VINGT ANS APRES

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VINGT ANS APRES
Название: VINGT ANS APRES
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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VINGT ANS APRES - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

20 ans apr?s leurs aventures d’Artagnan et les trois mousquetaires sont ? nouveau entrain?s dans l’aventure. Les temps ont chang?: le Cardinal s’appelle Mazarin et n’est gu?re aim?, Porthos est install? et cherche un titre de baron, Aramis est devenu abb? mais aime toujours ? ferrailler et Athos s’occupe de son "filleul", le Vicomte de Bragelonne.Seul d’Artagnan est rest? lieutenant des Mousquetaires du Roi... Leurs aventures se d?roulent au milieu de la Fronde, p?riode qui voit vaciller le pouvoir royal sous la r?gence d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Les mousquetaires iront m?me jusqu’en Angeleterre pour essayer de sauver Charles Ier.... Si les personnages ont toujours les qualit?s de coeur et d’esprit qui ont fait le succ?s des Trois Mousquetaires, ils ont acquis une plus grande ?paisseur et leurs doutes sont l? pour en t?moigner... On retrouve donc nos h?ros mais avec une dimension suppl?mentaire, chaque mousquetaire ?tant un symbole ou une tendance et ma fois comme cela ne nuit pas ? la qualit? des batailles... pourquoi se priver?

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– Voici, cher ami! lui dit le messager; il me faut quatre jours pour aller d’ici à Blois, un jour pour y rester, trois ou quatre jours pour retourner à Paris. Partez donc dans une semaine avec vos équipages; vous descendrez rue Tiquetonne, à l’hôtel de la Chevrette, et vous attendrez mon retour.

– C’est convenu, dit Porthos.

– Moi je vais faire un tour sans espoir chez Athos, dit d’Artagnan; mais, quoique je le croie devenu fort incapable, il faut observer les procédés avec ses amis.

– Si j’allais avec vous, dit Porthos, cela me distrairait peut-être.

– C’est possible, dit d’Artagnan, et moi aussi; mais vous n’auriez plus le temps de faire vos préparatifs.

– C’est vrai, dit Porthos. Partez donc, et bon courage; quant à moi, je suis plein d’ardeur.

– À merveille! dit d’Artagnan.

Et ils se séparèrent sur les limites de la terre de Pierrefonds, jusqu’aux extrémités de laquelle Porthos voulut conduire son ami.

– Au moins, disait d’Artagnan tout en prenant la route de Villers-Cotterêts, au moins je ne serai pas seul. Ce diable de Porthos est encore d’une vigueur superbe. Si Athos vient, eh bien! nous serons trois à nous moquer d’Aramis, de ce petit frocard à bonnes fortunes.

À Villers-Cotterêts il écrivit au cardinal.

«Monseigneur, j’en ai déjà un à offrir à Votre Éminence, et celui-là vaut vingt hommes. Je pars pour Blois, le comte de La Fère habitant le château de Bragelonne aux environs de cette ville.»

Et sur ce il prit la route de Blois tout en devisant avec Planchet, qui lui était une grande distraction pendant ce long voyage.

XV. Deux têtes d’ange

Il s’agissait d’une longue route; mais d’Artagnan ne s’en inquiétait point: il savait que ses chevaux s’étaient rafraîchis aux plantureux râteliers du seigneur de Bracieux. Il se lança donc avec confiance dans les quatre ou cinq journées de marche qu’il avait à faire suivi du fidèle Planchet.

Comme nous l’avons déjà dit, ces deux hommes, pour combattre les ennuis de la route, cheminaient côte à côte et causaient toujours ensemble. D’Artagnan avait peu à peu dépouillé le maître, et Planchet avait quitté tout à fait la peau du laquais. C’était un profond matois, qui, depuis sa bourgeoisie improvisée, avait regretté souvent les franches lippées du grand chemin ainsi que la conversation et la compagnie brillante des gentilshommes, et qui, se sentant une certaine valeur personnelle, souffrait de se voir démonétiser par le contact perpétuel des gens à idées plates.

Il s’éleva donc bientôt avec celui qu’il appelait encore son maître au rang de confident. D’Artagnan depuis de longues années n’avait pas ouvert son cœur. Il arriva que ces deux hommes en se retrouvant s’agencèrent admirablement.

D’ailleurs, Planchet n’était pas un compagnon d’aventures tout à fait vulgaire; il était homme de bon conseil; sans chercher le danger il ne reculait pas aux coups, comme d’Artagnan avait eu plusieurs fois occasion de s’en apercevoir; enfin, il avait été soldat, et les armes anoblissaient; et puis, plus que tout cela, si Planchet avait besoin de lui, Planchet ne lui était pas non plus inutile. Ce fut donc presque sur le pied de deux bons amis que d’Artagnan et Planchet arrivèrent dans le Blaisois.

