la porte et qu’il eût compris qu’une distraction aux idées de La Ramée était urgente, Grimaud entra et fit signe à La Ramée qu’il avait quelque chose à lui dire.

La Ramée s’approcha de Grimaud, qui lui parla tout bas. Le duc se remit pendant ce temps.

– J’ai déjà défendu à cet homme, dit-il, de se présenter ici sans ma permission.

– Monseigneur, dit La Ramée, il faut lui pardonner, car c’est moi qui l’ai mandé.

– Et pourquoi l’avez-vous mandé, puisque vous savez qu’il me déplaît?

– Monseigneur se rappelle ce qui a été convenu, dit La Ramée, et qu’il doit nous servir à ce fameux souper. Monseigneur a oublié le souper.

– Non; mais j’avais oublié M. Grimaud.

– Monseigneur sait qu’il n’y a pas de souper sans lui.

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