Le vicomte de Bragelonne. Tome I

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Le vicomte de Bragelonne. Tome I
Название: Le vicomte de Bragelonne. Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne. Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Car Porthos avait un écuyer depuis que Mousqueton n'usait plus que du chariot comme moyen de locomotion.

D'Artagnan s'attendait à ce que Porthos proposât d'envoyer en avant son écuyer sur un cheval pour en ramener un autre, et il se promettait, lui, d'Artagnan, de combattre cette proposition. Mais rien de ce que présumait d'Artagnan n'arriva. Porthos ordonna tout simplement au serviteur de mettre pied à terre et d'attendre son retour à Sarzeau pendant que d'Artagnan monterait son cheval.

Ce qui fut fait.

– Eh! mais vous êtes homme de précaution, mon cher Porthos, dit d'Artagnan à son ami lorsqu'il se trouva en selle sur le cheval de l'écuyer.

– Oui; mais c'est une gracieuseté d'Aramis. Je n'ai pas mes équipages ici. Aramis a donc mis ses écuries à ma disposition.

– Bons chevaux, mordioux! pour des chevaux d'évêque, dit d’Artagnan. Il est vrai qu'Aramis est un évêque tout particulier.

– C'est un saint homme, répondit Porthos d'un ton presque nasillard et en levant les yeux au ciel.

– Alors il est donc bien changé, dit d'Artagnan, car nous l'avons connu passablement profane.

– La grâce l'a touché, dit Porthos.

– Bravo! dit d'Artagnan, cela redouble mon désir de le voir, ce cher Aramis.

Et il éperonna son cheval, qui l'emporta avec une nouvelle rapidité.

– Peste! dit Porthos, si nous allons de ce train-là, nous ne mettrons qu'une heure au lieu de deux.

– Pour faire combien, dites-vous, Porthos?

– Quatre lieues et demie.

– Ce sera aller bon pas.

– J'aurais pu, cher ami, vous faire embarquer sur le canal; mais au diable les rameurs ou les chevaux de trait! Les premiers vont comme des tortues, les seconds comme des limaces, et quand on peut se mettre un bon coursier entre les genoux, mieux vaut un bon cheval que des rameurs ou tout autre moyen.

– Vous avez raison, vous surtout, Porthos, qui êtes toujours magnifique à cheval.

– Un peu lourd, mon ami; je me suis pesé dernièrement.

– Et combien pesez-vous?

– Trois cents! dit Porthos avec orgueil.

– Bravo!

– De sorte, vous comprenez, qu'on est forcé de me choisir des chevaux dont le rein soit droit et large, autrement je les crève en deux heures.

– Oui, des chevaux de géant, n'est-ce pas, Porthos?

– Vous êtes bien bon, mon ami, répliqua l'ingénieur avec une affectueuse majesté.

– En effet, mon ami, répliqua d'Artagnan, il me semble que votre monture sue déjà.

– Dame; il fait chaud. Ah! ah! voyez-vous Vannes maintenant?

– Oui, très bien. C'est une fort belle ville, à ce qu'il paraît?

– Charmante, selon Aramis, du moins; moi, je la trouve noire; mais il paraît que c'est beau, le noir, pour les artistes. J'en suis fâché.

– Pourquoi cela, Porthos?

– Parce que j'ai précisément fait badigeonner en blanc mon château de Pierrefonds, qui était gris de vieillesse.

– Hum! fit d'Artagnan; en effet, le blanc est plus gai.

– Oui, mais c'est moins auguste, à ce que m'a dit Aramis. Heureusement qu'il y a des marchands de noir: je ferai rebadigeonner Pierrefonds en noir, voilà tout. Si le gris est beau, vous comprenez, mon ami, le noir doit être superbe.

– Dame! fit d'Artagnan, cela me paraît logique.

– Est-ce que vous n'êtes jamais venu à Vannes, d'Artagnan?

– Jamais.

– Alors vous ne connaissez pas la ville?

– Non.

– Eh bien! tenez, dit Porthos en se haussant sur ses étriers, mouvement qui fit fléchir l'avant-main de son cheval, voyez-vous dans le soleil, là-bas, cette flèche?

– Certainement, que je la vois.

– C'est la cathédrale.

– Qui s'appelle?

– Saint-Pierre. Maintenant, là, tenez, dans le faubourg à gauche, voyez vous une autre croix?

– À merveille.

– C'est Saint-Paterne, la paroisse de prédilection d'Aramis.

– Ah!

– Sans doute. Voyez-vous, saint Paterne passe pour avoir été le premier évêque de Vannes. Il est vrai qu'Aramis prétend que non, lui. Il est vrai qu'il est si savant, que cela pourrait bien n'être qu'un paro… qu'un para…

– Qu'un paradoxe, dit d'Artagnan.

– Précisément. Merci, la langue me fourchait… il fait si chaud.

– Mon ami, fit d'Artagnan, continuez, je vous prie, votre intéressante démonstration. Qu'est-ce que ce grand bâtiment blanc percé de fenêtres?

– Ah! celui-là, c'est le collège des jésuites. Pardieu! vous avez la main heureuse. Voyez-vous près du collège une grande maison à clochetons à tourelles, et d'un beau style gothique, comme dit cette brute de M. Gétard?

– Oui, je la vois. Eh bien?

– Eh bien! c'est là que loge Aramis.

– Quoi! il ne loge pas à l'évêché?

– Non; l'évêché est en ruines. L'évêché, d'ailleurs, est dans la ville, et Aramis préfère le faubourg. Voilà pourquoi, vous dis-je, il affectionne Saint-Paterne, parce que Saint-Paterne est dans le faubourg. Et puis il y a dans ce même faubourg un mail, un jeu de paume et une maison de dominicains. Tenez, celle-là qui élève jusqu'au ciel ce beau clocher.

– Très bien.

– Ensuite, voyez-vous, le faubourg est comme une ville à part; il a ses murailles, ses tours, ses fossés; le quai même y aboutit, et les bateaux abordent au quai. Si notre petit corsaire ne tirait pas huit pieds d'eau, nous serions arrivés à pleines voiles jusque sous les fenêtres d'Aramis.

– Porthos, Porthos, mon ami, s'écria d'Artagnan, vous êtes un puits de science, une source de réflexions ingénieuses et profondes. Porthos, vous ne me surprenez plus, vous me confondez.

– Nous voici arrivés, dit Porthos, détournant la conversation avec sa modestie ordinaire.

«Et il était temps, pensa d'Artagnan, car le cheval d'Aramis fond comme un cheval de glace.»

Ils entrèrent presque au même instant dans le faubourg, mais à peine eurent-ils fait cent pas, qu'ils furent surpris de voir les rues jonchées de feuillages et de fleurs.

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