Chemin faisant, d’Artagnan disait en secouant la tête et en revenant à cette idée qui l’obsédait sans cesse:

– Je sais bien que ma démarche près d’Athos est inutile et absurde, mais je dois ce procédé à mon ancien ami, homme qui avait l’étoffe en lui du plus noble et du plus généreux de tous les hommes.

– Oh! M. Athos était un fier gentilhomme! dit Planchet.

– N’est-ce pas? reprit d’Artagnan.

– Semant l’argent comme le ciel fait de la grêle, continua Planchet, mettant l’épée à la main avec un air royal. Vous souvient-il, monsieur, du duel avec les Anglais dans l’enclos des Carmes? Ah! que M. Athos était beau et magnifique ce jour-là, lorsqu’il dit à son adversaire: «Vous avez exigé que je vous dise mon nom, monsieur; tant pis pour vous, car je vais être forcé de vous tuer!» J’étais près de lui et je l’ai entendu. Ce sont mot à mot ses propres paroles. Et ce coup d’œil, monsieur, lorsqu’il toucha son adversaire comme il avait dit, et que son adversaire tomba, sans seulement dire ouf. Ah! monsieur, je le répète, c’était un fier gentilhomme.

– Oui, dit d’Artagnan, tout cela est vrai comme l’Évangile, mais il aura perdu toutes ces qualités avec un seul défaut.

– Je m’en souviens, dit Planchet, il aimait à boire, ou plutôt il buvait. Mais il ne buvait pas comme les autres. Ses yeux ne disaient rien quand il portait le verre à ses lèvres. En vérité, jamais silence n’a été si parlant. Quant à moi, il me semblait que je l’entendais murmurer: «Entre, liqueur! et chasse mes chagrins.» Et comme il vous brisait le pied d’un verre ou le cou d’une bouteille! il n’y avait que lui pour cela.

– Eh bien! aujourd’hui, continua d’Artagnan, voici le triste spectacle qui nous attend. Ce noble gentilhomme à l’œil fier, ce beau cavalier si brillant sous les armes, que l’on s’étonnait toujours qu’il tînt une simple épée à la main au lieu d’un bâton de commandement, eh bien! il se sera transformé en un vieillard courbé, au nez rouge, aux yeux pleurants. Nous allons le trouver couché sur quelque gazon, d’où il nous regardera d’un œil terne, et qui peut-être ne nous reconnaîtra pas. Dieu m’est témoin, Planchet, continua d’Artagnan, que je fuirais ce triste spectacle si je ne tenais à prouver mon respect à cette ombre illustre du glorieux comte de La Fère, que nous avons tant aimé.

Planchet hocha la tête et ne dit mot: on voyait facilement qu’il partageait les craintes de son maître.

– Et puis, reprit d’Artagnan, cette décrépitude, car Athos est vieux maintenant; la misère, peut-être, car il aura négligé le peu de bien qu’il avait; et le sale Grimaud, plus muet que jamais et plus ivrogne que son maître… tiens, Planchet, tout cela me fend le cœur.

– Il me semble que j’y suis, et que je le vois là bégayant et chancelant, dit Planchet d’un ton piteux.

– Ma seule crainte, je l’avoue, reprit d’Artagnan, c’est qu’Athos n’accepte mes propositions dans un moment d’ivresse guerrière. Ce serait pour Porthos et moi un grand malheur et surtout un véritable embarras; mais, pendant sa première orgie, nous le quitterons, voilà tout. En revenant à lui, il comprendra.

– En tout cas, monsieur, dit Planchet, nous ne tarderons pas à être éclairés, car je crois que ces murs si hauts, qui rougissent au soleil couchant, sont les murs de Blois.

– C’est probable, répondit d’Artagnan, et ces clochetons aigus et sculptés que nous entrevoyons là-bas à gauche dans les bois ressemblent à ce que j’ai entendu dire de Chambord.

– Entrerons-nous en ville? demanda Planchet.

– Sans doute, pour nous renseigner.

– Monsieur, je vous conseille, si nous y entrons, de goûter à certains petits pots de crème dont j’ai fort entendu parler, mais qu’on ne peut malheureusement faire venir à Paris et qu’il faut manger sur place.

– Eh bien, nous en mangerons! sois tranquille, dit d’Artagnan.

En ce moment un de ces lourds chariots, attelés de bœufs, qui portent le bois coupé dans les belles forêts du pays jusqu’aux ports de la Loire, déboucha par un sentier plein d’ornières sur la route que suivaient les deux cavaliers. Un homme l’accompagnait, portant une longue gaule armée d’un clou avec laquelle il aiguillonnait son lent attelage.

– Hé! l’ami, cria Planchet au bouvier.

– Qu’y a-t-il pour votre service, messieurs? dit le paysan avec cette pureté de langage particulière aux gens de ce pays et qui ferait honte aux citadins puristes de la place de la Sorbonne et de la rue de l’Université.

– Nous cherchons la maison de M. le comte de La Fère, dit d’Artagnan; connaissez-vous ce nom-là parmi ceux des seigneurs des environs?

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